Les équipes à domicile ont un bilan négatif depuis la reprise : l’avantage du terrain, le COVID connaît pas

Le 07 janv. 2021 à 18:47 par Arthur Verdelet

State Farm Arena Salles NBA 18 mars 2020
Source image : YouTube/Dimensional Innovations

Les conditions sanitaires empêchant les différentes franchises NBA d’accueillir du public en grand nombre dans leur salle, les matchs ont perdu une partie de leur animation, de leur spécificité. C’est en tout cas ce que pense une très grande majorité des acteurs et suiveurs, sauf R.J. Barrett, bien content de jouer dans un Madison Square Garden vide. On comprend l’avis du Canadien, mais on remarque tout de même que les équipes à domicile galèrent pas mal depuis la reprise.

Après un peu plus de deux semaines de compétition, il est temps de faire un point sur cette saison NBA 2020-21. Cet exercice inédit, disputé dans des conditions bien précises liées au contexte COVID qu’on connaît tous, rebat pour le moment les cartes. Pour cause, les matchs se jouent dans des salles complètement vides ou remplies à de très faibles jauges pour certains chanceux, et les calendriers ont été complètement repensés pour coller à la situation. L’un des éléments observés depuis l’entame de l’exercice 2020-21 est le faible bilan des équipes à domicile. Pour cause, depuis la reprise le 22 décembre 2020, les locaux ont remporté uniquement 56 rencontres dans leur salle contre 60 pour les visiteurs. Le bilan la saison dernière après 116 matchs ? 70-46 ! Bonjour la différence. Si les Bucks (4-0 à la maison) et surtout les Sixers (5-0), seules franchises encore invaincues à domicile, ne sont pas concernées par ce constat pour le moment, la plupart des équipes présentent un bilan à peine positif voire neutre ou même négatif chez elles. À l’Ouest, en dehors des Suns et des Kings, tous les deux avec un bilan de 3-1 dans leur salle, personne n’arrive à enchaîner dans son cocon. Les Wizards et les Grizzlies (0-4), ainsi que le Thunder (0-3), n’ont eux pas du tout connu la joie du succès devant leurs fans virtuels cette saison. Le fameux avantage du terrain, très souvent évoqué en NBA, n’existe plus spécialement en ce début de saison et les explications sont nombreuses.

L’absence complète de fans pour la plupart des équipes et la présence minime de soutien pour quelques-unes d’entre elles est la raison la plus évidente de ce bilan négatif. Habituellement avantagées par ce sixième homme qui encourage les joueurs et qui peut aussi influencer les arbitres, les équipes se produisant dans leur salle ont du mal à s’habituer à ces conditions inédites. Bon, pour certaines comme les Pistons, ça ne change pas grand-chose sachant qu’il n’y a pas un chat même sans pandémie. Le format de mini-séries, disputées par chacune des équipes de la Ligue à plusieurs moments de la saison pour limiter les déplacements, peut également impacter les résultats. Par exemple, les Lakers ont récemment affronté deux fois les Spurs à San Antonio, sans devoir bouger entre le premier et le deuxième match. Du coup, on est de plus en plus sur de la neutralité. Idem ensuite à Memphis pour là aussi jouer à deux reprises les Grizzlies. Les Spurs et les Oursons ont perdu deux matchs de suite chez eux face au champion en titre sans que cela ne paraisse si surprenant. On peut donc se dire que les analyses des calendriers de chacune des équipes NBA sont largement modifiées. En ces temps de pandémie, il faut accorder moins d’importance aux matchs disputés à domicile ou à l’extérieur par une équipe. Le rapport de force tourne ainsi encore plus à l’avantage des grosses cylindrées de la NBA. Sauf pour des Raptors basés à Tampa en Floride et méconnaissables depuis qu’ils évoluent loin de leur Canada chéri (bilan de 1-6).

Si certaines équipes avaient déjà des fans en carton avant que la pandémie du COVID ne vienne complètement chambouler la NBA et son organisation, le fait de jouer dans des salles vides n’inspire vraiment pas les équipes censées être boostées par leur public. C’est pourquoi on assiste à un rééquilibrage qui ne profite néanmoins pas à tout le monde, demandez au Heat, aux Rockets ou encore aux Raptors, toujours bredouilles en déplacement.

Source stats : Basket-Reference