Killian Hayes et la NBA, Acte I : du déchet mais de l’envie, l’envie d’avoir envie, qu’on allume sa vie

Le 12 déc. 2020 à 04:38 par Giovanni Marriette

Killian Hayes 12 décembre 2020
Source image : NBA League Pass

C’était évidemment l’une des top raisons pour lesquelles on s’était levé cette nuit, ou pas couché, enfin bref. Les grands débuts de Killian Hayes avec les Pistons sont désormais actés, et bien au delà de la feuille de stats que les lève-tard verront au réveil… l’impression laissée fut bonne. 

Ce n’est qu’un début mais il fera date, un match dont tout le monde se fout mais terriblement important pour la confiance. Plus haut français drafté de l’histoire, Killian Hayes avait rendez-vous pour la première fois cette nuit avec la NBA, enfin presque puisque c’était face aux Knicks, et la jauge des ressentis penche ce matin clairement vers le positif. 5 points, 3 rebonds, 2 passes ? A 2/7 au tir ? 0/3 du parking ? 7 ballons perdus ? Une ligne qui pourrait traduire un match de sagouin de la part de Kiki mais qui ne fait en rien transpirer la teneur intéressante de ses premiers pas. Le shoot tout d’abord, pas une surprise car si Killian possède un joli petit bras il ne débarque pas en NBA avec une réputation de Ray Allen des années 2020. Et a titre de comparaison Jerami Grant a entamé son cycle avec un 1/11 et le trio Jerami/D-Rose/Wright cumule cette nuit un petit 3/20 des familles alors pouet-pouet camembert. Les ballons perdus ? Plutôt logique quand on débarque dans une nouvelle équipe, avec de nouveaux copains, dans un match sans intensité. Maintenant qu’on a bien atténue la flamme ? Faisons griller les chamallows avec ces petites choses qui nous ont plu.

Tout d’abord : la confiance accordée. Encore heureux pour un n°7 de Draft me direz-vous, mais tout n’est pas toujours offert sur un plateau. On a ainsi vu le Français à la base de chaque système en attaque, le ballon entre les mains, le plus possible, à dicter un tempo le plus souvent rapide. Véritable meneur de jeu, et véritable entente avec Blake Griffin, aussi. Systématiquement cherché par son franchise player, et c’est une belle preuve d’intégration, Kiki semble avoir trouvé en Derrick Rose et Blake un duo de superstars bienveillantes et prêtes à le mettre sur la bonne rampe, et c’est une sacrée bonne nouvelle. Dans le jeu ? L’envie d’agresser, le plus souvent en terminant sur un tear-drop si smooth qu’il pourrait très vite devenir létal, très tôt une contre-attaque terminée en and-one avec la bise virile de Nerlens Noel, et quelques drives saignants avant de se coltiner la défense rapprochée de… Frank Ntilikina, paye ton cadeau pour un baptême. Un Franky qui a semblé jouer sa vie sur cette match-up, c’est ce qu’on lui demandait donc tant mieux, un Franky qui pue le basket académique et qui semble toujours prêt à dégainer quelque chose du genre un match sérieux de l’équipe, on a su être patients avant de prendre nos shoots, c’est une belle victoire, peu importe qu’il s’agisse de pré-saison ou d’un big-up à Kurt Helin en Coupe du Monde.

En bref ? Une soirée compliquée sur la feuille de stats mais lève la main si on s’en fout. L’important était de gambader une première fois, de travailler les automatismes et d’envoyer une première dose de swag à la tronche des cousins d’Amérique. Le deuxième effet Kiss-cool ? Ce sera dans deux jours, toujours à la maison, toujours face à Frank Ntilikina. C’est pas le Michigan, c’est la France bébé.


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