30 Reviews en 30 jours – New York Knicks : les attentes étaient faibles et les Knicks ont réussi à faire encore pire que prévu

Le 22 mars 2020 à 12:49 par Giovanni Marriette

Dewey 21 mars 2020
Source image : montage via YouTube

Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Comme d’habitude, on ne savait que trop quoi penser de cette équipe. Enfin si, on savait, mais on voulait y croire, une fois de plus. La Draft de R.J. Barrett offrait un peu d’espoir aux courageux fans de New York, et si le recrutement final fut une fois de plus légèrement plus rincé que ce à quoi on s’attendait, le noyau dur mêlé aux progrès attendus des jeunes donnait un minimum d’envie de voir ce que ça donne. Restait à créer – enfin… – une alchimie entre la tripotée d’intérieurs arrivée, restait à mettre du liant dans ce roster, et c’est bien pour cela qu’on… n’attendait pas monts et merveilles de cette nouvelle saison chez les Knicks. Et vous savez quoi ? On ne s’attendait à rien mais on est quand même déçus.

Le bilan

21 victoires et 45 défaites. Dans les standards habituels et même mieux (donc pire), car cette saison 2019-20 s’inscrit ni plus ni moins que dans le Top 10 des pires saisons de l’histoire de la franchise new-yorkaise. Par quoi commencer ? Pfiou, ça c’est une vraie question. Sur le terrain ? Disons que le meilleur joueur cette saison aura été un mec qui ne connaissait sans douyte pas le nom de ses partenaires tant il jouait pour sa gueule. Ouais Marcus Morris on parle de toi là, t’as fais une bonne saison hein, mais faudrait penser à lâcher la gonfle de temps en temps. Julius Randle ? Moins bon que la saison passée avec les Pels. Frank Ntilikina ? Moins bon qu’en 2011 avec le BC Pfaastaad. Kevin Knox ? Moins bon que ma tante Mino. Mitchell Robinson ? On perd du temps. R.J. Barrett ? Vivement sa première saison en NBA. Voilà voilà. Mais une fois est coutume, c’est évidemment sur le banc et en tribunes que la saison des Knicks aura été le plus agitée. 6 décembre ? David Fizdale dégage enfin et laisse sa place à Mike Miller, que 80% des gens prendront pour l’ancien sniper de LeBron avant de le voir à l’image pour la première fois. 4 février ? Le prési Steve Mills dégage à deux jours de la trade deadline, Timing Enterprise. 6 mars ? Leon Rose prend la place de boss mais James Dolan est toujours tapi dans l’ombre, prêt à faire de la merde pour parler poliment. Bref, vivement la Draft, again and again, et on a hâte de connaitre le nom du prochain gamin qui ne deviendra pas un crack à New York.

L’événement marquant

C’est bien évidemment cet hiver incroyable lors duquel la franchise new-yorkaise aura changé à la fois de coach et de président. On rigole on rigole, mais les Knicks avaient besoin de ce ménage de printemps en hiver pour remettre la machine en marche. Pas la machine à victoires évidemment, chaque chose en son temps, mais au moins remettre tout le monde dans le même sens. Exit donc David Fizdale et son légendaire bilan de 21 victoires et 83 défaites à la tête des Knicks, exit un homme définitivement fait pour être un très bon assistant plutôt qu’un honnête coach. Pour le remplacer ? Mike Miller is in, ancien assistant de Fizdale et désormais assisté par Pat Sullivan. Pourquoi pas, mais le duo de blases randoms ne sera très probablement pas conservé au-delà de l’été. Deux mois plus tard ? Tremblement de terre puisque ce bon vieux Steve Mills est dégagé avec autorité de son poste de président, prié de faire ses valises après trois ans de travail infructueux. James Dolan a appuyé sur eject, Scott Perry récupère la place d’intérimaire et laissera finalement un mois plus tard son inconfortable fauteuil à… Leon Rose. Pas le tonton breton de Derrick non, mais plutôt une sommité dans le milieu RP puisque l’ancien agent a notamment représenté dans le passé des garçons comme Karl-Anthony Towns, Joel Embiid, Chris Paul, Devin Booker, Carmelo Anthony… LeBron James et Allen Iverson. Reste ici Léon, on n’a pas les mêmes à la maison mais ça ne tient qu’à toi. Le duo Perry / Rose sera en tout cas aperçu à diverses reprises échangeant gaiement en fin de saison, et à défaut d’avoir un proprio humain et intelligent, à défaut d’avoir trouvée le coach parfait et à défaut d’avoir une vraie équipe de basket sur le papier, disons que le front office semble être constitué à sa tête de deux mecs qui aiment rire ensemble. Vous avez senti à quel point on sent les rames ?

