Le syndicat des joueurs craint une saison 2020-21 à huis clos : il y aura encore plus d’écho que d’habitude à Atlanta

Le 13 juin 2020 à 10:47 par Clément Labonne

Chris Paul 13/06/2020
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Les warning viennent habituellement des bureaux de la NBA, aujourd’hui ils viennent des hommes en short. Le syndicat des joueurs (NBPA) est pessimiste quant à la présence de spectateurs pour la saison 2020-21. Rien d’officiel, mais on se doute que les salles ne seront pas à guichets fermés.

La NBPA s’est réunie lors d’un call avec un groupe de 80 joueurs ce vendredi pour discuter de l’avenir. Et comme toujours, une fouine a su dégoter des informations de cet appel géant. Shams Charania de The Athletic nous apprend que le syndicat “ne croit pas que les fans seront autorisés à assister aux rencontres de la saison 2020-21”… entière. Autour de Chris Paul, président de l’association, tout n’est pas encore figé, mais cette hypothèse triste a été discutée. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) rapporte que près de deux millions d’Américains ont été testé positifs au COVID-19, et que plus de 112 000 personnes sont décédées des suites du virus, toujours aux États-Unis. Un constat dramatique qui pousse déjà la Grande Ligue a faire jouer la fin de la saison 2019-20 sans spectateurs à Orlando. Cela représente bien sûr des pertes financières colossales, en partie amorties par la première grosse moitié de la saison. Mais si la mesure devait se poursuivre sur une saison entière ?

On ne parlerait plus de pertes colossales mais bien destructrices. En enlevant les montants énormes générés par la billetterie, les franchises seront contraintes de baisser drastiquement les salaires de leurs poulains. Les experts du bac Économique et Social l’ont compris : aucune recette en billetterie provoquera une baisse des revenus qui sera suivie d’une diminution des salaires et d’une baisse de la valeur des joueurs. Avec comme point d’exclamation, un impact sur les prochaines Free Agency, avec des montants dépensés prévus beaucoup moins importants qu’en 2018 ou 2019 avec un salary cap lui aussi à la baisse. Sur le plan sportif, tout le monde serait logé à la même enseigne. De Portland à Miami en passant par Cleveland, aucun spectateur. Du coup, quid des déplacements interminables entre quatre fuseaux horaires ? Pas sûr que Boston serait prêt à se rendre à Los Angeles, puis Houston avant de finir à Orlando, dans des conditions exactement similaires pour les trois matchs. Surtout quand on sait que le calendrier de la saison 2020-21 devrait être condensé avec un nombre plus important de back-to-backs. Raccourcir les déplacements en trouvant des solutions alternatives permettrait aussi à la NBA de jouer sur le côté environnemental en ne gaspillant pas inutilement des tonnes de kérosène entre les nuages américains. Des hypothèses à ce jour évoquées mais pas en première priorité de la pile des dossiers d’Adam Silver. On rappelle que la Ligue a une saison à terminer dans des conditions inédites.

Les joueurs sont inquiets des mois prochains et se demandent dans quelles conditions la saison 2020-21 se déroulera. Si personne n’est dupe quant à la possibilité de voir des salles à plus de 15 000 personnes, on espère tout de même voir quelques ultras pourrir l’adversaire aux lancers. Mais si la crise sanitaire se poursuit aux États-Unis, la question d’une saison à huis clos devrait être rapidement mise sur la table.

Source texte : The Athletic


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