Kristaps Porzingis a passé la seconde face aux Pacers : 27 points à 12/15, rien raté dessous ou presque, la Licorne is back dans les bacs
Le 21 janv. 2021 à 04:54 par Giovanni Marriette
Il faudra bien ça à cette équipe de Dallas. Un duo de All-Stars au taquet, les performances de l’un faisant parfois oublier celles de l’autre, et un supporting cast au rendez-vous. Rajoutez à cela la quasi obligation de taper certaines franchises lorsqu’elles se présentent amoindries – c’était le cas cette nuit avec les Pacers – et vous avez probablement la recette d’une saison réussie dans le Texas. Cette nuit ? La lumière était sur Kristaps Porzingis qui, pour son cinquième match de la saison, a franchi une étape de plus dans sa remise en marche.
Bise obligatoire pour commencer… aux copains de l’Indiana. Annoncés perdants de l’intersaison, comme chaque année, mais finalement capables d’envoyer du vrai bon jeu, ce dont ils n’avaient, eux, probablement jamais douté. Un intérieur en mode quasi-MVP en la personne de Domantas Sabonis, un Macolm Brogdon vraiment trop smart à la mène, un Myles Turner retrouvé, un Victor Oladipo de retour pas loin de son meilleur niveau, et tout autour des joueurs de devoir… qui font bien leurs devoirs, sous la coupe d’un coach qui a peut-être déjà tout d’un grand. Puis le destin qui rattrape tout ce beau petit monde en vol, Toto Olade part à Houston, Caris LeVert débarque mais débarque surtout avec un souci de santé que l’on espère minime, le pauvre, Myles Turner passe également à la moulinette, fichtre, et voilà que le début de saison magnifique des Pacers prend du plomb dans l’aile, malgré le retour cette nuit, alleluia une bonne nouvelle, d’un Jeremy Lamb sevré de basket depuis un an à cause de, devinez-quoi, beh une blessure. En attendant le retour, encore un, de T.J. Warren, les joueurs de Nate Bjorkgrend devront limiter la casse, parce que compter sur T.J. McConnell ou Doug McDermott c’est cool mais pas quand ce sont vos leaders, et cette nuit malgré la belle opposition, le retour du shooteur à tête de truite et un nouveau gros match du duo Sabonis/Brogdon, ce sont bien les Mavs qui auront fait le taf de manière sérieuse.
Les Mavs d’un Luka Doncic une fois de plus en triple-double (13/12/12), une fois de plus assez dispendieux au tir (5/15), et dont on se dit – une fois de plus aussi – qu’il faudra être levé le jour où il sera dans… un vrai bon jour. Pas besoin de forcer outre-mesure aujourd’hui en tout cas, Rick Carlisle ayant pu compter sur d’autres pièces de son puzzle. Willie Cauley-Stein tout d’abord, intraitable… nan on déconne, retour au basket. Trey Burke, lui, sait se servir d’un ballon, et ses 22 points en sortie de banc ne sont rien par rapport au timing parfait de son début de quatrième quart, moment choisi par le meneur de poche pour envoyer deux missiles salvateurs de loin, au moment où les Mavs se devaient de faire le break sans Luka Doncic, sur le banc pour attaquer le dernier round. Trey Burke donc, pas du tout beurk cette nuit, mais aussi le duo Jalen Brunson/Tim Hardaway Jr., efficace en attaque, le rookie Josh Green, puis – surtout – le revenant Kristaps Porzingis, bien en vue dans son duel de grandes perches européennes face à Goga Bitadze Domantas Sabonis. Intraitable dessous, le pivot letton n’a tout simplement trouvé personne pour le stopper, notamment près du panier puisqu’il terminera la rencontre avec un magnifique 12/15 au tir après avoir réussi ses onze premiers tirs à 2 points. 27 punkti (ça veut dire points en letton, ça peut servir), 13 rebonds, 4 passes, et ce sentiment parfois présent avec Porzingod qu’il est impossible de nettoyer l’oreille d’une girafe sans escabeau et sans risquer sa santé et son honneur. 16, puis 15, puis 20, puis 23 et 27, la Licorne monte en régime et ce soir les Pacers ne pouvaient prendre que des photos, avec le mode zoom activé bien sûr.
Une victoire essentielle pour des Mavs qui restaient englués dans une série de trois revers consécutifs, et une équipe qui va tranquillement (re)trouver ses marques après un début de saison passé à attendre sagement le retour de son géant et les efforts alimentaires de son meneur. A voir désormais à quel niveau ces Mavs au complet se situent, en sachant que cette nuit… Maxi Kleber, Josh Richardson, Dwight Powell et Dorian Finney-Smith manquaient encore à l’appel. Quatre titulaires avérés ou potentiels quand même, alors oui, il y a encire un peu de marge.