Preview des Charlotte Hornets 2020-21 : Gordon Hayward et LaMelo Ball sont dans la place, et vous devrez vous contenter de ça
Le 05 déc. 2020 à 13:04 par Giovanni Marriette
Preview 7 sur 30 avec aujourd’hui un petit passage chez la dénommée Charlotte. Période de transition en Caroline du Nord, un peu comme depuis… vingt ans à peu près, et l’objectif cette année de… beh on ne sait pas trop. Allez, on essaie d’y voir plus clair, au moins y’a des choses à dire.
Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Hornets, c’est par ici !
La saison 2019-20
- 23 victoires et 42 défaites – dixièmes à L’Est
- La review 2019-20
- NBA Review 2019-20 : les Charlotte Hornets ! Apéro TrashTalk
- La jeunesse des Hornets a pris le pouvoir : un règne très local hein, mais big up aux baby-frelons car le taf a été fait
- Flashback sur la saison compliquée de Nicolas Batum : … voilà, c’était la saison compliquée de Nicolas Batum
- Le NBA Paris Game, un rendez-vous entre potes resté dans les annales, surtout quand on sait comment le week-end s’est terminé
- Mitch Kupchak à la tête des Hornets : on fait le point sur 2 ans de travail à Charlotte, y’a de l’optimisme dans l’air
On annonçait une saison cata pour les Hornets et finalement… ce fut loin d’être catastrophique. Terry Rozier s’est intégré discrètement et a fait le taf à défaut d’exploser, les vieux routards ont tenu la baraque, les gamins ont montré le bout de leur nez, Devonte’ Graham a explosé, et mis à part un Nico Batum en bout de course… personne n’a vraiment déçu d’octobre 2019 à mars 2020. On ne s’attendait à rien mais donc on a pas été déçu, et c’est même avec un léger sourire que l’on peut se souvenir de cette drôle de saison 2019-20. Très léger espoir de Playoffs en cours de saison, y’a bien mieux mais y’a tellement pire, et c’est déjà pas mal.
Les mouvements de l’intersaison
- Ils sont arrivés : Gordon Hayward, LaMelo Ball (Draft), Nate Darling, Grant Riller, Vernon Carey Jr. et Nick Richards
- Ils sont partis : Willy Hernangomez, Dwayne Bacon, Nicolas Batum, Ray Spalding, Kobi Simmons, Marcus Paige, Brian Roberts et Shelvin Mack
- Ils ont re-signé : Bismack Biyombo
Le roster
- Meneurs : LaMelo Ball, Terry Rozier, Jalen McDaniels et Grant Riller (two-way contract)
- Arrières : Devonte’ Graham, Malik Monk et Nate Darling (two-way contract)
- Ailiers : Gordon Hayward, Miles Bridges, Cody Martin, Caleb Martin
- Ailiers-forts : P.J. Washington
- Pivots : Cody Zeller, Bismack Biyombo, Vernon Carey Jr. et Nick Richards
En gras les possibles titulaires à chaque poste, avec un doute au niveau du back-court, Terry Rozier ou Devonte’ Graham titulaire toussa toussa
La Free Agency
Deux sons de cloche pour cette Free Agency. D’un côté les contrats toxiques qui disparaissent ou qui sont sur la fin (Bismack Biyombo enfin payé au bon prix, Cody Zeller bientôt out, le salaire de Nico Batum étalé, Marvin Williams parti à Milwaukee….) et une énorme attente autour de l’apport de LaMelo Ball, et de l’autre… un Gordon Hayward qui signe un chèque énorme (apprendre de ses erreurs ? Non ?), et une équipe construite en oubliant deux postes sur les cinq qui constituent une équipe de basket. Sur les seize noms suscités ? Onze sont des meneurs, des arrières ou des ailiers, un est un combo 3/4, deux sont des pivots de 130 ans et deux autres sont des gamins sans le moindre CV. Ca penche très fort, c’est peut-être raccord avec l’époque à laquelle on vit, mais sur le papier et d’un pur point de vue talent, ce roster 2020-21 est… meilleur que celui de l’an passé, avec notamment l’arrivée d’un Gordie bien cher mais qui reste une valeur sûre et qui pourrait retrouver de sa superbe dans un rôle plus important. Un roster amélioré, ce qui signifie tout simplement que cette Free Agency est réussie, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.
