Mike Conley et le Jazz visent toujours le titre : la couleur est annoncée, mais la lutte risque d’être féroce pour les Mormons

Le 11 août 2021 à 12:56 par Mathis Boronat

Mike Conley 8 avril 2020
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Le Jazz avait été clair, il fallait à tout prix conserver Mike Conley et maintenir le groupe – quasi – intact. Tout juste prolongé pour 68 millions sur trois ans, Mike s’est exprimé, affichant clairement l’objectif de la franchise de Salt Lake City : aller chercher le titre NBA la saison prochaine. Alors oui, pourquoi pas, mais il va falloir être vraiment solide.

On voyait mal Mike Conley signer autre part qu’au Jazz, et Justin Zanik aura géré le dossier sans trembler. 68 millions sur 3 ans pour le chef d’orchestre de Salt Lake City, il fallait sortir le chéquier mais quand on aime on ne compte pas. Après une arrivée plus que compliquée chez les Mormons, Mike aura finalement mis une saison à s’adapter à la bande à Rudy, devenant très précieux dans le roster de Quin Snyder. Tellement précieux qu’en son absence, blessé à l’ischio-jambier, le Jazz se sera incliné en demi-finales de Conf’  face aux Clippers de Reggie “Mr June” Jackson et Playoffs P. Il y avait donc un sentiment d’inachevé pour les hommes de Quin, qui avaient pourtant terminé la saison régulière à la tête de la Conférence Ouest. Hors de question donc pour Conley de quitter l’Utah sans permettre au Jazz de décrocher le Graal. Sur ses propos rapportés par ESPN, Mike ne s’en cache pas, le Jazz est toujours un prétendant au Larry O’Brien Trophy :

“L’an dernier, la saison s’est terminée de façon décevante. Mais tout le travail fourni tout au long de notre parcours nous permettent de revenir cette année en continuant de viser le titre, c’est l’objectif ultime. Et c’est vraiment quelque chose que l’on peut réussir, qu’on peut atteindre. On y est là, on toque à la porte.”

Le meneur du Jazz pour les trois prochaines années – sauf trade évidemment – a d’ailleurs annoncé aux médias qu’il se sentait bien à Salt Lake, un peu à la maison finalement (en même temps pour un natif de l’Arkansas…). Une maison qui a récemment vu Derrick Favors quitter le foyer familial pour le Thunder, accompagné d’un pick de Draft, évidemment. En échange, Justin Zanik a signé Hassan Whiteside en back-up de Rudy (si ça peut le faire se bouger enfin) et a aussi récupéré Eric Paschall contre deux ou trois Malabar. Le front office du Jazz a aussi fait venir Rudy Gay, histoire de tenir compagnie à Jordan Clarkson, tout juste élu meilleur sixième homme de l’année, en second unit. Dans les rumeurs de transfert, Joe Ingles et Bojan Bogdanović sont finalement restés dans l’effectif, pour l’instant. ‘Fin voilà, intersaison plutôt discrète pour Utah, à l’image de leur marché, mais malgré tout ça reste plutôt efficace. Moins de bruit c’est sûr que leurs copains de L.A. qui font venir Russ West, Carmelo et douze autres vétérans toujours en jambes, ou encore que les Blazers avec Tony Snell, Cody Zeller et Ben McLemore, pardon on était obligé. En gros, on prend les mêmes et on recommence, voilà la stratégie adoptée par le board de Utah. La concurrence sera féroce, mais si on retrouve le même Jazz que la saison dernière, pourquoi ne pas y croire ? On ne donne rendez-vous la saison prochaine.

Mike Conley a dit tout haut ce que tout fan de Utah pense tout bas, et l’an prochain, il faudra compter sur les Mormons dans la course au titre, avec un groupe qui semble de moins en moins trembler face à la concurrence. Plus qu’une belle histoire qui dure une seule saison, le Jazz compte bien aller au bout cette saison, et tenter de rapporter ce que ni John Stockton, ni Karl Malone ni Sundiata Gaines n’auront jamais réussi à rapporter en ville. 

Source texte : ESPN