Il y a 60 ans jour pour jour, Wilt Chamberlain débutait sa boucherie de 65 matchs consécutifs à plus de 30 pions, relisez bien la phrase

Le 04 nov. 2021 à 16:02 par Jérémy Marty

wilt chamberlain
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Wilt Chamberlain est sans doute le joueur qui apparaît le plus souvent dans le livre des records NBA. Et le 4 novembre n’est pas une date anodine dans sa légende puisque ce jour-là, en 1961, le phénomène commence une série de… soixante-cinq matchs à plus de… 30 points. Retour sur un incroyable record qui semble bien difficile à battre. 

4 novembre 1961, au moment de recevoir les Pistons Philadelphie connaît un début de saison banal avec 3 victoires pour 3 défaites. Face aux Pistons, Wilt Chamberlain et ses potes peuvent passer dans le positif et lancer leur saison. Le géant de 216 centimètres ne va alors pas se faire prier pour rouler sur les hommes du Michigan. En 48 minutes sur le terrain, Wilt the Stilt va tout simplement exterminer la raquette adverse. Résultat ? 58 points, 33 rebonds et une victoire 135-132. Ce n’est pas la première fois que le natif de Pennsylvanie fait un tel chantier puisque sur les six premiers matchs de la saison il tourne déjà à 47,3 points et 28,7 rebonds. Mais ce soir-là marque surtout le début d’une série historique de 65 matchs consécutifs à plus de 30 points. Le deuxième opus prend d’ailleurs place à… Detroit, seulement quatre jours après le premier massacre. Belote et rebelote, 58 pions et 23 rebonds. En l’espace de deux matchs les joueurs de la Manufacturing Belt ont donc bouffé 116 points de Chamberlain. Mais qu’ils se rassurent, ils ne seront pas les seuls puisque tout le monde y passera, de l’Est à l’Ouest, et personne ne trouvera (plus jamais) la solution pour arrêter la bête.

On this day in sports history November 4, Philadelphia Warriors Center Wilt Chamberlain recorded 58 Points and 33 Rebounds in a 135-132 win against the Detroit Pistons in 1961.

— Nicholas Francoletti (@NFrancoletti) November 4, 2021

56 pions, puis 78 points contre les Lakers, 73 contre Chicago, 62 contre Boston, 65 à Cincinnati… C’est simple, tous les matchs du foufou terminent par une boucherie, et ce cirque ambulant va durer jusqu’au 22 février 1962. Ce soir-là, Wilt the Stilt enfile ses échasses et colle 61 points aux Hawks de Saint-Louis, pour ce qui sera l’ultime pierre à l’édifice de cette série. Durant ces quatre mois Chamberlain claque une moyenne terrifiante de 50,2 points, 25,1 rebonds, 2,5 assists et un nombre incalculable d’adversaires dégoûtés par le basket. Le 24 février 1962, le pivot n’inscrit que 26 unités contre Boston et ce match sonne la cloche de sa série record. Le seul qui s’en est rapproché depuis ? Pas MJ, pas Kobe, pas LeBron mais… James Harden. The Beard a tenu la barre durant 32 matchs avec une moyenne de 41,1 points chaque soir de décembre 2018 à février 2019, 32 matchs soit une série INCROYABLE, soit… la moitié seulement du record de Wilt Chamberlain. Si proche mais tellement loin à la fois pour l’ancien des Rockets. Mais revenons à nos grimoires, et arguons cette saison 1961-1962 restera unique pour le petit Wilt. C’est cette année-là en effet qu’il explose les Knicks et score 100 points dans un match, entrant alors dans l’histoire par la grande porte en ce soir de mars 1962. Au final, cet exercice sera le meilleur de Wilt Chamberlain avec 50,4 points, 25,7 rebonds et 2,4 assists en 80 matchs, des statistiques totalement dingues qui lui rapporteront… peanut cette année-là. En effet, en Playoffs, ses Warriors seront éliminés par Bill Russell et les Celtics, mais la domination du géant de Pennsylvanie restera à jamais gravée dans la roche telle un album d’un groupe de rap de Deuil-la-Barre. Et même si certains ont souvent pointé du doigt une adversité faible ou peu physique, les dernières images en couleur de la bête montrent surtout un joueur hors-norme capable de tout malgré sa grande taille.

Des générations ont passé, des joueurs incroyables ont foulé les parquets NBA, mais pourtant depuis 60 ans personne n’a pu battre ce record. 65 matchs de suite à plus de 30 points c’est tout simplement irréel, mais c’est tellement… Wilt Chamberlain.

Source Texte : Nicholas Francoletti.