NBA Flashback 2018-19 #48 : ce jour où Russell Westbrook a repoussé encore plus loin les limites de l’imaginable

Le 17 août 2019 à 07:49 par Julien Dubois

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?

Monsieur Ouestruisseau s’en allait faire des courses et il prit sa voiture pour se rendre au magasin, à dix kilomètres de chez lui. Une fois là-bas, il acheta 20 saucisses pour son barbecue du soir ainsi que quelques autres articles. Il fonce à la caisse, dis bonjour au caissier parce qu’il est poli, paye par carte bancaire : 20 euros. De retour dans sa voiture, il rentre chez lui, tout content, et boucle ainsi dix autres kilomètres. Finalement, ce monsieur a fait 20km, acheté 20 saucisses et payé 20 euros, 20/20/20.

Russell Westbrook est un grand malade, le monde en est conscient. Cette année, il a bouclé une troisième saison consécutive en triple-double de moyenne, du jamais vu. Le monstre a un volume de jeu historique et, malgré les critiques qu’on peut entendre sur lui, il reste complètement aberrant et personne n’intériorise vraiment ce qu’il se passe. Malgré sa saison un peu moins tranchante que les précédentes, Russ West va trouver son moment de gloire cette saison : nous sommes le 2 avril 2019 et, coucou les Lakers, la soirée va virer à la légende. En interview à chaud directement après le match, le meneur d’OKC va dédier cette performance à son ami Nispey Hussle, décédé 3 jours auparavant. La chose prend donc une dimension supplémentaire. Retour sur l’exploit réalisé ce soir-là.

20 points, 20 rebonds et 21 passes

Pour les fans de mot marrant, Westbrook réalisa ce soir-là un double-triple-double, on dirait le nom d’un gros hamburger. Cette prouesse n’avait jamais été vue depuis 1968 et Wilt Chamberlain (bah oui, qui d’autre). Sur une autre planète, Russell ne fit qu’une bouchée de Lakers qui, malgré ne pas avoir été flamboyants cette saison, ont paru encore plus petit face à l’ogre d’OKC. Sans croquer comme il a tout le temps parfois pu le faire cette année, Russell va trouver ses petits copains ouverts avec une efficacité particulièrement impressionnante. Ne serait-ce que poser 21 passes, c’est déjà marquant en soi : c’est la 45ème performance de l’histoire. Mais en plus de cela, il va ajouter la vingtaine de rebonds, assez énorme pour un meneur d’1m91, gagnés à la rage et à l’énergie comme on le connaît. Comme un mort de faim, le numéro 0 du Thunder bondit sur tous les ballons qui rebondissent sur le panier, et ce des deux côtés du terrain. Avec ceci, 20 points, facile pour un joueur de son calibre, histoire de boucler la boucle et d’écrire son nom tout en haut du bouquin d’histoire. Page 394, Russell Westbrook a un appétit gargantuesque et performe comme Wilt Chamberlain.

Point d’orgue d’une troisième saison en triple-double, cette performance restera dans les mémoires et pour de bonnes raisons. Malgré tout ce que l’on peut entendre sur le gars, qu’il joue pour les stats, qu’il est nocif, et on ne sait quoi encore, il n’y a qu’une seule chose à faire en l’occurrence : tirer son chapeau. En bon français, on tire notre béret et on s’assoit confortablement pour guetter les rageux quand son association avec Harden fonctionnera du feu de Dieu.