Contrat flambant neuf, potentiel MVP… Anthony Davis est-il prêt pour devenir numéro 1 chez les Lakers ?

Le 05 déc. 2020 à 15:27 par Matis Rapacioli

Source image : NBA league pass

Les Lakers ont beau être champions en titre, leur appétit n’est absolument pas rassasié. Auteurs d’une grosse intersaison, les Angelinos ont, de plus, pérennisé les baux de leurs deux superstars. Une prolongation pour LeBron James et un beau contrat tout neuf pour Anthony Davis. Si le King cumule les années sur son trône, il est écrit qu’une passation de pouvoir arrivera un jour en Californie entre BronBron, 36 ans fin décembre, et AD, 27 ans… Dès cette année ?

Le champion va bien, merci pour lui. Renforcé par des arrivées notables comme celles de Dennis Schroder, Montrezl Harrell ou encore Marc Gasol, le côté doré de Los Angeles toise le monde du basket d’un regard serein. Si ces arrivées ont pu voir le jour, c’est parce que L.A. possède deux arguments de poids. LeBron James – Anthony Davis. Jusqu’à présent, dans cet ordre-là. Jouer avec un homme dans la discussion du GOAT, toujours dans la course au MVP de saison régulière à 35 ans et qui porte son équipe – trophée du MVP des Finales sous le bras – tout en haut de la NBA est un projet qui intéresse plus d’un joueur. Une assurance de faire belle figure cette saison. Pourtant, au moment de citer son favori au trophée de MVP 2021, un certain Jared Dudley, membre du roster des Lakers, cite… Anthony Davis. Pas une hérésie au vu du niveau de jeu de l’intérieur, mais dans la course au prestigieux trophée individuel, il est toujours difficile de miser sur un cheval d’une écurie qui en compte deux, à moins de faire un choix. Alors, AD peut-il être le chef de file des Angelinos sur cette saison 2020-21 ?

Jared Dudley on Anthony Davis: “I’m expecting AD to go for the MVP”

— Dave McMenamin (@mcten) December 3, 2020

Sixième dans la course au trophée du Most Valuable Player l’an passé, le cyborg de 27 ans sait ce que c’est de porter une franchise sur son dos. Il l’a fait pendant de longues années chez des Pelicans pas toujours en ordre de marche. En venant en Californie, il savait qu’on ne lui demanderait pas de jouer ce rôle mais bien celui de leader bis pour accompagner LeBron. Leader bis ? Terme un peu vague pour déterminer l’impact de Davis au sein de la franchise la plus titrée de l’histoire. Nous pourrions le comprendre comme un co-leader de terrain, patron de la défense… de l’équipe de LeBron. C’est indéniable, en 2020, l’image des Lakers était celle de King James dans une série d’accomplissements digne des Martine : LBJ remettant les Lakers en haut de la hiérarchie basketballistique, LBJ honorant la mémoire de Kobe Bryant en faisant triompher sa franchise, LBJ gagnant avec une troisième équipe, etc… Mais quid de 2021 ? En paix avec lui-même et ayant réussi son pari, le King a moins de pression. À bientôt 36 ans, son objectif est clair et unique : le titre. Pour cela, il pourrait être bien inspiré de laisser les clés du camion Purple and Gold à Anthony Davis… pour la régulière du moins. On le sait, ce n’est pas vraiment dans les habitudes du Roi de rester dans l’ombre d’un autre joueur. Pour lui, le travail c’est la santé et il ne semble jamais ressentir l’accumulation des matchs, toutefois après un titre 2020 qui se sera dessiné au bout du bout de l’année et qui ne laissera des vacances que de fin octobre à décembre, la donne pourrait changer et Davis pourrait bien suppléer LeBron.

N’ayant jamais goûté au trophée Larry O’Brien avant de débarquer à Los Angeles, AD n’avait d’autre choix que de se plier au régime du King pour espérer l’emporter, même si les deux ont parfaitement trouvé leur équilibre. Chose faite, trophée soulevé, place à la suite. En plein prime, terrorisant les équipes de toute la Ligue avec un volume de jeu monumental et une dimension physique impressionnante, Davis a fait le choix, plus que logique, de signer un tout nouveau contrat après avoir refusé sa player option. Résultat des courses, un contrat sur cinq ans et 190 millions de dollars.

Le salaire à venir d’Anthony Davis chez les Lakers :

2020-21 : 32,742,000$
2021-22 : 35,361,360$
2022-23 : 37,980,720$
2023-24 : 40,600,080$
2024-25 : 43,219,440$ (player option)

C’est limite si les Lakers ne l’ont pas eu à prix réduit, comparé à d’autres salaires. Incroyable.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 3, 2020

C’est peu dire que l’avenir semble doré, dans tous les sens du terme, pour Unibrow qui s’installe ici comme la pièce maîtresse des Lakers. La prolongation de deux ans au max pour LeBron (histoire d’entamer sereinement sa quarantaine) permet d’envisager une transition en douceur pour devenir le visage de la franchise. Et dans le même temps, AD “puts the daronne à l’abri” en signant sur cinq ans, ce qui lui permettra de pouvoir s’exprimer pleinement et sereinement sur le terrain. Gêné cette saison par des pépins à l’épaule et au coccyx, sans oublier la cheville lors des Finales NBA 2020, et possédant un historique de bobos, Davis n’a pas voulu prendre de risques pour la suite de sa carrière.

“Cela aurait pu être un contrat de deux ou trois saisons mais il fallait aussi que je pense à la réalité des faits. J’ai quelques petits antécédents sur les blessures, et avec un contrat de deux ans, tu fais un pari sur toi-même. […] Tu pries Dieu et touches du bois pour que rien n’arrive. […] Je voulais sécuriser le plus d’années possible et être ici avec cette équipe pour une longue période.”

Ainsi, Davis a fait le choix d’assurer ses arrières pour les quatre années à venir avant de se pencher sur une potentielle cinquième s’il décide à 31 ans de lever sa player option en 2024. Mais en attendant, il y a des trophées à aller chercher.

Futur de la franchise avec son contrat sur cinq ans, Anthony Davis arrive en plein dans son prime et ne serait pas contre devenir dès maintenant le numéro 1 des Lakers. Pas facile quand on a un (si ce n’est le ?) des plus grands joueurs all-time à ses côtés. Difficile de penser que LeBron ne sera pas le King des Californiens mais sur le terrain, attendez-vous à voir un Davis plus dominant que jamais. De là à devenir MVP ?

Source texte : ESPN