Nikola Jokic et Jamal Murray, comme dans un rêve : nouveau comeback de l’espace dans le sillage des deux extraterrestres

Le 16 sept. 2020 à 10:10 par Benoît Carlier

Mike Malone a été gâté par ses joueurs pour son anniversaire. On ne fête pas ses 49 ans tous les jours, alors Nikola Jokic et Jamal Murray ont décidé de sortir le grand jeu pour prolonger leur séjour en Floride afin que leur entraîneur puisse avoir l’occasion de faire venir ses proches dans la bulle comme il l’avait tant réclamé. Mission accomplie, il y avait même un peu trop de champagne.

Si la série contre le Jazz était à mettre au crédit de Jamal Murray, celle-ci est à attribuer en grande partie à Nikola Jokic. Royal tout au long de la série avec un double-double à chaque match à l’exception du Game 1 où les Nuggets ont payé la fatigue accumulée au tour précédant, le Serbe a ré-ouvert de très vieux bouquins d’histoire avec sa performance de la nuit dernière. Du genre à nous rappeler pourquoi il est un vrai candidat au MVP depuis deux ans et aussi qu’on peut difficilement trouver meilleur pivot que lui en 2020 sur cette planète lorsque l’ours part à la chasse. Pour son sixième elimination game de l’été, le Joker n’avait pas le temps. Le recordman du triple-double le plus rapide de l’histoire a remis ça cette nuit en sécurisant 10 unités dans les trois catégories statistiques principales… dans le troisième quart-temps. Plutôt pressé le bonhomme, une première dans un Game 7 depuis 25 ans selon NBA Stats. Mais on le connait bien, le Big Honey adore le rab et il nous en a donné plein cette nuit. A la fin ? Ça fait 16 points, 13 assists et 22 rebonds avec 2 interceptions et 3 blocks pour compléter la ligne de stats. Le point center avait encore les yeux dans le dos et son aspirateurs à rebonds, ne laissant que 2 prises à Ivica Zubac et 3 à Montrezl Harrell. C’est la première fois depuis Kevin Garnett en 2004 qu’un joueur réalise un triple-double avec plus de 20 rebonds, ça n’avait jamais été fait dans un Game 7. On continue de dépoussiérer dans les coins avec la meilleure soirée jamais vécue par un Nugget au rebond en Playoffs, Nikola Jokic dépassant son propre record de 19 boards qui le plaçait à égalité avec Marcus Camby.  C’est bon, vous avez pris la mesure de l’exploit ? Une petite citation du Joker et on y retourne !

“Avant le match je lui ai dit : ‘Coach, je vais t’offrir un très beau cadeau, je vais te ramener à la maison ou je vais t’emmener en Finales de Conférence.’”

Quitte à choisir, le double M préfère certainement rester à Disney World un peu plus longtemps pour profiter des attractions qu’il n’a pas encore pu essayer. Mais tout cela n’aurait pas été possible sans l’aide de Jamal Murray. Le Canadien a quasiment augmenté ses moyennes de 10 points par match depuis le début des Playoffs (27 contre 18,5 en saison régulière) et il a estimé hier soir qu’il n’avait plus atteint la barre des 40 pions dans une partie depuis trop longtemps. Depuis le Game 6 contre Utah et son deuxième match à 50 unités en trois rencontres pour être précis. Et puisqu’il semble adorer l’odeur du sang, lâchant toutes ses forces dans la bataille pour permettre à Denver de survivre, monsieur contrat max a été impérial en première mi-temps pour garder les Nuggets à hauteur avec 25 pions avant de finir le boulot avec son pivot au retour des vestiaires. Ça fait 40 points à 15/26 dont 6/13 de la buvette et une quatrième sortie à plus de quatre dizaines depuis un mois. Le step-up que l’on réclamait pour cette saison s’est fait attendre mais maintenant on peut dire que l’arrière a justifié son contrat et a gagné des années d’expérience en une seule nuit avec ce nouveau récital offensif permettant à Denver d’atteindre les Finales de Conférences pour la première fois depuis l’époque de Melo en 2009.

Pas encore invité lors d’un All-Star Game, Jamal Murray a franchi un cap immense dans ces Playoffs et on se souviendra longtemps de ce Game 7. Avec le Canadien et Nikola Jokic aux commandes, ces Nuggets s’offrent le droit de rêver plus longtemps. Joyeux anniversaire coach Malone !

Source texte : ESPN