Salut Draymond Green, comment ça va ? La dernière fois que t’as été en trio avec les Splash Bros ça a donné une saison historique non ?

Le 04 nov. 2020 à 09:19 par Alexandre Taupin

Stephen Curry Draymond Green Warriors
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Draymond Green, le bulldog des Warriors. Entre pulvériser tout le monde ou se faire marcher dessus chaque soir, il n’y a parfois qu’un an. 

Cela devait être une simple saison de transition mais elle a vite tourné à la catastrophe. Privés de Klay Thompson et rapidement de Stephen Curry, les Dubs ont coulés net sans leurs leaders. Et Draymond Green, dernier larron de la Dynastie Warriors, a lui aussi traversé cette saison comme une ombre. A croire que sans ses pistoleros préférés, la magie n’opérait plus. 

Les Warriors en 2019 ? 57 victoires / 25 défaites. Les Warriors en 2020 : 15 victoires / 50 défaites. En un an, le rouleau compresseur de Steve Kerr a échangé son rôle avec les 29 autres franchises : l’écraseur est devenu l’écrasé, le fantastique est devenu lambda. Comment en arrive-t-on à un tel saut dans le vide ? Le départ d’un des deux meilleurs joueurs de la ligue (Kevin Durant), les blessures coup sur coup de Klay Thompson et Stephen Curry mais aussi la fin de parcours des derniers cadres qui tenaient le vestiaire jaune et bleu (Iguodala, Livingston). Seule bonne nouvelle au tableau, l’arrivée de D’Angelo Russell en “échange” de KD, un moindre mal. Un trio Curry-D ‘Lo-Green c’est pas dégueu pour attaquer une saison NBA mais c’est encore mieux quand le meilleur des trois ne se blesse pas au bout de cinq matchs. D-Ray promu capitaine de vaisseau allait-il nous sortir une saison monstre avec des responsabilités offensives accrues ? Et bien non… Glue guy un jour, glue guy toujours, l’ami Draymond Green a encore tenté de jouer les facilitateurs de groupe. Petit problème : c’est plus facile de faire le couteau-suisse quand t’as trois gars qui plantent 80 pions par match. Avec le seul D’Angelo Russell pour carburer tous les soirs et, forcément, beaucoup moins d’espace disponible, l’ancien de Michigan State n’a même pas pu augmenter son apport statistique : à peine plus de points, moins de passes, moins de rebonds, moins de contres et on ne parle même pas des statistiques au tir.

Comment rebondir désormais ? Avec le retour de ses deux compères et l’espoir d’un Andrew Wiggins enfin sur la pente ascendante, on peut logiquement avoir bon espoir de voir un Draymond Green reboosté et prêt à contribuer de la bonne façon. Il ne faudrait pas oublier trop vite l’abattage monstre du joueur et ses accomplissements passés (3x All-Star, Défenseur de l’année 2017 et deux fois second en 2015 et 2016). Le niveau des Warriors cette saison est assez inconnu vu les retours de longues blessures et tout ce qu’il se passera – ou non – autour de la Draft et de la Free Agency, mais ils auront bien besoin de celui qui incarne le mieux l’âme de cette équipe. Steve Kerr a déjà promis que son joueur serait transfiguré à la rentrée, aussi préparez-vous à l’ascenseur émotionnel quand il nous sortira sa meilleure version en 15/8/8/2/2. La dernière fois que Steph, Klay, Dray ont fait équipe en tant que trio (sans KD donc), ils ont effacé le meilleur record de l’histoire de la ligue. Bien entendu, il semble aberrant de croire qu’ils vont nous refaire le coup l’an prochain mais attention à ne pas enterrer trop vite les ambitions de tels compétiteurs. On l’a bien vu, beaucoup de choses peuvent changer en un an.

Draymond Green a connu une saison particulièrement pénible avec les Warriors en 2019-2020. Abandonné par KD et les Splash Brothers, il a bien tenté de tenir le navire avec D’Angelo Russell puis Andrew Wiggins mais il n’y avait rien à faire. Le retour de ses meilleurs complices annoncent un comeback sympa pour la saison prochaine, reste à voir si les Warriors 2021 auront la même saveur que ceux de 2015.