James Harden n’a toujours pas digéré les votes du MVP : maintenant c’est de la faute des médias

Le 22 août 2019 à 11:39 par Rémi Collenot

Harden
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Il faut croire que son titre de MVP en 2018 ne l’a pas rassasié. Après avoir envoyé une saison à 36,1 points de moyenne par match, James Harden a fini deuxième du classement du meilleur joueur de l’année, la faute à un Giannis Antetokounmpo phénoménal. Enfin non, pour l’arrière des Rockets, qui a l’air d’avoir toujours le seum, c’est plutôt de la faute des médias. Un peu facile.

Une nouvelle fois, la saison de James Harden avait tout de celle d’un MVP. L’ancien d’OKC a enchaîné les performances historiques au scoring, illustrées par un mois de janvier sensationnel commencé par un triple-double à 44 points, 15 passes et 10 rebonds face aux Warriors, puis conclu par un match à 37 points contre les Pelicans, ce qui est alors son 24ème match d’affilée avec au moins 30 points scorés. Sauf que de son côté, Giannis Antetokounmpo dominait des deux côtés du terrain, tournait à 27,7 points, 12,5 rebonds et 5,9 assists de moyenne, pour permettre à ses Bucks d’obtenir le meilleur bilan de la Ligue. Finalement, c’est sans grande surprise que le Greek Freak a devancé Harden au classement MVP. Un résultat qui n’a pas plu au barbu, qui est persuadé que les médias sont responsables de la victoire du Grec, comme il l’explique pour 97.9 The Box :

“Une fois que les médias avaient créé un récit au début de l’année, ils s’y sont attachés et l’ont raconté tout au long de la saison. Tout ce que je peux faire, c’est contrôler ce qui est à ma portée, et je suis allé sur le terrain faire ce que j’avais à faire en jouant à un haut niveau. Peu de gens avaient réalisé une telle saison avant moi.”

Si on comprend la déception de l’ancien sixième homme du Thunder, l’excuse est un peu facile. Car si d’un point de vue individuel, sa saison est en effet historique (la septième meilleure de l’histoire en termes de points scorés par match), d’un point de vue collectif, les Rockets ont déçu, accrochant de justesse la  quatrième place de la Conférence Ouest et décrochant 12 victoires de moins qu’en 2017-18. En face, la saison de Giannis a été plus complète que ce soit individuellement (il était aussi nominé pour le titre de défenseur de l’année) ou collectivement puisque Milwaukee a gagné sept matchs de plus que Houston. Les médias n’ont donc pas grand chose à voir là-dedans. Reste que Harden a l’air mort de faim, alors avec Russell Westbrook à la mène plutôt que Chris Paul, est-ce que The Beard pourra cette fois-ci décrocher un deuxième titre de MVP ? On se doute que le natif de L.A. a cet objectif en ligne de mire, mais ça parait complexe : il faudra un bilan collectif meilleur que celui de la saison passée, tout en continuant d’aligner des stats folles malgré la présence du Brodie à ses côtés. Pour que le duo marche, il va peut-être falloir faire l’impasse sur la course aux trophées individuels cette saison. Est-ce que les ex membres du Thunder en seront capables ? Si c’est pas le cas, qu’ils ne viennent pas nous dire que c’est de la faute des médias en fin de saison…

James Harden a donc l’air d’avoir du mal à comprendre que le scoring n’est pas le seul facteur dans la désignation du MVP. S’il doit sa deuxième place à un Giannis Antetokounmpo stratosphérique, l’arrière des Rockets accuse pour sa part les médias d’avoir réglé le débat à l’avance. Irrité, le barbu.

Source Texte : 97.9 The Box