Double-viseur sur les Rockets : dans le dur, Houston va devoir se reprendre et assurer sur les 6 prochains matchs

Le 22 janv. 2020 à 10:09 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

Comme évoqué dans le dernier Apéro spécial Rockets, ça va pas fort en ce moment du côté de Houston mais il n’y a pas de temps pour pleurnicher. Avec 6 matchs assez chauds à venir et un rythme à reprendre, les potes de James Harden ont plutôt intérêt à se reprendre s’ils ne veulent pas aborder le All-Star Break dans le doute.

Les Rockets derrière Dallas au 22 janvier 2020, qui aurait pu l’annoncer ? Si les Mavs ont pu compter sur un collectif soudé, un jeu équilibré avec une belle répartition des responsabilités, les soldats de Mike D’Antoni ont plutôt déçu collectivement, laissant place à Harden et ses folles performances pour maintenir la franchise à un haut niveau. Les raisons et explications autour de cette première moitié de saison plutôt frustrante sont nombreuses, mais malheureusement il n’y a pas de temps pour prendre une semaine de break et se retrouver autour d’une table. Houston, on a un problème ? Houston, on doit régler ça sur le tas. En déplacement ou à domicile, Russell Westbrook et sa bande doivent retrouver un enthousiasme minimum pour la défense, ainsi qu’un sérieux de 48 minutes pour éviter des désillusions comme récemment face aux Grizzlies ou contre le Thunder. L’attaque, on ne va pas se mentir, toute suggestion est la bienvenue mais demander à D’Antoni de modifier sa vision du jeu et sa méthode à un tel moment de l’année revient à demander à Capela de devenir un stretch-5. Pas de surprises à venir, on devrait retrouver les bases offensives des Rockets sur les prochains matchs, en espérant que le James Harden du Thunder se barre pour qu’on qu’on retrouve le James Harden de Houston, meilleur marqueur de la Ligue et bombe-humaine capable d’exploser pour 40 points tous les soirs. Le barbu est dans le viseur de beaucoup de monde, titre de franchise player oblige, mais c’est tout un groupe qui va devoir se serrer les coudes pour bien finir ce mois de janvier. La raison ? Elle est assez simple. Après 4 défaites consécutives dont 3 au Toyota Center, les Rockets vont se farcir 5-6 gros matchs qui les guideront vers une claire direction. Soit le cauchemar récent plongeant la fanbase dans un doute total, soit un mi-figue mi-raisin avec un bilan équilibré et donc pas de quoi sortir des bad trips récents, soit une résurrection globale permettant à PJ Tucker et sa clique de retrouver le crew du haut du tableau à l’Ouest. Car c’est bien cela dont on parle, le fait que Houston ne soit pas dans le Top 4 de sa conférence alors que les projections étaient réglées sur leur présence dans ce quatuor. Le programme à venir ? Bon appétit.

  • Mercredi 22 : vs Denver
  • Vendredi 24 : à Minnesota
  • Dimanche 26 : à Denver
  • Lundi 27 : à Utah
  • Mercredi 29 : à Portland
  • Vendredi 31 : vs Dallas

4 matchs en déplacement, 2 à domicile, un back-to-back d’une rare violence, et tout ça dans le contexte expliqué ci-dessus. Note additionnelle pour compléter ce paysage rayonnant ? Denver et Utah sont en rythme, Minnesota vient de récupérer Karl-Anthony Towns, et Dallas retrouve Kristaps Porzingis. L’idée ici n’est pas de dire que ce calendrier est monstrueux, effroyable, et que Houston risque de louper les Playoffs. Bien au contraire. L’idée est de souligner les points suivants. Déjà, le fait que ce programme représente une belle opportunité dans le classement à l’Ouest. Jouer des équipes comme Dallas (5ème), Utah (4ème) ou Denver (3ème) est l’occasion de remonter dans le Top 4 en écartant ces équipes. Avec 3 défaites de plus que le trio Clippers-Nuggets-Jazz, les Rockets ont un poil de retard et ils peuvent se rattraper sur ces prochains jours. Ensuite, il y a le message à faire passer à ces concurrents. Dans ce groupe, il y a de bonnes chances pour que les matchs à venir représentent une preview d’un premier tour des Playoffs 2020. Utah, par exemple, veut se prouver que le modèle des saisons précédentes terminées sur les genoux des Rockets ne sera pas répété cette année. Le meilleur moyen de porter un coup au moral du Jazz ? Gagner à Salt Lake City, avec une équipe sérieuse du début à la fin de la rencontre. Dallas, qui vient de perdre Dwight Powell, doit comprendre à qui appartient le Texas cette saison, pas à un Slovène imberbe mais plutôt à un Ricain barbu. Les Blazers se sont pointés à Houston récemment et l’ont emporté avec la manière, trashtalking de Damian Lillard à l’appui. Denver joue sans Jamal Murray et va devoir le payer sur ces deux futurs rendez-vous. Pour chaque match, une story, et pour chaque résultat, une conséquence. Dans trois semaines viendra le All-Star Break, mais quels Rockets se pointeront à la pause ? Une équipe toujours dans ce ventre-mou aux places 5-6-7, ou une armada remontée à bloc qui cause avec les Clippers et les Lakers, comme envisagé cet été ? La saison est longue, mais ce virage aura toute son importance, pour le moral des troupes comme celui de leurs adversaires.

Dans la tourmente, les Rockets sont attendus au tournant par bon nombre d’observateurs qui veulent voir comment cette équipe va réagir. Dans le jeu offensif, il ne devrait pas y avoir de surprise. Mais en défense et dans le sérieux collectif de toute une rencontre ? C’est encore à voir. Que la teuf commence, les 10 prochains jours risquent d’être électriques.


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