Vlade Divac n’est plus le GM des Kings : cinq ans de malheur se terminent à Sacramento, des bases saines sont demandées à l’accueil

Le 15 août 2020 à 09:33 par Giovanni Marriette

Vlade Divac
Source image : Youtube

C’est la grosse info qui a filtré cette nuit : Vlade Divac et les Kings c’est ter-mi-né. Loin de la liesse populaire qui s’était très vite emparée de la ville de Chicago hier suite à l’annonce du licenciement de Jim Boylen, Sacramento se dirige donc vers une énième reconstruction, avec comme objectif de retrouver des Playoffs abandonnés depuis maintenant quatorze ans. 

Vlade Divac l’avait promis, il quitterait le bateau si le job n’était pas fait correctement. Pas vraiment d’info à ce jour sur le contexte de sa démission officielle, ou peut-être bien sur le gabarit des hommes de main envoyés par le proprio Vivek Ranadive chez Vladounet, mais toujours est-il que c’est désormais acté : l’avenir des Kings s’écrira sans celui qui avait pris en main la destinée de la franchise il y a maintenant cinq ans. Le bilan de ces cinq saisons tout en haut de l’organigramme ? Pas de Playoffs, merci pour l’info on n’était pas au courant. Sur le banc ? Une lettre d’adieu bienvenue à George Karl au printemps 2016, puis du bon boulot aux côtés de Dave Joerger, avant de faire confiance depuis un an à un Luke Walton encore loin d’avoir fait ses preuves. Côté Draft ? Kleenex, Mercurochrome, bandages, on y va. De’Aaron Fox fait office de belle pioche et représente à ce jour l’avenir de la franchise, le trade Harry Giles/Zach Collins en 2017 s’avérera peut-être judicieux un jour, celui entre Marquese Chriss et Bogdan Bogdanovic +++ aussi, mais alors pour le reste… On pense par exemple à cette fameuse Draft 2017 lors de laquelle Bam Adebayo, John Collins ou encore Donovan Mitchell sont passés entre les filets des Kings, mais surtout à la terrifiante cuvée de 2018, lors de laquelle Marvin Bagley III sera préféré à Luka Doncic. Alors on tempère de plusieurs manières, notamment en évitant de mettre tout ça sur le dos de Tonton Vlade, et en se disant qu’à l’époque absolument personne n’imaginait que le gamin tournerait en 40/17/17 au bout de deux ans et qu’il était également difficile d’anticiper le fait que Marvin Bagley semble aussi solide que votre grand-mère… mais deux ans plus tard les faits sont là : Luka Doncic fait peut-être partie à 21 ans des cinq meilleurs joueurs de la Ligue et Richaun Holmes a fait une meilleure saison que MBIII.

Voilà donc où on en est. Vlade Divac out, Joe Dumars in pour 1) trouver un remplaçant au géant serbe ou 2) se mettre bien et lui prendre sa place, tout simplement. L’ancien Bad Boy n’est pas un lapin de trois semaines en matière de direction, il a même déjà sacrément fait ses preuves, et l’un des premiers dossiers sera d’ailleurs de traiter le cas Luke Walton, tancé ça et là pour sa gestion du groupe, de l’effe… ah, nos envoyés spéciaux sur place nous font signe que Luke Walton devrait être prolongé, ça commence bien, vivement la saison de Harry Giles à 11 minutes de moyenne et les clés du match filées à un vétéran inutile. Vlade Divac, lui, s’en va donc non sans avoir refusé, selon certaines sources en interne, de partager le gâteau avec Joe Dumars, mais contrairement à une carrière de,joueur ô combien altruiste, Vlade ne partage pas et se retire donc après ce qu’il considère à juste titre comme un échec. Et de deux choses l’une, autant la période dirigeant de Vlade restera comme une ligne négative à son CV, autant son statut de légende de la franchise californienne n’en ressort pas bafoué, on parle d’un mec qui n’a pas été efficace, pas de quelqu’un qui a souillé le logo volontairement non plus.

Allez, on repart sur de nouvelles bases, à voir si elles sont saines, avec comme éternel objectif de retrouver enfin ces foutus Playoffs, avec comme objectif de redevenir une franchise qui gagne. Parce que ça fait quand même 18 ans qu’on parle des Finales de Conférence de 2002, alors ça serait bien qu’on passe à autre chose, quand même.