Malik Beasley s’éclate à Minny : ça perd un peu plus qu’à Denver mais c’est peut-être le prix pour s’épanouir

Le 29 févr. 2020 à 12:10 par Benoît Carlier

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Arrivé à Minneapolis juste avant la trade deadline, Malik Beasley n’a pas mis longtemps à prendre ses marques dans sa nouvelle maison. Les défaites s’enchaînent sûrement un peu trop vite à son goût mais il semble s’éclater en attaque et donne enfin des raisons d’y croire aux fans des Wolves.

Largement oublié au moment de faire les comptes après ce blockbuster trade à quatre équipes qui a notamment permis aux Rockets de récupérer Robert Covington et à Clint Capela d’atterrir à Atlanta, Malik Beasley pourrait pourtant s’avérer être la bonne pioche des Wolves cette année. Outre l’association de KAT et D’Angelo Russell qui se faisaient des appels de phare depuis longtemps, l’arrière n’a pas eu besoin de période d’adaptation. Ses 23 points à 7/13 de la buvette dès son premier match face aux Clippers auraient dû nous mettre la puce à l’oreille car cela se rapproche de ses moyennes depuis son départ des Nuggets il y a trois semaines. En huit apparitions sous le maillot parfois flashy des louveteaux façon DDE, le 19ème choix de Draft tourne à 21,1 points, 5,8 rebonds et 2,3 passes à 40,8% de loin en 34 minutes. Collectivement, ce n’est pas tout à fait ça avec 6 défaites pour seulement 2 victoires mais Minnesota vise clairement un gros pick à la prochaine Lottery et la fin de saison doit surtout permettre de préparer la suite. Sur le terrain, non seulement le produit de Florida State a permis à Minny de passer du pire pourcentage d’adresse extérieur au cinquième de la Ligue en moins d’un mois mais il a ajouté du spacing et permet de créer plus d’espaces pour ses coéquipiers en attaque. Un impact que le rookie, Jarrett Culver, ne pouvait pas prétendre avoir avec ses 9,1 points à 28,6% du centre-ville.

A 23 ans, c’est le changement de situation qu’il fallait à Malik Beasley pour exploser. Bridé chez les Nuggets où il avait refusé une prolongation de 30 millions de dollars sur trois ans l’été dernier, il profite à fond de son temps de jeu pour se montrer et prouver qu’il mérite un plus gros chèque. En effet, il arrive au bout de son contrat rookie et sera libre de tout contrat cet été. Un défi de taille pour Gersson Rosas qui va devoir être malin pour profiter plus longtemps de sa perle rare. Mais le président des opérations basket qui vient de Houston sait combien ce type de profil est important dans une équipe, surtout lorsque son jeu dépend autant du tir extérieur. Depuis la trade deadline, Beasley est septième au nombre de triples tentés et réussis. Chaque soir est donc une nouvelle occasion de s’affirmer comme un starter légitime et de faire grimper le nombre qui figurera sur son nouveau contrat durant la Free Agency. En jouant comme ça, les Wolves auraient tort de ne pas prévoir du budget pour le garder. Les Nuggets ont déjà fait l’erreur, merci pour le crash test.

Parmi les grands gagnants de la trade deadline, les Wolves se mettent bien. Ça ne se ressent peut-être pas encore au niveau du bilan où ils pointent à l’avant-dernière place de la Ligue devant les Warriors mais l’avenir pourrait être radieux dans les Twin Cities. Avec le retour de blessure de KAT, un D’Angelo Russell performant, un pick de Draft dans le Top 3 et l’explosion d’un joueur comme Malik Beasley, le front office a déjà posé de belles bases pour la suite.

Source texte : CBS Sports


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