Rudy Gobert, l’assurance efficacité : 47 matchs de suite au-dessus des 50% au tir, personne n’a fait mieux en 30 ans

Le 13 nov. 2021 à 15:49 par Alexandre Taupin

Rudy Gobert 12 octobre 2021
Source image : Youtube

Rudy Gobert n’est peut-être pas un pyromane du scoring mais on ne peut pas dire qu’il n’est pas efficace. Le pivot français reste sur 47 matchs d’affilée au-dessus des 50% au tir, personne n’a fait mieux depuis trente ans. 

Quand on parle de Rudy Gobert, on pense souvent à ses grandes qualités défensives. Protecteur de cercle, contreur incroyable, aspirateur à rebond, Gobzilla est la pièce centrale de la défense du Jazz et un triple Defensive Player Of the Year. À côté de ça, il y a ceux qui vont pointer les faiblesses offensives du natif de Saint-Quentin. Certes, on ne peut pas parler de Rudy comme un pivot dominant en attaque : il n’y a pas de shoot du parking, pas de footwork à la Olajuwon pour mettre le défenseur dans le vent ni de skyhook comme pouvait le faire Kareem Abdul-Jabbar. Rudy marque ses points là où il peut, c’est-à-dire souvent sur un décalage d’un coéquipier ou sur un rebond offensif. Toutefois, et malgré cet arsenal limité, cela n’empêche pas notre pivot tricolore de se montrer particulièrement efficace. En scorant à 7/10 contre les Pacers jeudi, Gobert a enchaîné un quarante-septième match de saison régulière à plus de 50%, en comptant la fin de saison 2021 et le début de celle-ci. Si on en croit les stats avancées de la NBA, c’est tout simplement la meilleure série depuis 1983, c’est-à-dire au moment où la Ligue a commencé à collecter ce genre de données.

Nombre de matchs consécutifs au-dessus des 50% depuis 1983

  • Rudy Gobert : 47 (12/03/2021 –  …)
  • DeAndre Jordan : 40 (29/11/2014 – 19/02/2015)
  • Tyson Chandler : 37 (04/02/2016 – 03/12/2016)

L’info peut surprendre mais le tableau est bien là pour le prouver. Comme on le constate, pas de terreur de la raquette sur le podium mais plutôt des joueurs qui vont scorer sur du dunk ou des rebonds offensifs, comme quoi cette série n’est pas une histoire de hype. Pour ceux qui se demandent où sont les pivots dominants, on trouve Shaq à la treizième place avec vingt-sept matchs consécutifs au-dessus des 50% (entre janvier et mars 2001) alors que Jabbar est un peu plus loin avec vingt-trois matchs. À noter que John Stockton avait pour sa part réussi une série de vingt-quatre matchs à plus de 50% en 1988. Assez impressionnant pour un… meneur. Surtout, et contrairement à la concurrence, la série de Rudy est en cours et il peut donc se payer un joli petit record personnel en continuant d’être aussi efficace. Une fiabilité qui donnera un peu plus de crédit à ceux qui estiment que Gobert est trop souvent oublié en attaque. Quand on voit les coups de froid que peuvent avoir parfois un Donovan Mitchell ou un Jordan Clarkson à l’adresse, difficile de leur donner tort.

L’actualité de Rudy Gobert, ce n’est pas juste une baston et une amende mais c’est aussi une grosse efficacité dans la finition. Le style ne plaît peut-être pas à tout le monde mais il faut reconnaître que ça fonctionne plutôt bien. À voir si cela aidera Utah à atteindre ses objectifs cette année.