Preview des Indiana Pacers 2019-20 : nouvelles têtes, nouveau style, jusqu’où ça peut aller tout ça ?
Le 08 oct. 2019 à 12:22 par Nicolas Meichel
Après une nouvelle élimination au premier tour des Playoffs l’an passé, la quatrième de suite, les Pacers ont globalement changé de visage durant l’intersaison. Il y a eu des départs importants mais aussi des arrivées intéressantes, et le style de jeu devrait bien évoluer en conséquence. Sans plus attendre, voici la preview de ces Pacers new-look.
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Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Malcolm Brogdon, T.J. Warren, Jeremy Lamb, Justin Holiday, T.J. McConnell, JaKarr Sampson, Amida Brimah, Goga Bitadze (Draft), Naz Mitrou-Long (two-way), Brian Bowen (two-way)
- Ils prolongent : Edmond Sumner
- Ils sont partis : Bojan Bogdanovic, Thaddeus Young, Darren Collison, Cory Joseph, Tyreke Evans, Wesley Matthews, Kyle O’Quinn
On peut dire qu’il y a eu du mouvement du côté d’Indianapolis cet été. Si on commence par les départs, on doit forcément mentionner en premier celui de Bojan Bogdanovic, qui est allé renforcer le Jazz lors de la Free Agency après une pure saison avec les Pacers. Autre perte non négligeable, l’intérieur vétéran Thaddeus Young, qui était précieux défensivement dans le collectif d’Indy et qui est parti à Chicago. Darren Collison a lui surpris tout le monde en raccrochant les sneakers, tandis que l’autre meneur Cory Joseph a rejoint Sacramento. Enfin, toujours au rayon des départs, bye bye Tyreke Evans, carrément banni de la NBA, et bye bye aussi aux vieux briscards Wesley Matthews (Bucks) et Kyle O’Quinn (Sixers). Pour compenser, les Pacers sont allés chercher Malcolm Brogdon pour 85 millions de dollars sur quatre ans (via un sign & trade dans lequel Indiana a lâché quelques picks de Draft), une superbe recrue sur le poste de meneur, qui est capable aussi de jouer deux, avec ou sans ballon. L’ancien arrière des Hornets Jeremy Lamb a également été signé lors de la Free Agency pour 31 millions sur trois saisons, et l’ailier scoreur T.J. Warren a été recruté dans le cadre d’un plan à trois avec les Suns et le Heat. Quelques plus petites arrivées à signaler aussi, à savoir le meneur T.J. McConnell, l’extérieur Justin Holiday, et le pivot géorgien Goga Bitadze via le premier tour de la Draft.
Effectif pour la saison 2019-20
- Meneurs : Malcolm Brogdon, Aaron Holiday, T.J. McConnell
- Arrières : Jeremy Lamb, Justin Holiday, Edmond Sumner, Naz Mitrou-Long (two-way), Victor Oladipo (blessé)
- Ailiers : T.J. Warren, Doug McDermott, JaKarr Sampson, Brian Bowen (two-way)
- Ailiers-forts : Domantas Sabonis, T.J. Leaf, Alize Johnson
- Pivots : Myles Turner, Goga Bitadze, Amida Brimah
Avec les différents mouvements de l’intersaison, les Pacers auront une gueule assez différente cette saison, notamment au niveau du cinq de départ, qui est déjà pratiquement fixé par le coach Nate McMillan. Malcolm Brogdon aura évidemment les clés à la mène, lui qui a montré durant ses trois saisons à Milwaukee qu’il était très solide des deux côtés du terrain. Il sera accompagné dans le backcourt par Jeremy Lamb, auteur de sa meilleure saison au scoring l’an passé à Charlotte, tandis que l’ailier T.J. Warren apportera sa touche offensive à l’aile. Dans la raquette, pas de nouvelle recrue mais une nouvelle combinaison, avec l’association Domantas Sabonis – Myles Turner. La saison dernière, Sabonis sortait du banc mais avec le départ de Thaddeus Young, les Pacers veulent tenter l’expérience en titularisant les deux jeunes intérieurs. Sur le banc, on retrouve les frères Holiday, avec Aaron et Justin. Le premier sera en concurrence avec T.J. McConnell sur le poste de back-up de Brogdon, tandis que le second, qui est le joueur le plus âgé de l’équipe, va avant tout apporter sa défense extérieure et du shoot. En parlant de shoot, Doug McDermott pourra également servir. Concernant la rotation à l’intérieur, c’est très jeune et loin d’être fameux, mais on surveillera tout de même le prometteur rookie Goga Bitadze. Au final, on a encore une fois une équipe qui va s’appuyer avant tout sur son collectif, surtout en l’absence de Victor Oladipo, mais qui sera plus tournée vers l’attaque avec plus de rythme.
Question de la saison : quand est-ce que reviendra Victor Oladipo ?
La grande question de la saison, elle est là. La dernière fois qu’on a vu Victor Oladipo sur un parquet, c’était le 23 janvier lors d’une rencontre entre les Pacers et les Raptors, durant laquelle il a été victime d’une rupture du tendon quadricipital. Une blessure terrible qui a brisé sa saison et qui va empêcher la star d’Indy de débuter la campagne 2019-20. Pour le moment, c’est le flou concernant son retour. Lors du Media Day, Vic a annoncé qu’il allait revenir plus fort que jamais, sans pour autant donner de précisions sur une éventuelle date de come-back. Ce qui est certain, c’est qu’Indiana ne va prendre aucun risque avec son joueur, et on pourrait attendre jusqu’à décembre voire même janvier pour revoir Dipo sur un parquet NBA. Ensuite, une deuxième question découle forcément de la première. À quel niveau reviendra-t-il ? Il ne faut pas s’attendre à le voir tout de suite au top bien évidemment, mais certains reviennent mieux et plus vite que d’autres. Selon les réponses à ces interrogations sur le cas Oladipo, la saison des Pacers pourrait être bien différente.
