L’Équipe de France change de vitesse et tape le Brésil 86-72 : y’a moyen que TP soit passé par les vestiaires à la mi-temps

Le 17 août 2019 à 09:25 par Nicolas Meichel

Pas forcément convaincants dans leur victoire face au Monténégro jeudi, les Bleus ont montré un meilleur visage hier soir face au Brésil. Bon, tout n’a pas été parfait hein, car il y a encore eu un retard à l’allumage, mais les hommes de Vincent Collet ont été sérieux avec notamment une deuxième mi-temps de feu. 

Est-ce que Tony Parker a fait un tour dans les vestiaires à la pause en mode “faut qu’on joue plus physique que ça là !” ? Pas impossible quand on y pense étant donné qu’on était à Villeurbanne. On se pose la question parce que les Bleus ont véritablement bouffé les Brésiliens en seconde période après une première mi-temps plus compliquée. Le début de match a été poussif, avec de l’hésitation en attaque, un manque d’adresse au tir et une défense un peu dépassée. Résultat, neuf points de retard (14-23) après un quart-temps. C’était beaucoup mieux au début du deuxième et les Français ont réussi à recoller au score en augmentant notamment leur intensité défensive, mais suite à un nouveau relâchement avant la pause, l’Équipe de France est retournée aux vestiaires à -5 (38-43). Ensuite, il y a donc eu cette avalanche, avec un troisième quart en mode Golden State Warriors. Une défense qui étouffe le Brésil, des Bleus agressifs et altruistes, une équipe qui se lâche avec notamment plusieurs paniers primés, et une rencontre qui bascule du bon côté. Les Tricolores plantent un 25-10 en dix minutes, puis font le job dans le quatrième pour finalement s’imposer sur le score final de 86-72. Un succès qui rassure et qui démontre une montée en puissance de nos Bleus après le match mitigé face au Monténégro. De bon augure pour la suite.

S’il y a bien un joueur qui symbolise cette montée en puissance, c’est Nando De Colo. Jeudi, il avait fait son retour sur les parquets, sans forcer. Mais hier soir, il a été l’un des grands artisans du succès des Bleus avec un double-double (10 points, 10 passes) très propre, accompagné par quelques caviars dont il a le secret. Showtime Nando ! La France a également fait mal à l’intérieur, avec les deux pivots Rudy Gobert et Vincent Poirier qui ont fait un véritable chantier dans la raquette. 30 points, 16 rebonds, six passes, deux contres à 13/15 au tir pour le duo. Oui, un chantier. Il fallait qu’on parle aussi d’Amath M’Baye. Comme dans tout quart-temps en mode Warriors, il y a au moins un mec qui prend feu du parking. Pour les Bleus, c’était Amath. Trois banderilles de loin pour lui dans le troisième, dont une action à quatre points, il est là le troisième Splash Bro ! Parmi les autres joueurs qui ont contribué, il y a eu Evan Fournier, toujours aussi solide (13 points, cinq rebonds, trois passes), mais pas que. On peut citer une nouvelle fois Axel Toupane, qui a confirmé sa belle entrée face au Monténégro avec une nouvelle prestation intéressante (huit points en 13 minutes avec un 2/2 derrière l’arc), ainsi qu’Andrew Albicy, qui a surtout apporté sa défense mais aussi une petite contribution offensive en début de match. Petit bémol tout de même, la blessure à l’épaule du gamin Théo Maledon, obligé de laisser sa place.

Deux matchs à Villeurbanne, deux victoires, mais l’une bien plus convaincante que l’autre. Maintenant, ça demande confirmation ce soir contre l’Argentine, pour le dernier match de préparation des Bleus avant de s’envoler vers la Chine.