NBA Playoffs 2021 – Preview Jazz – Grizzlies : Utah a eu 2 jours pour peaufiner son plan anti-Step… Ja Morant

Le 23 mai 2021 à 13:44 par Max Thomas

jazz Grizzlies
Source image : montage via YouTube

Le Jazz et les Grizzlies se retrouvent pour cette confrontation entre 1er et 8è de la Conférence Ouest. Qui eut cru que le Jazz allait s’emparer du trône de la saison régulière, et qui eut cru que Memphis allait éliminer les Warriors de Stephen Curry dans ce dernier match d’accession aux Playoffs ? Chacune à leur manière, ces équipes sont les darlings de cette saison et si leurs objectifs ne sont pas les mêmes, leur souhait le plus profond le sera sur cette série : éliminer son adversaire.

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Jazz – Grizzlies, une série de petits marchés et d’oubliées dans l’histoire de la NBA. Toujours outsiders dans le coeur des gens, ces franchises tenteront cette année d’avoir le soutien populaire qu’elles méritent tant. On se rappelle du tacle de LeBron James à propos de l’équipe de Salt Lake City durant la Draft du dernier All-Star Game :  “On n’a rien contre le Jazz. Il faut juste que vous compreniez. Quand on était petits et qu’on jouait aux jeux vidéo, on ne prenait jamais le Jazz. Karl Malone et John Stockton avaient beau être très forts, on ne les prenait jamais. Jamais !” Pourtant, la meilleure équipe cette saison, ce sont bien les hommes de Quin Snyder. En survolant cette régulière, le Jazz a montré à ses adversaire qu’il fallait en attendre plus d’eux. Rudy Gobert et Donovan Mitchell et… Mike Conley ont été All-Stars. Oui Mike Conley, ce meneur boycotté par le All-Star Game du temps de Memphis a désormais une étoile. Complètement ressuscité depuis le début de saison, Conley voudra montrer à la franchise où il a écrit sa légende qu’il a gardé de beaux restes. Offensivement comme défensivement, son apport s’est vu cette année. Le meneur a participé à la parfaite partition composée par le candidat au COY. Le Jazz possède la 4è meilleure défense et 3è attaque de la Ligue, la fluidité dans le jeu et le spacing apporté par les role players en font également la 4è meilleure équipe au shoot à 3-points. Sans parler de surchauffe, on peut dire qu’Utah a atteint son plein potentiel, donnant les clefs du camion en attaque à Donovan Mitchell et celle de la défense à Rudy Gobert (probable futur triple DPOY). Spida est resté fidèle à lui même cette saison, mais il comptera bien rééditer ses performances effectuées lors du premier tour de 2020 dans la bulle. Sa série à plus de 36 points de moyenne en duel avec Jamal Murray a marqué les esprits. Le numéro 45 sera légèrement affaibli pour le Game 1 mais devrait tout de même jouer. Les Mormons ont trouvé le casting parfait autour de leurs deux franchise players. En premier lieu Bojan Bogdanovic, le Croate sort d’une sérieuse saison et a prouvé que l’on pouvait compter sur lui quand D-Mitch manquait à l’appel. Sur le banc, Jordan Clarkson a des airs de Jamal Crawford. Il semble avoir atterri dans l’équipe parfaite et dans un costume juste taillé pour lui. La symphonie de Snyder s’est joué d’une main de maitre.

