Frank Vogel commence à sentir la pression aux Lakers : début de saison poussif, et un siège… déjà éjectable ?

Le 27 nov. 2021 à 11:52 par Alexandre Taupin

Frank Vogel lakers 27 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Encore battus cette nuit par les Kings, les Lakers confirment leur mauvais début de saison. Quand tout va mal, il faut un coupable et le bourreau pourrait bientôt avoir la tête de Frank Vogel au bout de sa hache. Qu’il semble loin l’époque du titre dans la bulle d’Orlando ! 

On les attendait comme un des gros favoris pour le titre et, pour le moment, on est très loin du compte du côté d’Hollywood. Malgré une septième place à l’Ouest, L.A. fait un début de saison bien pourri. Le Big Three assemblé cet été devait remettre Los Angeles parmi les places fortes de la Ligue mais la franchise chère à Kobe enchaîne plutôt les punchlines depuis la reprise, bien aidée par quelques performances embarrassantes (double défaite contre OKC par exemple). Trois superstars, un casting étoilé tout autour mais un rendu finalement assez dégueu sur le terrain. La défense ? Elle faisait partie de l’identité du champion 2020 mais elle est bien loin des standards affichés ces deux dernières saisons (3ème en 2020, 1er en 2021,… 20ème depuis la reprise). L’attaque c’est encore pire (22ème offensive rating) et on voit à-peu-près autant de mouvement qu’à un, deux, trois soleil. Enfin… au moment où le compteur se retourne. En clair, c’est moche et ça fait tache pour une équipe qui vise ouvertement le titre en 2022. Comme souvent dans ces moments-là, on cherche comment provoquer un électrochoc et ça pourrait passer par un changement de staff. Selon Marc Stein du New York Times, Frank Vogel commence à être sous pression sur le banc.

“Dans le milieu des entraîneurs, on parle également de la pression grandissante autour de Frank Vogel, compte tenu de l’inquiétant début de saison des Lakers (10-10) et du manque de flexibilité de l’équipe pour effectuer des changements.”

Vous l’aurez compris, l’info est sortie avant la défaite contre les Kings et on doute que celle-ci ait donné du crédit au coach angelino. Cela ne veut pas dire que Vogel prendra la porte à l’aube demain matin mais ça montre que le totem d’immunité acquis grâce au titre 2020 n’est peut-être plus d’actualité. Rob Pelinka avait misé sur une stratégie audacieuse en faisant venir Russell Westbrook mais il savait que la marge de manœuvre des Lakers allait se réduire de manière considérable. Puisqu’aucun trade ne peut sortir L.A. de la mouise, reste à appuyer sur le seul bouton encore à disposition, c’est-à-dire le coach lui-même. C’est un peu cruel pour l’ancien mentor de Paul George mais il n’est pas non plus exempt de tout reproche sur ce début de saison. Entre ses choix de rotation, le spectacle affiché par les siens ou encore sa passivité quand L.A. prend l’eau, le gourou sait qu’il peut (et doit) mieux faire. Certes, les blessures n’ont pas aidé mais on attend quand même largement mieux de la part des angelinos, ne serait-ce que dans l’envie. Avec un calendrier largement abordable (Pistons, Kings, Thunder et Magic dans les sept prochains matchs), Vogel a le temps de remettre de l’ordre dans la maison. Dans le cas contraire, sa chaise risque de devenir bouillante.

Les Lakers sont dans le dur et Frank Vogel pourrait bien payer les pots cassés. Attendue comme un bolide de champion, l’équipe de L.A. se contente pour le moment du modèle Clio et on se doute que ça fait grincer des dents à Hollywood. De quoi provoquer du changement prochainement ? 

Source texte : Marc Stein / New York Times