Les notes de Pacers – Heat : Miami remporte le match 2 et avertit Indiana : “tu vas prendre un sweep dans ta gueule”

Le 20 août 2020 à 23:13 par Arthur Baudin

Source : Montage TrashTalk via YouTube/Greg Guillotin
source : Montage TrashTalk via YouTube / Greg Guillotin

T’es là, tu reviens tranquillement du boulot un 20 août, journée mi-caniculaire, et t’as une seule envie : te dorer la pilule devant les Playoffs. Au programme ce soir, un Pacers – Heat plutôt hypant, l’une des rares affiches de l’Est qui donne envie de poser son fessier devant le téléviseur. D’un côté, Miami, l’escouade orchestrée par Erik Spoelstra et qui sort d’une saison régulière très impressionnante. De l’autre, les Pacers de l’Indiana, un groupe qui s’est malheureusement bâti dans l’irrégularité, étant donné que les absences majeures se sont succédé : d’abord Victor Oladipo puis aujourd’hui Domantas Sabonis… Sortez le calepin, volez un quatre-couleurs à la voisine, envoyez les notes ! 

MIAMI HEAT

Bam Adebayo (7) : des stats Ntilikinesques mais un apport dantesque, c’est simple, Miami mène de +19 quand son intérieur est sur le parquet. Il dissuade, bouge énormément et laisse des axes de pénétration pour ses coéquipiers : quel frère.

Jimmy Butler (8) : on est presque déçu : Butler envoie un énorme 18-7-6 mais ne veut plus trashtalker T.J. Warren. On dirait les gars qui se battent une fois au collège avant de devenir amis puis de faire comme si rien ne s’était passé.

Duncan Robinson (9) : 3/3 à trois points au bout d’une minute de match puis 7/8 au moment de quitter le parquet : Duncan Robinson défait un record individuel de franchise, celui du nombre de tirs du parking rentrés dans un match de Playoffs. Les Ricains tiennent leur sniper, reste à espérer qu’ils ne s’en servent pas pour tirer sur des tornades.

Goran Dragic (8) : encore une copie bien propre pour le maestro floridien : 20 pions, 3 rebonds et 6 politesses à 50% au tir. Le petit bout de Slovène est sûrement le premier responsable de cette alchimie collective au sein du Heat, car si les résultats ne suivaient pas les années précédentes, il n’a jamais cessé de partager le cuir avec ses coéquipiers pour permettre leur bon développement. Bref, personne n’est sans savoir qu’il est l’un des joueurs les plus sous-cotés de la ligue, mais c’est toujours bon de le rappeler.

Kelly Olynyk (5) : suivez bien nos instructions : d’abord cliquez-ici, puis cliquez-ici tout en laissant le premier fond sonore couler.

Jae Crowder (6) : la partition classique d’un Jae Crowder qui joue correctement : 10 points, 8 rebonds, 3 assists à presque 50% au tir et de belles séquences défensives. Un pion de Spoelstra qui a permis l’échec et mat.

Andre Iguodala (5) : rien d’exceptionnel pour celui qui ferait 2m15 s’il avait un cou. Bref, Iggy a fait son job d’energizer sans faire de vagues : “André, tu me mets du leadership et de la défense pour la 4.”

Tyler Herro (5) : 29% au tir et une belle complicité avec Jimmy Butler : le starter pack du mec qui va aller faire un tour en Chine dans quelques années. Non sérieux, Herro transpire le talent et même quand il n’est pas dedans, s’obstine à scorer 15 points, signature d’un futur grand ?

Derrick Jones Jr. (3) : RAS.

INDIANA PACERS

Malcolm Brogdon (6) : la petite boule de nerfs n’était pas dans un bel après-midi : 17 points, 5 rebonds et 9 assists, certes, mais un vilain 4/14 au tir et des décisions précipitées. Aucun doute possible, le retour de Victor Oladipo est une bonne chose pour les Pacers, mais Malcolm Brogdon va devoir se ré-habituer à partager la salle de bain avec le fraté.

Myles Turner (8) : 17 points, 8 rebonds et… 5 contres, le bestiau a désossé la peinture du Heat, en vain. Du rebond, de la défense et de l’agressivité : job’s done, sans tâches et sans heures supp.

Victor Oladipo (6) : au même titre que Brogdon, Oladipo s’est trompé d’adresse (5/14) et n’était pas à la hauteur du rendez-vous. Le Vic va devoir remobiliser ses troupes et vite ré-appuyer sa domination s’il ne veut pas qu’on dise une énième fois : “quel homme ! Il se fait éliminer des Playoffs et repart déjà bosser son jeu.” Il faudrait que ça paie, un jour.

Edmond Sumner (DNP) : the Sumner isn’t magic.

T.J. Warren (4) : la belle surprise de la bulle est en train de se transformer en blague pas marrante : 0/5 du parking et aucun mot doux à destination de Jimmy Butler. On se rend compte qu’il n’est pas très fort, heureusement qu’il ne joue pas chez les Knicks, on l’aurait déjà signé pour 70 plaques sur 3 ans.

Justin Holiday (5) : oui, 5, comme son nombre d’interceptions ce soir, car si quelqu’un sait profiter des pertes de balle adverses, c’est lui.

JaKarr Sampson (6) : un blaze à kidnapper le professeur Tournesol pour l’emmener séjourner au Temple du Soleil. Balle en mains ?  C’était très propre, avec une belle activité dans la peinture et des coudes qui servent, parfois un peu trop.

Doug McDermott (3) : 2 points et 2 rebonds à 1/4 au tir, aussi bon que celui du dessous.

T. J. McConnell (3) : 2 points et 2 rebonds à 1/4 au tir, aussi nul que celui du dessus.

Aaron Holiday (4) : Indiana mange -19 quand il est sur le parquet, alors même s’il fait un match correct : tenons-le pour responsable.

Une fois n’est pas coutume, Indiana s’incline face au Heat et la troupe de Butler mène 2-0 dans la série : les Pacers n’ont presque plus le droit à l’erreur, et une réaction d’orgueil est attendue. Dans le contenu, ce match peut laisser supposer que Miami va méchamment sweeper Indiana mais dans nos cœurs… bah c’est pareil. Allez, rendez-vous pour le match 3, bises les loulous !