Evan Fournier et la mentalité new-yorkaise, ça matche : “Je crois que je corresponds à l’image de cette ville”

Le 16 oct. 2021 à 09:49 par Nicolas Meichel

Evan Fournier Knicks 7 septembre 2021
Source image : YouTube

Après six ans et demi à Orlando et un petit détour par Boston la saison dernière, Evan Fournier a décidé de poser ses valises à New York cet été. Nouveau challenge, nouvelle vie, nouveaux objectifs. Bref, pas de quoi s’ennuyer et ça tombe bien, parce que la légende de Charenton n’est pas venue dans la Grosse Pomme “pour faire du tourisme”.

C’est dans un long entretien avec Antoine Bancharel de L’Équipe que Vavane s’est exprimé en long, en large et en travers sur les raisons de sa venue à New York et l’avenir qu’il imagine dans la ville qui ne dort jamais. Son lien avec la Grosse Pomme, la présence de Tom Thibodeau, le Madison Square Garden, la passion des fans, le renouveau récent des Knicks… autant de paramètres qui ont fait pencher la balance vers la franchise de Manhattan au moment de faire ce gros choix de carrière. Mais au final, s’il y a bien une chose qui a fait la différence avant tout le reste, c’est la mentalité new-yorkaise, dans laquelle Evan se reconnaît parfaitement. On connaît le bonhomme, c’est un vrai compétiteur qui n’a pas peur d’afficher ses ambitions, que ce soit en NBA ou avec les Bleus. Avoir confiance en ses capacités, se donner les moyens de réussir, toujours croire en ses chances, et ne baisser les yeux devant personne. Tout ça, ça fait partie du mindset de Vavane, et c’est ce qu’il parvient à retrouver dans une ville comme New York.

“Ce que j’adore ici, c’est la mentalité. Les gamins dans les parcs sont très avenants, sur les terrains de basket ils ‘trash-talk’, ça y va quoi ! Il y a de l’énergie, c’est compétitif ! Il y a clairement une vraie mentalité estampillée New York. Clairement. Ici, tu as l’impression que les gens ont tous confiance en eux.”

Arrivé en tant qu’agent libre aux Knicks pour 73 millions de dollars sur quatre ans, Evan Fournier a fait partie des grosses recrues de l’équipe new-yorkaise au cours de l’intersaison. Une équipe qui avait besoin de soutien offensif sur le backcourt, et Vavane aura ainsi pour objectif d’apporter des points et de la création afin d’aider les Knicks à franchir un cap supplémentaire. Un beau challenge donc, mais un challenge qui contient forcément aussi une bonne dose de pression, surtout dans un gros marché comme New York qui respire le basket. Cette pression, elle ne fait pas peur à Evan, au contraire elle le booste.

“Je crois que je corresponds à l’image de cette ville : quelqu’un d’ambitieux, de ‘tough’ (dur), qui n’a pas peur de prendre ses responsabilités. Ce n’est pas facile à expliquer. J’ai toujours voulu jouer ici. Je n’ai pas peur d’être sous le feu des projecteurs, dans un gros marché. Oui, il y a une pression. Si tu n’es pas bon, tu te fais dégommer. Mais en tant que sportif, au final, tu veux ça ! Tu veux qu’on attende beaucoup de toi. J’ai passé sept années géniales à Orlando, mais que tu perdes ou pas, là-bas, ça leur est un peu égal. Moi je veux des challenges quand je me lève le matin. Ça me stimule beaucoup d’être ici.”

Evan Fournier débarque à New York dans l’An II du projet Tom Thibodeau. La saison dernière, le nouveau coach a remarquablement bien réussi à changer la culture d’une franchise – certes mythique – mais qui était devenue une véritable punchline ces dernières années, entre résultats pourries et gros bordel en coulisses. En se basant sur un grand Julius Randle et une vraie identité défensive, les Knicks ont surpris tout le monde, eux qui ont terminé avec un bilan positif de 40 victoires pour 32 défaites et une qualification en Playoffs en prime. Une première depuis… 2013. Mais aujourd’hui, l’effet de surprise est passé, et les attentes sont venues prendre sa place. Pour Evan Fournier, pas besoin d’y aller par quatre chemins. Peu importe si la concurrence dans la Conférence Est semble plus élevée cette saison, il faut revenir en postseason, et si possible passer un tour.

“Si on ne joue pas les Playoffs, c’est clairement la catastrophe ! On veut faire mieux que l’année dernière, évidemment. Mais se projeter n’a pas vraiment de sens car l’équipe apprend tout juste à se connaître. Tu peux avoir tendance à te mettre un plafond de verre, en plus.”

Les Knicks ont gardé leur noyau de la saison dernière tout en apportant des pièces importantes pour progresser offensivement, comme Evan Fournier donc mais aussi Kemba Walker. De quoi avoir des ambitions, de quoi viser plus haut. Et c’est exactement ce que voulait Vavane. 

Source texte : L’Équipe