30 Reviews en 30 jours – Charlotte Hornets : très franchement ? C’était bien moins mauvais que prévu

Le 24 mars 2020 à 17:24 par Giovanni Marriette

Cody Zeller 23 mars 2020
Source image : YouTube

Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Entre… 13 et 19 victoires, c’est qu’on ne donnait vraiment pas cher de leur peau à ces Frelons. A vrai dire on se disait même que l’équipe de James Borrego était tellement mauvaise qu’elle pouvait peut-être aller chercher le record all-time des Bobcats 2012, ceux qui avaient fini leur saison avec un bilan spécial lock-out mais surtout historiquement faible de 7-59. Trop de jeunesse sans pour autant garantir de beaux lendemains, des anciens bien meilleurs en placements bancaires qu’en placement sur le terrain, Tony Parker, Jeremy Lamb, Frank Kaminsky et surtout Kemba Walker qui s’en vont, Terry Rozier qui débarque, n’en jetez plus la ruche est pleine, ça sent l’année pleine de branlées.

Le bilan

Alors ce n’est évidemment pas tout beau tout rose six mois plus tard, mais ce fut diablement moins mauvais que prévu. 23 victoires, 42 défaites, une huitième place finalement pas si lointaine et quelques peu nombreuses mais belles raisons d’espérer de meilleurs lendemains. En premier lieu ? Adios quelques uns des contrats ennuyeux voire “poison” puisque si le vénérable vétéran Marvin Williams a emmené sa vieille carcasse se confiner gagner un titre à Milwaukee, Michael Kidd-Gilchrist n’est désormais plus qu’un mauvais souvenir et Bismack Biyombo sera prié de dégager à peine le COVID-19 exterminé par Sangohan et ses sauces. Il en reste quelques uns, on en parlera plus bas, mais l’écrémage commence et c’est déjà pas mal. Autre motif de satisfaction ? La jeunesse que l’on annonçait middle voire claquée au sol… s’est plutôt très bien débrouillée. Terry Rozier a fait le taf et n’a pas grand chose à se reprocher, et l’on a surtout apprécié l’explosion du petit Devonte’ Graham, sorti de nulle part et devenu très vite le joueur frelon des Frissons, ou le contraire, enfin bref, putain de confinement. Devonte’ Graham donc, mais également Malik Monk, passé de début compliqué à gros step-up à… suspendu pour usage de stupéfiants, bruh, et les deux derniers sortis du labo Jordan (oh ça va, on peut plaisanter) : Miles Bridges et P.J. Washington. Le premier, sophomore et dans un rôle d’ailier à tout faire qui n’est définitivement pas qu’un simple dunkeur, et le second, rookie et déjà terriblement entré dans les cœurs des fans de Charlotte grâce notamment à une certaine confiance derrière la ligne à 3-points. Un ensemble assez étonnant, terriblement pas sexy au premier abord mais une saison finalement au dessus des attentes grâce aux belles surprises individuelles suscitées. Parce qu’il y a aujourd’hui cinq équipes plus mauvaises que les Hornets à l’Est, et ça,fallait le voir venir. Allez, demi- mea culpa.

L’événement marquant

Ce ne sera pas faire injure aux abeilles préférées de Muggsy Bogues que de dire que cette saison n’aura pas… été jalonnée de trop de nuits magiques. Déso pas déso Catherine Lara mais on s’est quand même un tout petit peu fait chier, au point d’ailleurs d’en arriver à citer Catherine Lara et Muggsy Bogues dans une seule et même phrase. Et sinon… on y retourne ? Allez, on y retourne. Flashback rapide – car un papier sera dédié à cette belle soirée – sur le NBA Paris Game, les Hornets ayant eu le privilège d’être l’une des deux franchises voyageant en France en janvier. Bah ouais, Tony Parker, toussa toussa, oups. Pendant 42 minutes en tout cas les Frelons auront fait croire au public de l’AccorHotels Arena – c’est à dire à Neymar, Nabilla, Ayem et Squeezie – qu’ils faisaient partie de l’élite en tenant tête aux terribles Bucks de Yanice Antempopoulos, car c’est comme ça que Caroline Receveur l’appelle. Un Malik Monk intenable (sous gandja donc), un Batum qui refuse le moindre lay-up histoire de faire monter sa cote et au final une belle soirée qui ponctue une belle semaine de promo NBA, à une période où tout ce petit monde ne savait pas que la planète basket serait plongée dans le noir dès le surlendemain, à une période où personne ne savait qu’ils ne seraient pas prêts de remettre les pieds en Europe.

