Les meilleurs contres de l’histoire des Finales NBA : Giannis Antetokounmpo vient d’entrer dans la discussion, mais y’a de la concu !

Le 15 juil. 2021 à 20:07 par Nicolas Meichel

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On a toujours du mal à s’en remettre. Lors du Game 4 de la nuit dernière entre les Bucks et les Suns, Giannis Antetokounmpo a lâché un play défensif exceptionnel en contrant Deandre Ayton sur une tentative de alley-oop dans le money time. Très vite, on a compris qu’on venait d’assister à une action all-time, et l’un des meilleurs contres de l’histoire. L’occasion de revenir sur les plus beaux blocks qu’on ait pu voir en Finales NBA. Let’s Go !

Pour info, ce n’est pas un classement. Juste une liste pure et simple. Alors pour les fans de LeBron qui sont scandalisés de voir “The Block” en deuxième position, asseyez-vous tranquillement, respirez un bon coup, et détendez-vous. Tout va bien se passer. 

Giannis Antetokounmpo contre Deandre Ayton, Finales NBA 2021

“J’ai cru que j’allais me faire dunker dessus.” En conférence de presse d’après-match, Giannis Antetokounmpo a avoué qu’il n’était pas très confiant par rapport à ses chances de sortir ce block monstrueux sur Deandre Ayton. Mais il a eu le courage et la détermination pour tenter l’impossible, et il a réussi ! Ce qui rend ce contre tout simplement historique, c’est déjà son importance, car on est dans les deux dernières minutes d’un Game 4 crucial de Finales NBA, avec les Bucks qui mènent de deux points seulement et qui tentent de revenir à égalité dans la série. Ensuite, c’est évidemment le côté Freak de l’action. Être capable sur un pick & roll de combler l’espace sur le temps de passe pour aller dire “Not in my house” à un pivot de 2m11 et 113 kilos, c’est juste monumental. Suite à ce big play défensif, les Bucks ont pu arracher la win, permettant ainsi à ce contre d’entrer dans la légende des Finales NBA. Et si Milwaukee venait à gagner le titre dans les jours à venir, il prendrait encore une autre dimension…

LeBron James contre Andre Iguodala, Finales NBA 2016

“The Block”. Peut-être la plus grande action de la carrière légendaire de LeBron James. Une action qui est entrée dans le Hall of Fame de Cleveland, qui symbolise à la fois la fin d’une malédiction et le plus incroyable comeback de l’histoire des Finales NBA. L’histoire, vous la connaissez par cœur. Le 3-1 lead des Warriors, les 73 victoires en saison régulière de la bande à Stephen Curry, l’improbable remontée des Cavaliers, un Game 7 tendax à l’Oracle Arena… pas besoin de vous refaire toute la story. Mais c’est spécifiquement le contexte entourant l’action qui permet à cette dernière d’être tout en haut de la hiérarchie quand on parle de big play défensif en Finales NBA, et même dans toute l’histoire de la Grande Ligue. Le chasedown block, c’est devenu l’une des spécialités du King durant sa carrière, mais aucun ne rivalise avec celui-là. À 89-89 avec deux minutes à jouer et deux équipes en panne sur le plan offensif, les Warriors ont voulu jouer la transition avec Andre Iguodala et Stephen Curry pour obtenir un panier facile face au légendaire Gérard Smith. “Iguodala to Curry back to Iguodala, up for the lay-up, OHHH BLOCK BY JAMES ! LEBRON JAMES WITH THE REJECTION ! Cette phrase résonne encore dans notre tête cinq ans après. Et quand Giannis a sorti une action à peu près similaire dans le Game 1 des Finales NBA 2021 sur Mikal Bridges, on a tout de suite repensé à ce moment iconique. La course de LeBron, ses qualités athlétiques, sa façon de s’envoler et de mettre les deux mains de chaque côté du panier pour bloquer n’importe quelle tentative d’Iggy, pfiou ça nous donne des frissons rien qu’en l’écrivant. La suite, c’est le shoot de Kyrie Irving, le stop de Kevin Love, et l’un des plus beaux titres de l’histoire pour les Cavs. Magique !

