Pau Gasol souffle ses 40 bougies aujourd’hui : on aime se faire mal, alors bienvenue dans la grande Histoire de nos pires bourreaux

Le 06 juil. 2020 à 18:22 par Thomas Rodriguez

Pau Gasol
Source : elconfidencial.com

Dans la famille des bourreaux de France, j’aimerais le papa Pau, mais rien à voir avec des chansons de Gambi ou de JUL. Pau Gasol, l’aîné de la fratrie du même nom, fête aujourd’hui ses 40… ans. Le chiffre 40 et lui : une grande histoire d’amour.

Villeneuve d’Ascq, 21h un soir de septembre 2015… La France est en effervescence et attend avec impatience les commentaires avisés de Laurent Luyat pour les veinards qui suivent la rencontre sur France 3. Notre sélection nationale est championne d’Europe en titre et défend son bien lors de ce tournoi chez eux. Revanchards, les Espagnols veulent faire bouffer la paella poussière aux tricolores après leur débâcle à Madrid l’année précédente durant le Championnat du Monde. Mais un jeune inconnu du nom de Gasol va s’inviter dans le Nord pour jouer les trouble-fêtes. Pour citer un grand poète ? “Il nous a fait l’amour sans préliminaires”. Pau va ainsi s’occuper de tout pour la Roja, un assortiment de saveurs pour les fans de basket qui a toujours du mal à passer pour les supporters français. Alors que les Bleus menaient de 11 points à l’entame du dernier quart, leurs espoirs se sont envolés de plus en plus loin au fil de l’ultime acte. Une défaite 80-75 pour TP, De Colo, Batum, Diaw, Gobert et les autres. Une débâcle au goût amer due à un seul homme, l’un des nombreux tortionnaires de l’Histoire de France : Pau « cuarenta puntos » Gasol. Il terminera le match avec un chiffre totalement dingue de 40 unités au scoring, tout simplement l’une des plus grandes perfs all-time du basket FIBA. Aujourd’hui, à 40 ans et après deux titres NBA, un titre de champion du monde, trois de champion d’Europe et des médailles à ne plus savoir quoi faire, il rêve encore d’une dernière danse dans la Grande Ligue pour, pourquoi pas, accompagner ses compatriotes aux Jeux Olympiques de Tokyo l’an prochain et peut-être encore nous faire du mal une dernière fois.

Quand on aime la compétition, qu’on a un cœur et qu’on est français… les blessures émotionnelles commencent à se faire sentir. Tout avait ainsi commencé en 52 avant J.C., lorsqu’un jeune combattant du nom de Jules César, encore un autre J.C. d’ailleurs, créait la surprise avec son armée en survolant le challenge contre le beau moustachu gaulois Vercingétorix. Depuis cette défaite, des dizaines, des centaines voire même des milliers de désillusions pour nos Frenchies. Voici leurs histoires, tadam.

  • Waterloo en 1815 : non match du capitaine de l’équipe Napoléon Ier.
  • RFA-France en 1982 : rappelons que Harald Schumacher est toujours libre après son attentat sur Patrick Battiston.
  • Tour de France 1989 : Greg Lemond qui devance le regretté Laurent Fignon de 8 secondes, 8 SECONDES. Sur un Tour de France entier. Putain.
  • France-Bulgarie 1993 : se passe de commentaires. Kostadinov, Ginola, épicétou.
  • OL-PSV 2005 : pénalty non sifflé sur Nilmar car un aveugle l’aurait vu et d’après les dires Gilbert Montagné au sortir du match : “C’est une honte”.
  • EuroBasket 2005 : France-Grèce, Boris Diaw qui nous fait pleurer, Diamantidis et sa Grèce qui nous tue après que les Bleus aient mené de 7 points à 47 secondes de la fin du match.
  • Coupe du Monde de Football 2006 : France-Italie, si une personne n’a pas encore insulté Materazzi, qu’elle le fasse tout de suite. Ça détend, on vous promet.
  • JO 2008 : relais 4x100m 4 nages masculin, parfois on peut dire que c’est la taille qui compte mais sur ce coup ce ne sont pas huit secondes mais bien huit centimètres qui privent Alain Bernard et ses compères du titre olympique
  • Tournoi Benjamins US Fouquenies-Saint Germer de Fly : un décompte approximatif des points et l’USF qui se retrouve éliminé avec plus de victoires que son adversaire. Pas de bourreau ici mais une douleur vive.
  • Coupe Davis 2010 : un peu de tennis pour se diversifier avec le France-Serbie en finale, Troicki qui nous crucifie, ça fait mal de l’écrire… Ne jamais faire de service-volée sur deuxième balle Micka Llodra, voyons.
  • Euro 2016, Eder : le titre sur un but de Gignac aurait été si beau. Je hais les poteaux.
  • Une dernière qui va faire plaisir aux fans de Marseille, les remontadas infligées au PSG. Allez, c’est pour nous, petit package. Rashford, Sergi Roberto, Demba Ba, choisissez votre criminel préféré.

Liste non exhaustive des clims subies par les français dans l’Histoire, sûrement un retour de bâton pour l’invention de la guillotine. Les bourreaux sont nombreux mais tout ce rappel pour souhaiter simplement pour fêter un bon anniversaire à un des meilleurs joueurs FIBA de tous les temps, peut-être même le meilleur tout court… Un peu sados à la rédac, mais 40 points piges ça se fête Pau. Feliz cumpleaños !