Les Nets prennent la tête de la Conférence Est : victoire face aux Celtics, le règne sous Kyrie Irving se passe bien

Le 24 avr. 2021 à 04:50 par Arthur Baudin

Kyrie Irving
source image : NBA League Pass

Qui dit grosse affiche de la Conférence Est, dit également dénouement riche d’enjeux. En effet, les Nets ne se sont pas gênés pour écarter les Celtics et par la même occasion, les Sixers. Le trône désormais occupé par Kyrie et ses potes, on se dirige tout droit vers un ultime baroud entre new-yorkais et pennsylvaniens. Débrief.

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Un monde. C’est l’écart entre les effectifs potentiels d’un Celtics – Nets, et ceux proposés ce soir. À Boston, les absents sont Jaylen Brown, Kemba Walker et Robert Williams, empêchant le Massachussetts de s’endormir sereinement. Non, c’est faux, tout le monde s’en fout car nous sommes dans une période creuse vouée au load management. On s’inquiète davantage du côté de Brooklyn où – à moins d’un mois des Playoffs – le roster ressemble à Jérôme Rothen sans sa patte gauche. Les Nets sont décimés par les blessures : Alize Johnson, Nicolas Claxton, Kevin Durant, Chris Chiozza, James Harden et Tyler Johnson ne joueront pas. S’installer devant ce match, c’est donc accepter de confier sa soirée à Semi Ojeleye. M’enfin, la partie débute et Jayson Tatum inscrit deux tirs primés en autant de minutes. Une main chaude contrastée avec ses deux derniers matchs où l’ailier All-Star restait pourtant sur de la bonne salade bitumière (6/34 au tir). Ceci étant, Brad Stevens ne prend aucun risque et sort très tôt celui qui est le plus à même de faire gagner les Celtics ce soir. Un choix sécuritaire duquel s’ensuit la prise de pouvoir des Nets : Kyrie Irving déroule sans forcer, Landry Shamet prolonge son excellente période et Jeff Green se mue en meilleur scoreur de la partie. Mais comme dirait Philippe Etchebest après une sixième pinte, certains peuples habitués à voir des éléphants s’étonneront toujours devant une coccinelle. C’est pourquoi l’entrée de Mike James – deuxième meilleur scoreur de la saison d’Euroligue en cours – fait office d’enjeu supplémentaire dans cette rencontre. Celui qui n’avait plus joué en NBA depuis février 2018, absorbe la pression et s’en va planter un 3-points de grand malade dans le corner. Petit zoom tricolore sur les performances d’Evan Fournier et de Timothée Luwawu-Cabarrot. Le premier nommé pallie sa maladresse avec une belle fluidité dans le jeu, tandis que le petit prince d’Antibes a pris dix-huit des douze derniers tirs de son équipe (Brooklyn Nets 60 – 51 Boston Celtics).

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Un troisième quart-temps que les adorateurs du garbage vont encadrer au-dessus de leur pieu. Les Celtics reviennent à six points d’écart, mais Brooklyn place un run et fout le lead dans le coffre de sa Nevada avant de démarrer en quatrième. Cette large avance permet à Mike James de se montrer incisif, multipliant les pénétrations façon électron libre. L’ancienne pointure du CSKA termine la partie avec 8 points, 2 rebonds et 2 assists à 3/8 au tir, symbole d’une intégration réussie. Tiens, Bruce Brown sonne à la porte de l’ISS et se barre en rigolant : le guard explose un pétard en haute-altitude sur le pauvre Luke Kornet. On retient également l’excellence de Blake Griffin qui fait ni plus ni moins que ce qu’on lui demande, à savoir sortir la bedoche de trentenaire en défense et servir d’appui en attaque. Concernant le dernier quart-temps, on est parti pisser et une fois revenu les Celtics n’étaient plus qu’à trois points de Brooklyn. À défaut de pouvoir expliquer ce qu’il s’est passé, on joint le générique de Galactik Football, un chef d’œuvre de l’animation française. Bon, apparemment c’est Jayson Tatum qui a encore pris feu du parking, et sa feuille de match crédibilise l’info : 38 points, 10 rebonds et 4 assists à 52% au tir dont 50% à 3-points (6/12). Une monstruosité qui – en l’absence de Jaylen Brown et Kemba Walker – n’empêche pas la défaite de Boston. Bien décidés à s’emparer du trône de la Conférence Est, les Nets ont magnifiquement réagi en étouffant le retour de leurs adversaires : un acte de patron récompensé par le graal désiré. Statistique discrète mais ô combien révélatrice du différentiel d’intensité entre les deux équipes, les Celtics n’ont marqué aucun point en contre-attaque, contre 32 pour Brooklyn. La France n’est pas innocente dans cette débâcle, Evan Fournier ayant envoyé un moche 0/7 au tir. Bref, nos pensées s’en vont vers Joel Embiid, désormais deuxième de la Conférence Est et pour qui le réveil s’annonce… compliqué.

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Rien d’exceptionnel, mais pas de quoi s’endormir non plus. On retiendra la surprise Mike James, un grand Jayson Tatum, l’altruisme de Kyrie Irving, le faux-pas de Vavane et ce petit poster de Bruce Brown. Les yeux sont désormais rivés sur l’opposition entre Sixers et Bucks, décisive dans le crayonnage du podium à l’Est.