Les petits nouveaux

Quatre rookies ont pris part à cette saison 2019-20 des Hornets, enfin trois et demi, enfin vous allez vite comprendre. On passe rapidement sur Jalen McDaniels, vrai projet à l’intérieur et pas réellement impliqué cette saison, et on bifurque très vite vers le nouveau sniper préféré de ton sniper préféré : P.J. Washington, alirs Pieds Joints, alias Pièce Jointe, alias l’humour reste notre spécialité. Incandescent dès… son premier match en NBA, P.J. a lâché une saison rookie fort agréable et apparait d’ores et déjà comme l’un des steals de la Draft 2019 (12ème). 12 points, 5 rebonds, 37% du parking, 30 minutes par match dans la peau d’un titulaire, on a connu des premiers exercices plus long à se dessiner. Derniers loulous issus de la dernière draft enfin presque : les Martin Twins. Cody et Caleb de leurs prénoms, tous deux issus de Nevada (la fac, pas le nom de leur maman), tous deux terriblement swags et donc réunis cette saison en Caroline du Nord. Cody a un peu plus joué que son bro’ mais Caleb s’est montré en fin de saison, et quand les deux se sont retrouvés ensemble sur le terrain on a essuyé énergiquement nos lunettes. Globalement une année satisfaisante en matière de dépucelages, en attendant de voir, notamment, si P.J. confirme et si Jalen explose.

L’image de la saison

Un peu de sourires ça ne fait jamais de mal. Après plus de cinq saisons et 420 matchs avec les Hornets, Marvin Williams a fait ses adieux à Charlotte en février. Très vite catalogué dans le tiroir des busts (2ème de la Draft 2005), Marvin s’est mué avec les Frelons en soldat fiable et travailleur, et si son dernier contrat avait également fait jaser, il laisse à sa dernière franchise un souvenir agréable. Le 1er mars dernier Marvin a donc joué pour la première fois depuis des lustres… face à Charlotte, et si son apport restera anecdotique, les étreintes avec ses anciens teammates restent en tête. Nicolas Batum, Cody Zeller, Bismack Biyombo ou Willie Hernangomez savent l’importance d’avoir un vétéran comme Marvin dans un roster alors les câlins se seront multiplié pour ls premières retrouvailles, on vous a dit qu’un peu de sourires ça ne faisait jamais de mal.

Marvin Williams 23 mars 2020

La suite des événements

On l’a dit plus haut, exit les contrats de MKG et Marvin Williams, exit bientôt celui de Bismack Boyombo. On souffle un peu. “Un peu” car ces messieurs Batum et Zeller prendront encore 42 millions la saison prochaine, encore un peu de patience. On suivra évidemment l’évolution de ce drôle mais talentueux backcourt Rozier / Graham, les progrès de Miles Bridges ou P.J. Washington, et ces quatre jeunes hommes devraient en tout cas être au centre du futur proche de la franchise de Jojo. Ça ne vend pas du rêve hein, mais on se répète, on était beaucoup moins enthousiastes il y a six mois.

  • Si la saison régulière reprenait : on continuerait à regarder jouer les Hornets, surtout parce qu’ils jouent souvent en premier on ne va pas se le cacher.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : on se dirait qu’à deux ou trois buckets de Batum près… les mecs pourraient y être.

C’était très mal barré et finalement, on s’est “presque” éclaté en regardant cette drôle d’équipe. Pas demain la veille que les Hornets seront de retour au sommet de la Ligue, et d’ailleurs ils n’y ont jamais été, mais si vous avez regardé des matchs des Knicks, des Cavs, des Hawks, des Wolves, des Warriors ou des Pistons cette saison, vous savez alors qu’il y avait bien pire que ces drôles de moustiques.


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