Les Sixers se sont encore plantés, et c’est le moment pour eux de se bouger : “Il faut qu’on se regarde dans une glace”

Le 01 janv. 2020 à 13:17 par Nicolas Meichel

Ben Simmons
Source image : NBA League Pass

Avant de fêter le passage à la nouvelle année hier, vous avez peut-être jeté un œil à la rencontre entre les Pacers et les Sixers, qui était prévue à 21h. C’était d’ailleurs plus un massacre qu’une rencontre, car Philly a pris cher sur le parquet d’Indy sans Joel Embiid. Troisième défaite de suite après le match référence contre Milwaukee, et la sixième en neuf matchs, ça commence à faire beaucoup.

En voilà une fin d’année bien pourave. Alors qu’on avait tous souligné la très grosse performance des Sixers face aux Bucks lors du Christmas Day, la bande à Brett Brown chie bien dans la colle en ce moment. Depuis la victoire éclatante face à Giannis Antetokounmpo le 25 décembre, Philly a enchaîné deux défaites cruelles en Floride (98-97 à Orlando, 117-116 à Miami), avant de prendre une leçon de la part des Pacers hier soir. Et cette défaite face à Indiana est quand même très moche. Ok, Joel Embiid était sur le banc, mais ce n’est pas une raison pour se prendre 22 points dans les dents en un quart-temps et se retrouver à 36 longueurs à un moment donné en deuxième mi-temps. Quand vous avez des grosses ambitions comme Philly, que vous restez sur deux défaites et qu’il y a un gros match à l’Est au programme pour finir l’année, vous devez montrer autre chose au niveau de l’intensité déployée. Après cette raclée, le message est clair dans le vestiaire des Sixers. C’est le moment de se bouger le derrière et plusieurs joueurs ont exprimé ce sentiment d’urgence au micro des journalistes. Parmi eux, Josh Richardson, arrivé cette saison en provenance de Miami.

“Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait assez de prises de responsabilité dans le vestiaire actuellement. Nous avons quelques nouveaux joueurs qui ne veulent pas marcher sur les plates-bandes des autres, moi inclus. J’ai l’impression qu’on vient jouer sans vraiment apporter ce côté compétiteur. C’était le cas dans certains matchs et c’était super, mais quand ce n’est pas bon on doit se tenir mutuellement responsables. Je pense que beaucoup de nos problèmes viennent de là” a déclaré Richardson via NBC Sports Philly.

Tobias Harris et Ben Simmons ont également pointé du doigt cette irrégularité dans l’effort et ce besoin de se dire les choses en face. Le meneur des Sixers a d’ailleurs parfaitement résumé la saison de son équipe.

“Nous devons nous retrouver, s’asseoir et discuter de ça, la défense et l’attaque. Il y a des moments où on donne l’impression d’être une équipe capable de jouer le titre, et il y a des soirs comme celui-là où on ne ressemble pas du tout à ça. On doit prendre nos responsabilités, se regarder dans la glace et dire ce que l’on veut obtenir de cette équipe.”

Comme l’indique Simmons, les Sixers font partie de ces équipes qui possèdent le potentiel pour faire très mal, mais ils sont incapables de montrer leur meilleur visage soir après soir, et ça c’est quand même très relou. Quand on voit la démonstration face aux Bucks, on se dit que Philly a toutes les armes nécessaires pour prendre le pouvoir à l’Est. De la taille à tous les postes, une défense hardcore, un joueur calibre MVP avec Joel Embiid, une attaque qui peut faire de gros dégâts… bref, une équipe redoutable. Et puis quelques jours plus tard, on assiste à ce genre de perf pourrie contre Indiana, où les Sixers sont tout simplement transparents. Difficile donc d’avoir confiance en eux. Ce manque de régularité se paye au classement, car Philly n’est aujourd’hui qu’à la sixième place de sa conférence avec un bilan de 23 victoires pour 13 défaites.

On peut le dire, les hommes de Brett Brown déçoivent. Quand on connaît le potentiel et le talent de cette équipe, on attend beaucoup mieux au niveau des résultats et de l’attitude. On attend surtout une plus grande régularité dans les performances et donc moins de montagnes russes. 

Source texte : NBC Sports Philly