MVP 2020-21 – la dernière ligne droite : l’une des plus belles bagarres de notre époque, et c’est l’heure de l’accélération finale

Le 07 avr. 2021 à 17:42 par Nicolas Meichel

Nikola Jokic 24 février 2021
Source image : YouTube

Il y a quelques jours, on a fait la présentation complète des… huit principaux candidats pour le titre de MVP 2020-21. Dans une course aussi folle qu’ouverte, on a voulu marquer le coup et on s’est dit que ce serait une bonne idée de modifier un peu la forme de notre MVP Ranking pour vivre la dernière ligne droite à fond. Let’s go !  

Ils marquent des points actuellement

Un paragraphe réservé aux phénomènes venus tout droit du Vieux Continent. Nikola Jokic tout d’abord, nommé joueur du mois de mars à l’Ouest. Exceptionnel sur le plan individuel cette saison, on a souvent reproché au Joker le manque de victoires des Nuggets en comparaison à d’autres candidats. Lentement mais sûrement, cet argument va atteindre sa date de péremption, parce que Denver cartonne actuellement avec pas moins de six victoires consécutives, et 15 en 18 matchs. L’arrivée d’Aaron Gordon a fait du bien et c’est tout le collectif qui fait plaisir à voir. Bref, ça ne rigole plus dans le Colorado, et la bande à Jokic est désormais quatrième à l’Ouest, sans même que Niko ait à forcer son talent. Ensuite, place à Luka Doncic, meilleur joueur de la semaine dernière. Après un départ difficile, Luka et ses Mavericks sont en plein boom en ce moment. Doncic enchaîne les perfs de MVP avec des moyennes de 29,3 points, 7,0 rebonds, 7,9 passes, 1,0 interception à plus de 51% au tir et 43% à 3-points sur ses onze dernières sorties, pendant que les Mavs enchaînent les wins. Cinq de suite, sept en neuf matchs (Luka n’a pas joué lors des deux défaites), et même 20 victoires en 28 matchs depuis début février si on décide de dézoomer. Résultat, les Texans sont revenus dans la course à l’Ouest avec un bilan de 28-21 à l’heure de ces lignes, synonyme de septième place dans la conférence. Si les Mavericks continuent comme ça, ils poursuivront leur folle ascension et le dossier MVP de Luka deviendra de plus en plus solide.

Le reste du peloton

Derrière ces deux-là, on a notamment du Kawhi Leonard, toujours aussi propre et efficace dans ses performances. Sous son impulsion, les Clippers ont relancé la machine après une période de turbulences, affichant un bilan de 10-4 depuis le All-Star Break et bien installés sur le podium de la Conférence Ouest. Les stats de Kawhi sur cette quinzaine de matchs ? 23,9 points, 7,5 rebonds, 5,2 passes, 2,4 interceptions, 52,5% au tir dont 40% de loin et 88,7% aux lancers-francs. Lourd. Giannis Antetokounmpo a lui marqué les esprits en marchant sur les Blazers d’un autre candidat au MVP, Damian Lillard. 47 points avec un… 18/18 à 2-points, voilà qui est particulièrement flippant. Cependant, le Greek Freak ne possède pas la meilleure dynamique parmi tous les candidats. Alors qu’il cartonnait avec ses Bucks, Milwaukee a commencé à laisser filer des matchs et Giannis est passé par la case infirmerie à cause d’un bobo au genou. Il s’est également montré discret à deux reprises contre Boston fin mars, avec 13 et 16 points. Pas top tout ça. En parlant de performances discrètes, Damian Lillard est passé à côté face aux Clippers la nuit dernière (11 points à 2/14) et a globalement vu ses chiffres chuter sur les sept derniers matchs (“seulement” 22 points à 37% au tir et 32% de loin). La faute à quelques pépins physiques ? Peut-être. Heureusement, Portland parvient à s’en sortir et reste sixième de l’Ouest avec un bilan solide de 30 victoires pour 20 défaites.

Le(s) point(s) d’interrogation

Malheureusement, les blessures ont décidé de jouer un rôle dans la course au MVP cette année. Mais jusqu’à quel point ? Joel Embiid vient de faire son grand retour après trois semaines d’absence et semble déjà en forme. De là à retrouver sa place dans les hauteurs du classement MVP ? Pourquoi pas. Les Sixers sont premiers de l’Est et Jojo devrait pouvoir enchaîner les grosses perfs dans la dernière ligne droite de la saison. Tout n’est donc pas perdu pour lui. Par contre, pour LeBron James, ça semble mort. Il ne devrait pas revenir avant fin avril et les Lakers sont désormais cinquièmes de l’Ouest sans le King et Anthony Davis. James avait un dossier convaincant avant sa grosse blessure à la cheville mais ses chances ont été réduites à néant ou presque. Autre joueur à l’arrêt, James Harden. Excellent avec les Nets et nommé joueur du mois de mars à l’Est, le Barbu s’est construit un gros CV mais sa petite blessure à l’ischio-jambier pourrait lui coûter cher. En effet, Ramesse sera à l’arrêt pendant une bonne dizaine de jours au moins, et il va donc perdre du terrain sur la concurrence. Déjà que certains gardent son départ controversé des Rockets en travers de la gorge, cette absence ne va pas jouer en sa faveur. Peut-il revenir assez rapidement pour reprendre le rythme effréné qu’il possédait lors des dernières semaines ?

Si on devait en choisir un

Nikola Jokic, voilà qui on choisit. Bien évidemment, on peut débattre longtemps, mais Jokic est celui qui possède la meilleure combinaison entre les performances individuelles, le succès collectif et la durabilité. Le Joker est l’un des trois joueurs les plus impressionnants de la saison et ses Nuggets commencent à avoir un joli total de victoires. Et contrairement à d’autres, le Serbe n’a pas encore visité l’infirmerie cette année. 50 matchs joués par Denver, 50 matchs joués pour Jokic. Le fait d’être présent pour les siens soir après soir, ça compte, et on peut dire qu’il est omniprésent.