Marcus Morris, une grosse demi-saison aux Knicks avant de traverser le pays : New York peut lui dire merci pour les picks de Draft

Le 22 mars 2020 à 12:10 par Nicolas Meichel

marcus morris
Source texte : NBA League Pass

Arrivé l’été dernier dans la Grosse Pomme après avoir fait un faux-plan aux Spurs, Marcus Morris a particulièrement brillé sous les couleurs de New York, et ce malgré la nouvelle saison en carton de la franchise de James Dolan. En cette journée dédiée aux Knicks, on a décidé de revenir sur la belle campagne de Momo, qui a notamment permis à NY de récupérer quelques atouts pour sa reconstruction au moment de la trade deadline. 

Quand on fait le bilan de la saison des Knicks, trouver des vrais points positifs relève presque de l’exploit. Mais parmi les rares satisfactions, on peut citer la demi-saison de Marcus Morris, signé pour un an et 15 millions de dollars l’été dernier et auteur d’une campagne vraiment solide sous les couleurs new-yorkaises avant de se faire transférer aux Clippers début février. En l’espace de 43 matchs, Momo s’est imposé comme le leader et le meilleur scoreur de l’équipe de Big Apple, avec des moyennes de 19,6 points et 5,4 rebonds en plus de 32 minutes, à 44,2% au tir et un excellent 43,9% derrière la ligne des 3-points. Ses meilleurs chiffres en carrière au scoring, hands down. Durant sa carrière, il n’avait jamais eu autant de responsabilités et il a profité de l’occasion pour montrer toute sa valeur, même si dans le même temps il a collectionné les défaites. Bon scoreur, joueur capable d’écarter le terrain mais aussi d’apporter en défense, Morris a ainsi confirmé qu’il faisait vraiment partie des vétérans de qualité dans la Grande Ligue, et ce n’est pas un hasard si des cadors de la NBA comme les Clippers et les Lakers étaient sur son dossier à l’approche de la trade deadline. Bah oui, avoir un soldat comme lui qui n’est pas du genre à baisser les yeux, ça peut faire beaucoup de bien pour une équipe qui a des ambitions de titre. Pendant un moment, on se demandait si un transfert allait se faire car l’ancien président des Knicks Steve Mills et Momo étaient assez chauds pour continuer l’aventure et prolonger cette dernière après la saison, mais le licenciement du premier a changé la donne. En tout cas, les belles performances de Marcus dans la ville qui ne dort jamais ont forcément augmenté sa cote, et la trade deadline était donc le bon moment pour le transférer afin de choper des pièces pour reconstruire.

Ces pièces, les voici. Dans le transfert de Marcus Morris à Los Angeles, qui a également impliqué les Wizards, les Knicks ont notamment récupéré deux choix de Draft, à savoir le premier tour des Clippers 2020 et le deuxième tour 2021 des Pistons (via les Clippers). Ces deux picks sont au cœur de l’échange pour New York, tandis que Maurice Harkless – role player au contrat expirant – est également arrivé dans le deal. On sait à quel point les choix de Draft comptent pour une franchise en reconstruction, même quand il s’agit de choix de fin de premier tour comme celui des Clippers, ou de choix de second tour. Alors certes, les Knicks n’ont pas réussi à obtenir un jeunot prometteur comme Landry Shamet en échange de Morris, mais la contrepartie reste satisfaisante pour un joueur en fin de contrat, et elle permet à New York d’accumuler les picks de Draft sur les prochaines années. Deux choix de premier tour en 2020, deux en 2021, un en 2022 et deux en 2023. Avec tout ça, ainsi que leurs picks de second tour, vous pouvez évidemment former un bon petit noyau de jeunes joueurs, mais vous pouvez aussi monter dans la Draft, vous pouvez convaincre une autre équipe dans le cadre d’un transfert… Ça en fait des options pour espérer repartir sur des bases solides. Quand le nouveau président de la franchise Leon Rose est arrivé, il a immédiatement souligné les nombreux atouts que possède aujourd’hui la franchise new-yorkaise de ce point de vue-là, tout en soulignant la flexibilité financière à venir pour les Knicks. Alors, on dit merci qui ? Merci Momo.

Si le passage de Marcus Morris à New York a été court, il n’a pas été inutile, loin de là. Déjà, les fans de Big Apple ont pu voir la meilleure version de Momo – ça ne vaut pas Kevin Durant mais c’est mieux que rien – et surtout, les Knicks ont pu récupérer deux choix de Draft plutôt intéressants dans l’affaire. Manque plus que la resignature de Morris au minimum vétéran durant la prochaine intersaison et c’est le coup parfait.