Et une 5ème défaite de suite pour les Bulls : s’il y a vraiment envie de Playoffs, va pas falloir tarder à s’y mettre

Le 09 janv. 2020 à 06:14 par Bastien Fontanieu

lauri markkanen 22 mars 2020
Source image : NBA League Pass

En déplacement chez les Pelicans cette nuit, nos amis les Bulls avaient la possibilité de mettre fin à leur série de défaites. Malheureusement, la défense a pris l’eau, et ça s’est mal terminé pour Chicago (123-108) : 5ème revers de suite, le Top 8 de l’Est s’éloigne alors qu’il semblait à portée de main. 

Fais chier. Toujours quelque chose qui doit se produire pour que Lauri Markkanen et ses potes butent sur un obstacle. Il y a encore peu de temps, juste avant les fêtes de Noël, on s’extasiait tout doucement devant les progrès montrés par les Baby Bulls. Le grand blond qui retrouve son shoot, un effort défensif et collectif notable pour ne pas en prendre 150 dans la visière, le banc qui s’ajuste et zou, 5 victoires en 8 matchs pour bien terminer 2019. C’était tellement la joie dans les rues de Chicago qu’on se permettait même de penser l’improbable, avec ce mot magique qui commence par Play et finit par offs. Beh oui, forcément, en voyant la concurrence représentée par Charlotte et Detroit ainsi que la méforme des Nets, il y avait de quoi se projeter un minimum. Et quelque part, il y a encore de quoi se projeter un minimum, la saison est longue. Mais comme dit en introduction, fais chier. Fais chier car au moment où on commence à s’ambiance sur Chicago, on finit par retomber dans certains vilains travers. Exemple avec cette récente série de défaites. Sur la papier, pas de quoi rougir : s’incliner face aux Bucks, Jazz, Celtics et Mavs, on a connu plus facile comme menu. Contre Boston et Utah, ce fût même assez serré au final. Mais la défense qu’on avait vu en décembre avec Kris Dunn en tête de peloton ne donnait pas le même niveau de satisfaction sur ces rencontres perdues de peu, ce qui poussait les Bulls à s’incliner avec amertume. Les réactions des joueurs allaient d’ailleurs dans ce sens, manque d’ajustements en seconde période, ce qui imposait à Chicago de se faire bousculer par un plus gros et de ne pas trouver de véritable succès référence à mettre dans la besace. Allez, un succès face aux Clippers sans Kawhi, on était tellement chaud qu’on utilisait même le mot magique de la phrase précédente.

Puis Milwaukee, puis Utah, puis Boston, puis Dallas, et donc New Orleans. Comme expliqué à l’instant, on ne va pas fouetter les Bulls pour avoir perdu face à ces équipes de l’élite. Cependant, les Pelicans ? S’ils étaient sur une bonne phase ces derniers temps, les potos de Brandon Ingram n’étaient pas non plus du même calibre que les adversaires mentionnés juste avant. Il fallait l’emporter, ou au moins tenir jusqu’au finish pour se dire que ça s’est joué à rien. Malheureusement, ce scénario ne s’est pas produit. D’abord dans le bon spot en première mi-temps, les Bulls ont ensuite totalement décroché avec un troisième quart-temps affreux (44-27 pour New Orleans), ce qui faisait ressentir plus que jamais l’absence de Wendell Carter Jr. Le pivot, sophomore, a une importance défensive majeure dans son équipe malgré son jeune âge, et cela s’est clairement ressenti cette nuit. Impossible de tenir en intensité avec Daniel Gafford et Thaddeus Young seulement pour jouer des muscles, pendant qu’en face les Derrick Favors, Jaxson Hayes, Brandon Ingram et compagnie s’en donnait à coeur joie pour agresser la peinture chicagoanne. Ce qui démarrait donc comme une soirée à beau potentiel s’est vite transformé en une sale défaite permettant à l’adversaire de s’éclater, et cela nous pousse forcément à revoir nos impressions optimistes qui rodaient autour de Noël. Pacers, Pistons, Celtics, Wizards, Sixers, 5 matchs dont 3 vraiment pas aisés, que va donner Chicago sur ce genre de quintet ? Et après avoir battu 2 fois Atlanta, une fois Detroit et une fois Washington en l’espace de quasiment un mois, quelle surprise vont nous réserver ces Bulls ? On a envie d’y croire, certains soirs, surtout quand on voit les Pistons se désosser et être devant, surtout quand on voit Charlotte redescendre sur Terre et être devant, surtout quand on voit les Nets enchaîner les revers et être devant. La 8ème place a une sale tête actuellement, mais il faut aller la chercher. C’est donc à Chicago et Jim Boylen de nous prouver prochainement qu’ils en sont capables.

Après avoir montré de belles choses en défense ces derniers temps, les Bulls ont un peu baissé la tête face à de grosses équipes et n’ont pas su se relever face aux Pelicans. Vite vite, il faut se reprendre, car la 8ème place à l’Est est clairement disponible et il y a de quoi aller la chercher prochainement du côté de Chicago.