La Draft
Gordon Hayward chez les vétérans, et donc LaMelo Ball chez les minots, voici donc les deux recrues phares de cette intersaison, avec tout le respect qu’on a pour le bien nommé Nate Darling. Choix étonnant des Hornets, en grand manque de barbaque et donc logiquement tournés – selon les insiders – vers un intérieur (Wiseman si encore dispo ? Okongwu ?), mais finalement le front office de Lolotte jettera son dévolu sur… un meneur, un de plus, mais pas n’importe lequel. LaMelo Ball débarque avec ses skills, son appétit pour l’attaque, son corps de freak et la hype de la mif. Hornets et hype dans la même phrase, l’opération est déjà à moitié réussie, et si le frontcourt semble un peu blindé… abondance de biens ne nuit pas. LaMelo a tout ce qu’il faut dans les mains pour devenir le boss en ville, espérons qu’il aie également ce qu’il faut… dans la tête ? Ah oui, et pour évoquer rapidement les deux autres rookies récupérés cette année ? Disons que Vernon Carey Jr. est un pivot qui résulte d’une fusion entre un ancien journaliste de France Télévisions et une chanteuse qui se gave de droits d’auteur à Noël, et que Grant Riller est pour sa part un meneur dont le nom rappelle à la fois un tube de Michael Jackson et des rillettes. Désolé, on a tout donné.
Le point sur l’infirmerie, par le Docteur Q
Quand on s’intéresse à l’infirmerie de Charlotte la saison dernière, deux noms ressortent tout particulièrement : P.J. Washington et Gordon Hayward. PJ tout d’abord, qui a raté la Summer League suite à une grosse entorse au pied gauche en mars 2019. Il ratera ensuite cinq matchs pour une fracture de l’auriculaire droit en décembre et, plus inquiétant, il connaîtra également des problèmes d’entorse à la cheville droite avec deux matches ratés en janvier. Gordon Hayward, quant à lui, a connu une saison compliquée. Il manque tout d’abord treize matches en novembre pour une fracture à la main gauche, puis en août il se fait une entorse de grade 3 (rupture d’un ou plusieurs ligaments) à la cheville droite qui l’obligera à rater douze matchs. Mais le plus inquiétant concerne son pied gauche : un problème nerveux engendrant des douleurs, probable séquelle de son horrible blessure de 2017 à la cheville gauche. Ce problème lui fera rater trois matchs en décembre, un en février et 2 en mars. Et très clairement, il faudra y être particulièrement attentif cette saison.
Salary recap
Si vous avez aimé les Rockets 2020, vous surkifferez les Hornets 2021
Vous aimez le small-ball ? Vous découvrirez bientôt le mini-ball. Vous avez aimé les Rockets 2020 ? Vous découvrirez bientôt les Hornets 2021, avec… Devonte’ Graham dans le rôle de James Harden. Tant qu’à perdre des matchs autant prendre du plaisir, et si Cody Zeller et Bismack Biyombo seront cette saison les seuls gardiens du phare à l’intérieur, mon dieu quelle phrase, le reste du roster de James Borrego n’aura que trois mots en tête : “lâchez”, “les”, et “chevaux”. Un trio de meneurs/arrières pour deux places (Ball, Graham, Rozier), au sein duquel on imagine bien Terry sortir du banc s’il ne fait pas trop la gueule, et auquel on peut d’ailleurs ajouter un Malik Monk dont on ne sait toujours pas quoi penser… un duo à l’aile qui vaudra le coup d’œil (Miles Bridges et P.J. Washington), le premier devant se muer très vite en leader dans son rôle de slasher/two-way player et le second étant probablement amené à jouer poste… 5 sur certaines séquences, P.J. Tucker style, deux jumeaux pour le côté swag mais surtout capables de progresser, et au milieu de tout ça… Gordon Hayward, catapulté reine des abeilles au pays des Frelons et qui, on l’espère, réussira enfin à lâcher une saison solide sans se blesser. Sur le papier c’est presque excitant à défaut de paraitre compétitif, mais au vu des promesses offertes la saison passée avec deux bouts de bois et trois ficelles, attention à la bonne surprise si le liant est correctement versé dans la sauce.
Le pronostic du rédacteur
30 victoires et 42 défaites, à quelques centimètres du play-in mais tant pis pour cette fois, et road to 2022.
Sur le papier ? C’est déséquilibré mais à la fois… plus costaud que la saison dernière. Suffisant pour faire sortir les Hornets du ventre mou ? Pas sûr, mais James Borrego a à disposition un groupe capable de surprendre. Quoiqu’il arrive, Lonzo Ball + Devonte’ Graham + Terry Rozier + Gordon Hayward = envie de cliquer, et c’est déjà pas mal.