Les petits nouveaux

On passe volontairement sur le dossier Ignas Brazdeikis, l’homme à la peau disgracieuse mais au poignet pourtant affuté n’ayant pas eu cette année la moindre chance de se montrer. Neuf petites apparitions et c’est bien dommage car le slasher sniper avait montré de belles choses lors de la Summer League et de la pré-saison. A l’année prochaine Ignace, ou peut-être pas. Zoom plutôt, et bien évidemment, sur les grands débuts de R.J. Barrett, qui aura eu bien du mal à s’imposer d’emblée comme le patron que l’on attendait. Rapidement en jambes avec une demi-douzaine de très bon matchs dès le début de saison, l’ado canadien ne montre pas spécialement de don particulier pour la distribution mais nous fait grâce de son gros volume de jeu. Six ballons volés par-ci, quinze rebonds par-là, 26 pions à gauche, 22 pions à droite, et on se dit alors que chouette les défaites s’accumulent et chouette le petit va très vite devenir une vraie sensation. Sauf qu’au fur et à mesure de cette saison bien triste, R.J. va sombrer avec ses petits camarades, se heurtant tout d’abord à l’habituel rookie wall avant de se manger en pleine face le Knicks Wall, à savoir l’abandon de tout objectif de victoire à partir de janvier. Au final la saison n’est pas dégueu hein mais elle est décevante (14,3 points, 5 rebonds et 2,6 passes), bien loin des premiers pas explosifs de Ja Morant et exploso-tardifs de son ancien teammate Zion Williamson. Y’a pas de catastrophe hein, y’a pas le feu au lac non plus, mais attention car à New York les années passent vite et se ressemblent. Tiens d’ailleurs, quelqu’un a des nouvelles de Kevin Knox ?

L’image de la saison

On est peut-être un peu méchants mais en même temps… c’est tellement symbolique. Une défaite à domicile, un garbage time où tout le monde se regarde en se cherchant des noises, des Knicks qui abandonnent le match alors qu’il reste plus d’une minute. Les Grizzlies qui font un peu les coqs, c’est un comble, et ce Prix Nobel d’Elfrid Payton qui dégoupille en mettant un raffut terrible à Jae Crowder. Mêlée générale, la frustration de cinquante matchs de merde qui ressort, Julius Randle, Mitchell Robinson et Marcus Morris qui voient enfin l’opportunité de remporter une match-up. On aurait pu parler du record en carrière de Franky, des deux victoires face à Kristaps Porzingis, mais cette image-là est vraiment Knicks, et il ne manquait plus qu’un Charles Oakley sous acide pour séparer tout le monde et en coller une en scred à James Dolan.

payton crowder 20 mars 2020

La suite des événements

La Draft, as usual, en espérant que la chance de la Lottery leur sourira, as usual. On en a pris l’habitude, le jeu des boules est celui qui intéresse le plus le board de NYC, chaque année, et même si on ne sait pas aujourd’hui à quoi ressemblera le timing des trois prochains mois… beh y’a des trucs qui changent pas. Côté contrats tout le monde est validé pour la saison prochaine mais tout le monde à part… R.J. Barrett est transférable, et on fait d’ailleurs une bise à ce malin de Joakim Noah qui prendra son chequos pendant encore deux ans. Après le grande ménage de printemps en hiver… le grand ménage de printemps estival ?

  • Si la saison régulière reprenait : on passerait donc trois nuits par semaine à attendre des heures durant les entrées en jeu de Frank Ntilikina.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : les quoi ?

Une nouvelle saison placée sous le signe des défaites et du grand bordel désorganisé. Allez, rendez-vous dans un an pour faire le point sur une saison 2020-21 placée sous le signe… des défaites et du grand bordel désorganisé ?


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