De son coté, Memphis a encore déjoué les pronostics pour aller chercher le play-in tournament à la 9è place au terme de la saison. Avec leur profil de poil à gratter en jouant tous les coups à fond et menés par un des plus gros prospects de la Ligue, les Grizzlies ont toujours été dans le coup. Tyler Jenkins, une nouvelle fois, a su jouer des coudes pour passer devant les Pels, les Kings ou les Wolves que d’autres imaginaient devant les Oursons avant le début de saison en allant chercher son destin et des victoires de prestiges notamment contre les Clippers, les Nets ou les Sixers. Mais Memphis a avant tout assuré le coup en gagnant contre des équipes de son calibre, voire des concurrents directs au play-in. Le jeu de Memphis très peu individualiste impressionne, chaque homme du cinq majeur constitue un rouage essentiel de ce collectif. Si Ja Morant est l’étoile la plus étincelante du Tennessee, Dillon Brooks, Brandon Clarke et Jonas Valanciunas constituent un trio de lieutenants parfaitement taillé pour le ROY 2020. Cette équipe parfaitement construite autour de son bijou a réussi l’exploit d’éliminer les Warriors d’un Curry étincelant. Difficile de trouver des mots très sensés et froids pour caractériser Memphis, leur identité est centrée autour du combat, du coeur et du courage. L’âme de franchise créée sous l’ère Gasol – Conley ressurgit finalement, comme quoi le Tennessee est un terreau fertile pour porter ses cojones.

Si vous êtes fan de la rudesse du jeu des 90’s : restez branchés ! Car cette série est peut être faite pour vous. Utah, une équipe élite depuis des années en défense, n’a pas délaissé sa récente identité et a construit une défense infranchissable. La raquette gardée par Gobzilla est une vraie forteresse et les statistiques de Ja Morant risquent d’en prendre un coup, ce driveur exceptionnel se fera sûrement limiter. Mais le meneur a la confiance de ses partenaires et se fait aussi confiance visiblement.

i said im da one , they didn’t believe me 🤷🏽‍♂️💯

— Ja Morant (@JaMorant) May 22, 2021

Mais attention à ne pas sous-estimer Memphis dans ce domaine, la 6è défense de NBA aura aussi des armes pour contenir Donovan Mitchell et Bojan Bogdanovic avec le duo Clarke – Brooks. Il sera éminemment intéressant d’observer la répartition du scoring des deux équipes pour voir quel attaquant prendra le dessus sur la défense adverse. Mais comme souvent en Playoffs, les joueurs de banc ont un rôle crucial qui détermine la destinée de la série, et de ce point de vue il n’y a pas match, Utah domine sa match-up. Avec des remplaçants tels que Derrick Favors, Joe Ingles mais surtout… Jordan Clarkson, Utah pourra faire reposer ses titulaires sans perdre en qualité offensive. Ces joueurs ont un vécu en Playoffs et leur expérience pourrait faire mal aux Oursons. Memphis tentera de lutter tant bien que mal avec Desmond Bane, Xavier Tillman et Grayson Allen mais cette bataille a l’air perdue d’avance. Il faudra que Jenkins use un maximum de son équipe titulaire pour espérer survivre. L’entraîneur du Tennessee justement sera lui opposé à Quin Snyder, en lice pour récupérer le trophée de Coach de l’Année. Sur le papier, la confrontation tactique n’est pas si déséquilibrée, mais les armes mises à la disposition des deux coaches ne sont pas les mêmes, ce qui donne un avantage significatif à Snyder tout de même.

Jazz – Grizzlies, cette confrontation aux allures de guerre de tranchées risque de nous offrir un spectacle rude, musclé mais offensivement beau à voir. Car les équipes ont du basket à proposer et leurs franchises players aiment l’odeur des grands rendez-vous. Les clefs sont dans les mains du Jazz pour écrire sa destinée. Les romantiques attendront eux le retour de Mike Conley contre sa franchise de coeur en Playoffs. Son successeur voudra pourtant donner le tournis à sa défense.

Le programme de la série

  • Game 1 : Jazz – Grizzlies, dans la nuit du 23 mai à 3h30.
  • Game 2 : Jazz – Grizzlies, dans la nuit du mercredi 26 mai à 4h.
  • Game 3 : Grizzlies – Jazz, dans la nuit du samedi 29 mai.
  • Game 4 : Grizzlies – Jazz, dans la nuit du lundi 31 mai.
  • Game 5* : Jazz – Grizzlies, dans la nuit du mercredi 2 juin.
  • Game 6* : Grizzlies – Jazz, dans la nuit du vendredi 4 juin.
  • Game 7* : Jazz – Grizzlies, dans la nuit du dimanche 6 juin.