Théo Maledon étincelant pour ses débuts avec le Thunder : 20 points et une sérénité incroyable, le Hall of Fame c’est tout droit

Le 13 déc. 2020 à 04:31 par Giovanni Marriette

Theo Maledon 13 décembre 2020
Source image : YouTube

Après Killian Hayes hier, un deuxième petit Français faisait ses grands débuts cette nuit en NBA. La bonne nouvelle du dimanche ? Théo Maledon from Rouen is the new NBA coqueluche, après un premier test validé haut la main face aux Spurs. A confirmer bien sûr, pré-saison bien sûr, bla, bla, bla, mais nous on a chanté la Marseillaise à 3h du matin car c’était incroyable.

Il devra faire ses preuves au relai d’un duo Shai Gilgeous-Alexander / George Hill autrement plus bankable et expérimenté, il connaitra sans doute des jours sans dans une équipe amenée à perdre des soutes entières de valises de matchs, mais pour sa toute première dans le grand monde… Théo Maledon a étincelé, sans exagération aucune. Si vous avez la chance de vous être posé un moment cette nuit devant ce Thunder-Spurs de reprise ? Vous aurez pu apprécier un n°11 posé, droit dans ses bottes, ne montrant aucune précipitation et auteur du bon choix dans quasiment toutes les situations. Lancé aux côtés des deux meneurs de son équipe dans un système à trois petits, Theo a tout d’abord jaugé les States, analysé rapidement de quoi cette nouvelle vie était faite, et lorsque Mark Daigneault a daigné sortir SGA et George Hill, l’ancien meneur de l’ASVEL est passé à l’action. Un jeu sans prise de risque inutile, variant le rythme selon les besoins, et des décisions intelligentes. Prendre du recul pour observer une défense, faire sauter un défenseur, user du pick and roll d’une sizaine de manières différentes, ressortir des ballons propres pour ses shooteurs, et, cerise sur le gâteau, être adroit et pointer le bout de son nez au scoring.

20 points à 7-14 au tir dont 2/4 du parking et 4/4 aux lancers, 5 rebonds, 2 passes et une seule balle perdue en 29 minutes

Une incroyable démonstration de calme, des shoots pris et marqués dans le moelleux d’un édredon, et déjà quelques spin-moves ou autres tear-drops tellement smooth qu’ils nous rappelaient évidemment un autre français lâché dans cette jungle il y a maintenant 19 ans. Une première mi-temps pleine de confiance mais sans abus, et un Théo qui sera finalement sur le terrain dès le retour des vestiaires et qui finira même plus gros temps de jeu de son équipe, preuve de plus de la confiance accordée par son coach et du bon travail réalisé à chacune de ses entrées. Saignant sur ses pénétrations, adroit longue distance, vieux briscard lorsqu’il fallut demander un temps-mort pour éviter une balle perdue et entente cordiale avec les nouveaux copains, et s’il existait un trophée des débuts les plus encourageants Théo aurait probablement une nouvelle coupe sur son armoire. Tout le contraire d’ailleurs – il faut qu’on en parle – d’un Aleksej Pokusevski adroit en fin de match mais incroyablement pataud le reste du temps, Poku nous ayant offert une demi-douzaine d’actions dignes du Shaqtin A’ Fool dès son premier match. Imaginez un âne difforme et sans tête, qui court pour la retrouver mais sans savoir où elle est, multipliez ceci par JaVale McGee, donnez à ce résultat un shot de vodka et vous obtenez à peu près Aleksej Pokusevski, MVP de nos cœurs pour cette nuit de reprise à San Antonio.

Mais le MVP de ce match, le vrai, ce sera bien Théo Maledon. Mike Muscala n’a absolument rien raté ? Frank Jackson a été tranchant en sortie de banc ? Patty Mills est toujours aussi bouillant et Devin Vassell a réussi ses débuts avec les Spurs ? Tous s’inclinent devant la sérénité et le talent de ce jeune français drafté au second tour par la nouvelle Ecole des Fans de la NBA. A confirmer bien sûr ? Pré-saison bien sûr ? Bla, bla, bla, mais nous on a chanté la Marseillaise à 3h du matin car c’était incroyable.