Hakeem Olajuwon contre John Starks, Finales NBA 1994

En matière de contre décisif, attention on a du lourd là. Retour en 1994, quand les Rockets et les Knicks se tiraient la bourre en Finales NBA et que Michael Jordan tapait la petite balle blanche. L’équipe de New York, coachée par Pat Riley et guidée par Pat Ewing et John Starks à l’époque, mène 3-2 dans la série et veut en finir avec les Fusées d’Hakeem Olajuwon lors du Game 6 à Houston. Starks, particulièrement déterminé, porte les Knicks sur le plan offensif et semble dans la position idéale pour prendre le costume de héros. Sauf que c’est The Dream qui va l’enfiler, brisant ainsi le rêve de l’arrière new-yorkais. Alors que le score indique 86-84 pour les Rockets dans les dernières secondes, John Starks reçoit le ballon dans les mains pour l’ultime possession et se retrouve face à Vernon Maxwell, défenseur bien relou à jouer. Il profite de l’écran de son copain Pat Ewing pour se libérer mais Olajuwon switche immédiatement. Face au pivot des Fusées, Starks s’élève pour tenter un tir à 3-points et potentiellement donner le titre suprême à la Grosse Pomme. Mais la balle n’arrive même pas jusqu’à l’arceau, et pour cause. Du bout des doigts, Hakeem touche la gonfle, et sauve ainsi son équipe. Une action qui symbolise parfaitement la grandeur et la polyvalence défensive d’Olajuwon, double Défenseur de l’Année durant sa carrière. John Starks ne s’en remettra jamais. Dans le Game 7, l’arrière vivra un véritable cauchemar avec son… 2/18 au tir et son 0/11 à 3-points. Victoire finale de Houston, avec un Hakeem Olajuwon logiquement élu MVP des Finales.

LeBron James contre Tiago Splitter, Finales NBA 2013

Tiens, revoilà BronBron. Cette fois-ci, on revient sur ses années Miami et les Finales NBA 2013 face aux Spurs. Un souvenir douloureux pour tout San Antonio, et notamment pour Tiago Splitter. Game 2 de la série à Miami, le Heat est mené 1-0 mais réalise un très gros run au cœur de la deuxième mi-temps pour prendre un avantage confortable de 19 points avec un peu plus de huit minutes à jouer. Confortable certes, mais ce n’est pas pour autant que LeBron James et ses copains baissent d’intensité, bien au contraire. Sur un pick & roll entre Tony Parker et Splitter, le pivot brésilien s’enflamme et veut planter un gros tomar pour redonner un peu de vie aux siens. Problème, le King est dans les parages. LeBron s’élève face à Tiago et utilise son physique herculéen pour réaliser l’un des plus beaux contres de l’histoire des Finales NBA. Splitter, qui donne l’impression de perdre un peu le contrôle du ballon pendant qu’il est dans les airs, se prend un véritable mur. LeBron lui, savoure son action quelques secondes, avant d’envoyer un caviar à Ray Allen pour un tir primé, d’intercepter un ballon sur la possession suivante, et de finir le tout avec un gros dunk à deux mains.

Let’s throw it back to when LeBron DENIED Tiago Splitter in the NBA Finals 🖐🚫 pic.twitter.com/ASwrHXnlAB

— NBA on ESPN (@ESPNNBA) June 9, 2019

Mentions

Derrière ces quatre contres XXL qui sont tout simplement incontournables, on se doit de citer celui du légendaire Bill Russell – connu sous le nom de “The Coleman Play” – lors des Finales NBA 1957. Un sauvetage énorme dans les derniers instants du Game 7 qui a aidé Boston à remporter le titre face aux St. Louis Hawks. Cela remonte évidemment à très très loin et on n’a qu’une seule image de l’action, mais elle suffit pour montrer l’immense play défensif de Russell, rookie cette année-là. “Contré par Russell ! Contré par Russell ! Il est sorti de nulle part !” dira notamment le commentateur radio des Celtics Johnny Most, en transe.

Any talk of greatest blocks in Finals, starts w/ Bill Russell: Final minute regulation in 1957, he scores, runs length of floor, blocks Jack Coleman, & wins 1st title.

Just because it didn't happen during your lifetime, doesn't mean it didn't happen.https://t.co/K55nGKXArH

— Justin Termine (@TermineRadio) July 15, 2021

On peut mentionner aussi celui de Chris Bosh sur Danny Green lors des Finales 2013, un contre qui a ponctué le fameux Game 6 en prolongation après le shoot mythique de Ray Allen. Les fans des Spurs crient toujours à la faute, ceux du Heat disent que ça joue, en tout cas il fut décisif. On pense également au contre de Shawn Kemp sur Michael Jordan himself en 1996 dans la finale opposant les Bulls aux SuperSonics, et quelques autres comme celui d’Horace Grant face à Kevin Johnson lors des ultimes secondes des Finales 1993 entre Chicago et Phoenix. Enfin, on ne pouvait pas boucler ce papier sans parler des blocks de Tayshaun Prince en 2004 et de Bam Adebayo en 2020, deux des contres les plus incroyables de l’histoire des Playoffs. Alors oui, on triche un peu, ce n’était pas en Finales NBA mais en Finales de Conférence. Mais ce sont des all-timer comme on dit. Le retour incroyable de Prince pour contrer la légende des Pacers Reggie Miller provoque toujours des cauchemars dans l’Indiana, tandis que Jayson Tatum y réfléchit désormais à deux fois avant d’affronter Bam au cercle.

 

S’il sera à jamais difficile de surpasser le contre de LeBron James en 2016 vu tout ce qu’il représente, celui de Giannis la nuit dernière a clairement sa place parmi les plus gros blocks de l’histoire des Finales NBA, et même de l’histoire de la NBA tout court. Peut-être que dans quinze ans, on s’en souviendra comme étant la plus belle action de la carrière du Freak.