Ça s’est passé un 8 juin : Shaquille O’Neal passe à deux doigts d’un quadruple-double en Finales NBA, Dikembe who ?

Le 08 juin 2020 à 17:04 par Baptiste Marin

Le 8 juin 2001, Shaquille O’Neal va signer une incroyable performance lors du Game 2 des Finales NBA entre ses Lakers et les Sixers. Avec 28 points, 20 rebonds, 9 passes décisives ainsi que 8 contres, le pivot de Los Angeles a failli réaliser un quadruple-double. Impossible n’est pas O’Neal.

Vous connaissez la définition du mot “domination“ ? Pas besoin d’aller chercher dans le dico, il vous suffit de regarder des highlights du gros Shaquille O’Neal lors du fameux triplé des Lakers au début de la décennie 2000. Un Shaq dans son prime, accompagné d’un Kobe Bryant qui y entre doucement, sous les ordres de Phil Jackson et son triangle, tout ça avec une flopée de vétérans/role players de qualité (Robert Horry, Rick Fox, Derek Fisher, Brian Shaw…), et hop voilà un three-peat ! Déjà titrés l’année précédente, les Lakers d’O’Neal réalisent des Playoffs 2001 absolument incroyables… alors qu’ils ne finissent “que” deuxièmes de la Conférence Ouest, derrière les Spurs de Tim Duncan. Et puis avec un Shaq en mode patron et un Kobe en feu, la franchise californienne actionne le mode “rouleau-compresseur”. Sweep des Blazers au premier tour. Sweep des Queens Kings ensuite. Et puis sweep des Spurs en Finales de Conférence. 11 matchs, 11 victoires pour aucune défaite (le premier tour se déroulait au meilleur des cinq rencontres). Personne ne donne alors la moindre chance aux Sixers du MVP Allen Iverson, mais stupeur au Staples Center ! Derrière un AI énorme à 48 points, les 76ers remportent le Game 1 en prolongations… et le gros Shaq va arriver bien énervé au deuxième match.

28 points, 20 rebonds… Des lignes de statistiques “plutôt normales” quand on s’appelle Shaquille O’Neal. Mais le Diesel compile aussi 9 passes décisives et 8 contres. Wow ! Réaliser un quadruple-double est déjà quasiment impossible alors passer tout près de l’exploit en Finales NBA, c’est tout simplement monstrueux, d’autant plus qu’il y a le défenseur de l’année Dikembe Mutombo en face. En attaque, le Shaq nous fait du classique avec de la puissance, du jeu au poste bas et des dunks douloureux pour le cercle. Mais voir O’Neal avec autant d’assists, ça peut surprendre. Et pourtant, le pivot des Lakers avait quand même une bonne vision de jeu. Et en ce 8 juin 2001, le numéro 34 se transforme en un certain numéro 32, ancienne gloire de Los Angeles (on sait que vous l’avez !). Pris à deux lorsqu’il reçoit le ballon au poste, O’Neal distribue des caviars à ses coéquipiers qui coupent au cercle pour finir tranquillement. Avoir un bon coach et des copains intelligents, ça aide. Et puis alors en défense. “N’aie pas peur de contrer un tir” avait balancé Phil Jackson à son pivot après un Game 1 à zéro contre de la part de Shaq… message reçu 8 sur 8 (record NBA égalé à l’époque pour un match de Finales). Derrière la domination des deux côtés du terrain d’O’Neal et les 31 points de Kobe, les Lakers s’imposent 98-89 en faisant la différence lors du troisième quart-temps. Pas d’Allen Iverson en mode héros sur ce match.

La suite ? Le Shaq continue sa domination dans la raquette… Dikembe qui ? Et Los Angeles remporte les trois matchs suivants. Shaquille O’Neal est de nouveau MVP des Finales. Back-to-back pour les Lakers. L’équipe de Phil Jackson signe un bilan de 15 victoires pour seulement une défaite sur l’ensemble de la campagne de Playoffs. Il faudra attendre les Warriors de 2017 pour voir une équipe faire mieux. Ce titre est probablement le plus impressionnant de la période Shaq – Kobe aux Lakers, et une performance digne de l’une des plus grandes équipes de toute l’histoire de la Ligue. 

La domination du Shaq, c’était quelque chose ! À deux doigts du quadruple-double et avec cette victoire au Game 2, O’Neal et les Lakers ont égalisé dans la série pour ensuite s’envoler vers un deuxième titre consécutif. Il n’y avait tout simplement rien à faire pour les arrêter.