Top 30 des franchises de la décennie : les Phoenix Suns, ou comment devenir l’une des meilleures punchlines de la NBA (#26)

Le 06 déc. 2019 à 17:46 par Nicolas Derrien

james jones gm suns
Source image : YouTube

Il est l’heure. L’heure de fermer la page sur les années 2010, et donc de fermer la page sur dix ans de NBA et de souvenirs plus ou moins ancrés, plus ou moins légendaires. Il y a ceux dont on se rappellera encore dans cinquante ans et ceux qui disparaitront au rythme des exploits de notre génération contemporaine, mais aujourd’hui et avec un regard tout neuf sur ces dix dernières années, nous nous sommes donc amusés à… trancher dans le vif. Place aujourd’hui à ceux qui (n’) ont (pas) ensoleillé la Ligue avec leur exploits depuis dix ans, les Suns de Phoenix.

Classer les trente franchises de la Ligue, de 1 à 30 cela va sans dire, en prenant en compte aussi bien les victoires en saison régulière que les trophées individuels, le palmarès des printemps ou les stars passées en ville. Exercice difficile, ô combien discuté et évidemment toujours discutable, mais qui aura au moins le mérite d’être posé. Exercice subjectif également, qui prend en compte des chiffres mais aussi des ressentis, et que l’on vous demandera donc de respecter ou de débattre, seulement et seulement si vous faîtes l’effort, comme nous, de vous creuser un peu les méninges et de jeter un coup d’œil derrière votre épaule, sur ces dix années de NBA qui nous contemplent.

  • Saisons prises en compte : de 2009/10 à 2018/19
  • Critères étudiés : les victoires en saison régulière, le palmarès en Playoffs, le nombre de All-Stars et les trophées individuels
  • Objectivité : celle de fans NBA

Après une finale de conférence en 2010, c’est la dégringolade à Phoenix. Le management des Suns commence à construire sa légende en imaginant des trades dont eux-seuls sont capables, et la franchise en elle-même devient une véritable punchline pour tous ces mauvais mouvements effectués en NBA, pour tous ces mauvais… moments passés. Mauvais mais pas oubliés, c’est déjà ça…

Le bilan en régulière : 326 victoires – 478 défaites

Depuis leurs 54 wins en 2010 les Suns ont véritablement dégringolé, jusqu’à nous offrir un record de franchise vieux de 50 ans (datant de la toute première régulière de l’histoire des Suns) avec un bilan de 19 victoires l’année dernière. Malgré un petit sursaut en 2013-14 qui viendra aider ce bilan général à être moins honteux, on peut clairement voir les impacts d’un mauvais management sur toute une décennie…

Le bilan en Playoffs : une finale de conf et puis… plus rien

Les Suns commencent cette décennie en trombes. Menée par Steve Nash et Amar’e Stoudemire, l’équipe coachée par Alvin Gentry joue le plus beau jeu de tout le pays et atteint les finales de Conférence. Défaits par les Lakers, les Suns ne retrouveront pas les Playoffs jusqu’à… bah jusqu’à aujourd’hui. Triste nouvelle, et on attend donc que Ricky Rubio devienne le nouveau Stevie pour revoir la postseason un jour en Arizona.

Les joueurs majeurs

  • Deux All-Stars : Nash (2), Stoudemire (1)
  • Un MIP : Goran Dragic (2014)

Franchement, sortir un cinq majeur sur cette décennie n’est pas évident. Le duo Nash – Stoudemire est indéboulonnable malgré le départ de l’ailier en 2010, honneur à la dernière époque agréable dans la région. On n’oublie pas tous ces petits anges partis trop tôt pour les fans, Goran Dragic, Eric Bledsoe, Isaiah Thomas, ou encore le magnifique passage de Micheal Beasley. Car on peut se la couler douce dans l’Arizona, mais de là à s’enfiler des pétards… faut pas abuser. Au rayon des héros passés en ville depuis dix ans on peut également noter, pêle-mêle, un Devin Booker qui porte clairement sa franchise depuis sa Draft, les légendes Grant Hill, Leandro Barbosa ou Jason Richardson en début de décennie, un petit passage de Vince Carter, un tout petit de… Mickael Pietrus (!), un show rapide des frangins Morris ou encore les aériens P.J. Tucker et Luis Scola. On citera également les derniers arrivés Kelly Oubre, Ricky Rubio ou encore Deandre Ayton, car en deux mois les Suns nous ont plus enjaillé que sur les neuf dernières années.

Le cinq majeur de la décennie : Steve Nash – Goran Dragic – Devin Booker – Amar’e Stoudemire – Deandre Ayton

Le souvenir du rédacteur

Un match banal contre les Celtics en 2017. Les Suns se font marcher dessus, pour changer. Mais c’était sans compter sur le petit Devin Booker alors âgé de 20 ans à l’époque. L’arrière prend totalement feu et vient planter… 70 points sur le parquet du TD Garden. Une performance historique qui le place comme le plus jeune joueur n’ayant jamais passé la barre des… 60. Malgré cela Boston s’imposera facilement, en laissant le gamin scorer ses buckets en fin de match, triste symbole d’une décennie marquée par quelques coups de chaud énormes mais par une sacrée collection de défaites.

La forme actuelle

Une bonne dose de fraîcheur ! Car si un paquet de monde avait une fois de plus catapulté les Suns derniers de la Conférence Puest dans leurs prévisions d’avant-saison, le squad de Monty Williams a déjà fermé un paquet de bouches dont les nôtres. On dit pas que ça finira en Playoffs, attention, on dit juste que pour l’instant c’est huitième et que – plus important encore – ça joue bien au basket à Phoenix. On croit rêver mais on vous jure, les mecs viennent juste de nous offrir le mois le plus fou de leur existence depuis au moins quatre ans et on a envie que ça dure, tout simplement. A noter que les Suns avancent de surcroît sans Deandre Ayton puisque ce dernier a préféré ouvrir une chicha avec Serge Aurier et Snoop Dog et qu’il reviendra aux affaires en janvier, de quoi être encore plus optimiste sur la deuxième partie de saison de l’équipe coachée par Monty Williams. Et tiens, finalement… s’ils allaient nous la chercher cette huitième place ?

La projection pour la décennie 2020

Il y a encore quelques mois, on ne voyait pas bien ou allait la franchise d’Arizona. Et pourtant, le Phoenix renaît de ses cendres en cette première moitié de saison. Un nouveau coach qui répond au nom de Monty Williams (et qui coache), un Ricky Rubio qui libère parfaitement un Devin Booker qui n’attendait que ça, quelques jeunes à fort potentiel (Cam Johnson, Mikal Bridges, Kelly Oubre Jr.), des soldats solides (Baynes, Saric, Kaminsky) et le tour est joué. On commence doucement à sourire en pensant au futur mais restons prudent, on n’est pas à l’abri de voir les bureaux partir en vrille pour échanger Booker et Ayton contre un LeBron James de 39 ans.

En résumé, c’est évidemment une décennie plus que laborieuse pour la franchise de Phoenix. Et si ce début d’année ne venait pas nous contredire on aurait eu tendance à donner le même bilan pour les dix prochaines années. Les Cactus ont décidé de nous faire mentir et on espère pour eux que ce n’est pas qu’une illusion. Allez, on dit au management de rester un peu tranquille et de laisser cette équipe progresser tranquillement, chiche ?

#30 : Sacramento Kings

#29 : Charlotte Bobcats / Hornets

#28 : Minnesota Timberwolves

#27 : Detroit Pistons

#26 : Phoenix Suns


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