Rob Pelinka a fait all-in pour obtenir Anthony Davis : un pari risqué, mais un pari qu’il fallait tenter pour les Lakers

Le 16 juin 2019 à 19:27 par Alexandre Taupin

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En faisant signer Anthony Davis aux Lakers, Rob Pelinka a envoyé un message fort : c’est lui qui tire les ficelles aux Lakers. Vaut mieux que les résultats suivent sinon la question de la contrepartie va lui revenir dans la tête rapidement. 

Dans la famille “franchise qui part à la dérive avec une bande de guignols aux commandes”, on voudrait les Lakers… bonne pioche ! Voilà une phrase qui résume plutôt bien la dernière saison des purple and gold et de leur direction. Magic Johnson qui part sans prévenir personne en faisant le Showtime devant les médias, le couple Rambis qui donne son avis sur à peu près tout, des rumeurs de pression sur les salariés de la franchise, l’impression que personne n’est vraiment aux manettes ou alors il s’agit plutôt de tout le monde, ce fût le cirque ces derniers mois à Los Angeles.

Désormais, c’est l’ancien agent de Kobe qui est en charge avec les pleins pouvoirs, enfin de ce que l’on sait. Et rien de tel qu’un gros move pour asseoir un peu son autorité sur sa franchise. Magic ne pouvait pas faire venir AD aux Lakers ? Rob Pelinka va s’en charger. Magic dit en interview que finalement il aurait dû laisser les jeunes grandir ? Rob les dégage pour faire venir Davis. Bref, on pose ses balls sur la table basse et on prouve qu’on est capable de faire mieux que son associé d’avant. Mais est-ce vraiment surprenant ? Magic Johnson n’a-t-il pas prouvé sa légitimité en faisant signer LeBron James après le renvoi de Mitch Kupchak, incapable de faire venir le moindre gros free agent ? Et Rob Pelinka ne fait-il pas de même en réussissant là où son prédécesseur a échoué ? A l’heure d’aujourd’hui, tout le monde applaudit mais il faudra valider l’essai en faisant prolonger Unibrow à l’été 2020, tout en espérant que les résultats suivent. Si dans un an, les Lakers sont champions sur un coup de poker façon Raptors, tout le monde baisera les pieds de “Bob”. Mais si les angelinos continuent le cirque ambulant de ces dernières saisons, ça va sortir les fourches devant la villa du GM. Imaginez une seconde que AD en ait marre dans un an et regrette sa venue, les Lakers se retrouvent avec que dalle et des tours de Draft envolés vers la Louisiane. Cela nous rappellerait presque les Nets ça, ceux dont on se foutait jour et nuit. Vous voyez le tableau ?

Bien évidemment, on est encore loin d’un scénario catastrophe et la venue d’un troisième All-Star comme Kemba Walker pourrait venir valider le bel été du GM des Lakers et ses nouvelles chances de titre. L’autre bonne nouvelle, c’est la préservation de Kyle Kuzma, dernier des mohicans parmi les jeunots et qui va pouvoir côtoyer du très lourd dans les prochains mois. A lui de s’adapter au mieux sachant que les tickets shoot vont diminuer de façon significative, surtout si un troisième larron débarque dans le cinq de départ.

Anthony Davis aux Lakers, c’est le plus grand accomplissement de Rob Pelinka depuis son arrivée dans la franchise. Aura-t-il le même succès que Jerry West avec Shaq ou Mitch Kupchak avec Gasol ? Seul l’avenir nous le dira, mais il est temps d’effacer les 5-6 dernières années des mémoires : les Lakers vivent dans le strass, pas dans la boue.