Joel Embiid chicote Ben Simmons : « l’équipe s’est toujours adaptée à ses besoins, c’est à la limite de l’irrespect »

Le 01 oct. 2021 à 11:54 par Arthur Baudin

Ben Simmons et Joel Embiid
source image : montage TrashTalk

Affaire Ben Simmons, saison 63 épisode 292, c’est parti. Sans réel tournant depuis des semaines, nous ne sommes pas placés sur le côté latéral de Philippe Chatrier et pourtant on ne sait quand même plus où donner de la tête. Dernier update en date, Joel Embiid a sorti le minigun et arrosé l’Australien de paroles on ne peut plus sèches. On débrief.

Secret de polichinelle, le divorce entre Ben Simmons et les Sixers apparaît désormais comme plus que consommé, on vous pose d’ailleurs juste ICI un papier très intéressant sur la controverse qui s’empare actuellement des demandes de trade. Entre l’Australien et Daryl Morey, c’est à qui lâchera l’affaire en premier et ironie du sort, les deux sont des personnages tout à fait bornés. Mais les acteurs de ce dossier sont loin de pouvoir se compter sur les doigts d’une main qui s’en est fait couper trois, et les coéquipiers de Benny sont en vérité les premiers impactés par ce blocus. Depuis que Ramona Shelburne d’ESPN a glissé l’info comme quoi le All-Star serait prêt à snober toute la saison de Philly, les bouches s’ouvrent et quelques silhouettes bien connues s’en prennent au comportement du Boomer. Les derniers bruits de couloir parleraient même d’un futur refus de paiement historique de la part du front office des Sixers, soutenu par bon nombre de cadres et dirigeants. Ce bras de fer prend donc une tournure bien plus globale qui pourrait déboucher sur des décisions telles qu’une modification de la réglementation ou l’instauration d’un nouvel organisme venant à contrôler l’engagement des joueurs. Au milieu de ce fabuleux barouf, Joel Embiid a profité du media day pour réagir à l’info de The Athletic comme quoi Ben Simmons jugerait être incompatible avec le Camerounais, d’un point de vue purement basket.

« J’étais le pire shooteur du cinq de départ, je tire maintenant à 38% à 3-points. […] Notre équipe s’est toujours adaptée à ses besoins. […] La situation est décevante, à la limite de l’irrespect. » – Joel Embiid

Joel Embiid, who does note the Sixers are better with Ben Simmons around, says today that report suggesting they're not a fit together is "borderline disrespectful" to other guys on the team in a wide-ranging answer pic.twitter.com/UUeu5xtNAK

— Kyle Neubeck (@KyleNeubeck) September 30, 2021

Les paroles de Joel Embiid sont très intéressantes et sa sortie on ne peut plus érudite. On sent l’importance que le Camerounais accorde à Philly, tout en détaillant un Process voué à l’acclimatation de Ben Simmons. Il juge le départ de Jimmy Butler en 2019 comme « une erreur » dont la fonction première était de laisser la balle entre les mains de l’Australien. L’arrivée d’Al Horford – un stretch qui ne campe pas la peinture –  aurait également été conclue dans l’optique de laisser l’autoroute du bonheur au Boomer. Très posé, Jojo mentionne Seth Curry – « l’un des meilleurs tireurs à 3-points de l’histoire » -, Danny Green, Tobias Harris et Shake Milton, « qui pourrait encore être un meilleur tireur mais prend parfois feu ». Tout ça histoire de faire étalage des sacrifices acceptés par Philly afin d’intégrer le premier choix de la Draft 2016 au reste de l’effectif. Intégrer reste un petit mot tant Ben Simmons a été placé dans un fauteuil doré, lui qui a conditionné les cinq dernières intersaisons de Philly et qui réitère aujourd’hui d’une manière moins classe. Bien qu’il soit difficile de juger une affaire sans disposer de tous les chuchotements de coulisses, le silence radio de Benny nous en dit long sur son snob : il s’est vexé, c’est trop difficile de pardonner.

On se dit quoi, à demain ? Peut-être à dans deux heures, si tant est que l’on ne parle pas en minutes. L’Australien préféré de ton Australien préféré continue de faire des siennes et la situation ne pouvait pas échapper à la grosse bouche Embiidesque, encore light et visiblement parsemée d’espoir. Ils l’attendent toujours, lui n’en peut plus, une affaire malheureusement à suivre.