Candidat sérieux au transfert : Myles Turner ou Domantas Sabonis
Cette année, avec le départ de Thaddeus Young, le pivot Domantas Sabonis va intégrer le cinq majeur au poste quatre et sera ainsi associé à Myles Turner dans la raquette. Une expérience qui pourrait marcher… ou pas. Les deux ont peu joué ensemble aux Pacers et quand ils ont évolué en même temps sur le parquet, le résultat était mitigé. Et puis dans la ligue actuelle, c’est rare de voir une raquette avec deux gars qui font plus de 2m10. Du coup, si ça se passe mal, on fait quoi à Indiana ? Il faudra peut-être faire un choix entre les deux pivots. Et puis il ne faut pas oublier que Sabonis est parti pour être agent libre restrictif en 2020 étant donné qu’il n’a pas encore signé d’extension, contrairement à Turner. En effet, il y a seulement un an, Myles signait une prolongation de contrat de quatre ans et 72 millions de dollars. On est donc devant une situation sensible avec deux jeunes intérieures prometteurs qui sont avant tout à l’aise sur le poste cinq, et qui pourraient ainsi avoir du mal à cohabiter sur le terrain.
Candidat sérieux pour la surprise : Goga Bitadze
Si les Pacers ont sélectionné le pivot Goga Bitadze au premier tour de la dernière Draft, c’est notamment parce qu’ils avaient en tête cette combinaison Domantas Sabonis – Myles Turner dans le cinq majeur. Avec l’intégration de Sabonis chez les titulaires, ça ouvre une porte au rookie dans le rôle de pivot remplaçant. Le Géorgien a seulement 20 ans mais ça fait déjà cinq années qu’il joue chez les pros. Et pour info, il a raflé pas mal de récompenses l’an dernier sous les couleurs du KK Budućnost Podgorica (club monténégrin) avec notamment le titre de “Rising Star” de l’Euroligue, succédant ainsi à un certain Luka Doncic. Ce n’est quand même pas rien ça. Malgré son jeune âge, le gamin est donc déjà bien avancé dans son développement et pourrait montrer de belles choses dès sa première campagne dans la Grande Ligue. À surveiller.
Meilleur et pire scénario possible
- Malgré le scepticisme montré à l’égard du duo, Domantas Sabonis et Myles Turner trouvent rapidement leurs automatismes pour former l’une des meilleures raquettes de la Grande Ligue. L’association marche très bien et en plus, le rookie Goga Bitadze assure en sortie de banc. Quant à Malcolm Brogdon, il fait passer un véritable cap à la franchise en gérant parfaitement à la mène, ce qui permet à Jeremy Lamb et T.J. Warren de réaliser quelques cartons au scoring. Les Pacers deviennent une équipe excitante à voir jouer et surtout une équipe solide des deux côtés du terrain, pas juste en défense comme c’était le cas la saison dernière. De plus, Victor Oladipo quitte l’infirmerie et retrouve rapidement ses jambes, donnant une dimension supplémentaire à ces Pacers new-look. Avec les planètes qui s’alignent, Indiana fait mieux que les deux années précédentes au niveau du bilan (48-34 à chaque fois) et atteint le Top 4 de l’Est, avec cette fois-ci une victoire au premier tour des Playoffs.
- L’expérience Domantas Sabonis – Myles Turner ne se passe pas très bien, et les dirigeants des Pacers se battent pour savoir lequel des deux conserver. Pendant ce temps, Victor Oladipo a du mal à revenir, et il est même rejoint à l’infirmerie par Malcolm Brogdon et T.J. Warren, qui connaissent une nouvelle saison tronquée par les blessures. Résultat, le nouveau collectif d’Indiana galère à se mettre en place et les Pacers commencent à enchaîner un peu trop les défaites. De 48 victoires, les hommes de Nate McMillan passent en dessous de la barre des 40 wins et terminent donc avec un bilan négatif. Après quatre éliminations consécutives au premier tour des Playoffs, Indy sort carrément du Top 8 pour la première fois depuis 2015 et voit les vacances commencer dès la mi-avril.
Pronostic de la rédaction :
À la rédac, on est globalement dans le même délire avec la majorité qui voit les Pacers terminer avec un bilan légèrement positif, mais l’écart entre les deux extrêmes va tout de même de 40 à 50 victoires. Cela s’explique par ce nouveau visage d’Indiana, avec certains qui y croient, et d’autres un peu moins.
Rédacteur |
Bilan |
Alexandre M. | 41-41 |
Alexandre T. | 42-40 |
Bastien | 40-42 |
Benoît | 46-36 |
David | 46-36 |
Giovanni | 50-32 |
Nicolas | 43-39 |
On mise toujours sur le collectif dans l’Indiana, mais avec des pièces différentes et un style de jeu qui va évoluer. Les Pacers seront plus axés sur l’attaque et on surveillera bien évidemment la manière avec laquelle tout cela va se mettre en place. La franchise d’Indy fait clairement partie des équipes intéressantes et surtout intrigantes pour cette saison. Alors faudra pas hésiter à cliquer sur eux quand l’occasion se présentera.