Flashback : Cole Anthony est déjà trop clutch, retour sur les deux game winners de sa saison rookie

Le 21 sept. 2021 à 12:07 par Benoît Carlier

Cole Anthony 13 septembre 2021
Source image : NBA League Pass

Drafté en quinzième position par le Magic d’Orlando il y a un an, Cole Anthony a laissé entrevoir de belles choses pour sa première saison chez les pros. On ne tient peut-être pas encore le steal indiscutable de cette cuvée 2020, mais Greg peut déjà être fier de son fiston et de sa capacité à sortir sa brouette dans le money time.

Orphelins de D.J. Augustin, leur meneur de poche avec des grosses balloches, les Floridiens avaient flairé le bon coup avec Cole Anthony. Longtemps annoncé parmi les favoris de la Draft, il a finalement chuté pour finir en dehors des lottery picks. Tant pis, tant mieux, le fils de NBAer est surtout tombé dans la franchise idéale pour s’épanouir et prouver aux GM qui l’ont snobé qu’ils avaient fait une erreur. Rapidement titulaire à la mène pour palier l’absence de Markelle Fultz à partir du neuvième match de la saison, il prend très vite confiance malgré les défaites qui s’enchaînent à un rythme effréné. Et c’est justement par un coup de pétard du rookie que le Magic va retrouver le goût de la victoire après sept défaites d’affilée. Le 20 janvier 2021, les potes de Mickey sont pourtant bien mal embarqués face aux Wolves. Ereintés dans cette fin de road-trip, ils se dirigent vers un nouveau revers bien cheum contre l’un des cancres de la Ligue. A -2 avec 4,6 secondes à jouer et un dernier lancer pour Jarred Vanderbilt, les espoirs sont infimes mais le tir ricoche sur le cercle puis la planche et Aaron Gordon arrive à pousser le ballon du bout des doigts en direction de Cole Anthony. Plus le temps de réfléchir, le produit de North Carolina remonte le terrain à toute vitesse, prend un appui à deux pieds et déclenche un tir Ave Maria sur la sirène avec le corps complètement de profil. Imhotep. Otis fait filoche et ses coéquipiers se précipitent sur lui pour célébrer son premier buzzer beater lors de son… 15è match NBA. Le karma fait parfois bien les choses et on imagine avec un petit sourire en coin la danse de son ami Spike Lee dans son salon devant cette action bien clutch.

La suite immédiate est un petit peu moins fun puisqu’il doit confier la mène à Michael Carter-Williams pour soigner une fracture non-déplacée au niveau de la première côte droite pendant deux mois. A son retour, les succès se font toujours aussi rares alors que tous les historiques de la franchise ont été priés d’aller voir ailleurs à la trade deadline. C’est dans ce climat compliqué que le Magic reçoit Memphis le 1er mai après avoir mangé un -17 contre ces mêmes Grizzlies la veille. La fatigue d’une saison placée sous le signe de la lose commence à se faire sentir mais le rookie a encore des choses à prouver et c’est ce qu’il va faire en passant 26 points à 10/11 aux lancers-francs pour établir un nouveau career-high dans son duel face à Ja Morant. Mais le clou du spectacle, c’est cette dernière action en sortie de temps-mort dessinée pour lui. A -2 pour les Floridiens et 7 secondes au chrono, un triple est donc l’unique issue possible pour donner un peu de bonheur au public du Magic qui commençait à peine à revenir dans les salles. Pas de problème pour Cold Anthony directement resservi après sa remise en jeu et qui fait switcher Dillon Brooks pour mettre Kyle Anderson dans la sauce avec son stepback. Il reste 0,1 seconde à l’horloge quand les ficelles tremblent et le first year tient son deuxième game-winner de la saison. Sur les 21 victoires d’Orlando cette saison, deux sont directement signées par leur nouveau meneur.



On a tous déjà rêvé de faire gagner son équipe à la dernière seconde en jouant tout seul dans son jardin. Cole Anthony l’a déjà fait deux fois “en vrai” et uniquement lors de sa première saison en pro. Entre ces moments clutch et sa pointe à 37 points lors du dernier match de la saison contre Philadelphie, C&A a déjà fait son trou dans la Grande Ligue.


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