R.J. Hampton signe un contrat de cinq ans avec Li-Ning : le “one-and-done” a vraiment du souci à se faire

Le 29 juil. 2019 à 20:51 par Benoît Carlier

RJ Hampton
Source image : YouTube/ESPN

Zion Williamson n’est pas le seul à se mettre à l’abris sur plusieurs générations en signant un contrat longue durée avec un équipementier. Celui qui a snobé la NCAA pour aller passer une année dans la première division australienne, R.J. Hampton, vient de s’engager avec Li-Ning pour cinq ans. Si ça commence à se savoir, les jeunes prospects ne voudront bientôt plus aller à l’université.

Choisissant déjà les New Zealand Brakers pour patienter avant la Draft 2020, René-Jean continue de faire l’intéressant en signant un contrat équipementier de cinq années avec la marque basée en Chine selon ESPN. Un privilège totalement interdit en NCAA, qui ne rémunère pas non plus ses athlètes puisqu’ils sont avant tout considérés comme des étudiants qui bénéficient d’une bourse. Ainsi, Zion Williamson a bien dû attendre d’être sélectionné par les Pelicans avec le premier choix de Draft pour négocier avec Jordan Brand un petit pactole de 75 millions de dollars sur sept ans. Le first pick n’est peut-être pas le meilleur exemple car derrière lui, ce sont des dizaines voire des centaines de jeunes prospects américains qui “perdent” un an de salaire et des opportunités de partenariat comme celle-ci en empruntant le circuit traditionnel qui consiste à passer du lycée à la fac avant de tenter sa chance dans la Grande Ligue. Cette annonce en provenance d’Océanie nous confirme que la fracture se creuse entre l’idéologie de la NCAA et celle des jeunes talents qui ont tout sacrifié dans le but de devenir professionnels et de gagner leur vie de cette manière. En tout cas, Hampton a choisi son camp et sa carrière prend la direction qu’il souhaitait.

“Leur confiance est incroyable. Ce contrat ne me met aucune pression car je pense que je le mérite avec tout le travail que j’ai fait.”

L’équipementier de Dwyane Wade et C.J. McCollum a mis le paquet pour convaincre la future star de NBL. Non seulement il aura droit à sa signature shoe et à sa déclinaison de vêtements mais des bonus ont également été prévus en cas de sélection dans le Top 10 de la prochaine Draft. Dans ce cas, il deviendrait même le plus gros contrat jamais signé entre un rookie et un équipementier chinois selon ESPN qui évalue le montant de ce deal à celui des quatre premiers joueurs appelés par Adam Silver sur l’estrade du Barclays Center en juin. L’année dernière, Darius Bazley avait lancé une mode en faisant un majeur à la ligue universitaire pour s’entraîner en solitaire avant sa Draft. Il en avait profité pour signer un contrat d’un million de dollars avec New Balance, montrant la voie à de nombreux athlètes. Le phénomène prend de l’ampleur et nous sommes sûrement en train d’assister à la fin du “one-and-done” en NBA. Le retrait de cette règle a déjà été discuté et le journaliste Nick Friedell nous confirme que ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’Association ne revienne sur ses pas pour autoriser les prospects à s’inscrire à la Draft dès la sortie du lycée.

Comme pour chaque grand changement, il faut des pionniers et les deux prospects cités précédemment en font évidemment partie tout comme Brandon Jennings avant eux. D’ici quelques années, le “one-and-done” risque donc disparaître pour permettre aux prospects les plus matures à commencer à gagner leur vie en NBA dès la sortie du lycée. En tout cas, Kobe, Garnett et LeBron ne s’en sont pas trop mal tirés sans passer par la case NCAA.

Source texte : ESPN