Menés 2-1 face aux Raptors, les Warriors sont sous pression : oui, mais attention, on connaît le caractère du champion

Le 06 juin 2019 à 18:13 par Nathan Grenouilleau

Source image : NBA League pass

Si les Warriors semblaient avoir repris le dessus sur Toronto dans ces Finales en repartant du Grand Nord avec une victoire en poche malgré une infirmerie remplie à ras bord (104-109), il n’en a finalement rien été. Battus dans leur antre de l’Oracle Arena cette nuit (109-123), les Dubs sont désormais menés 2-1, et ça, c’est un fait assez rare pour être souligné. Les hommes de Steve Kerr sont donc sous pression, mais attention, on connaît tous la force de caractère du champion dans ce genre de situation. 

Avec leurs cinq Finales NBA consécutives et leurs trois titres en quatre ans, les Warriors roulent tout simplement sur la concurrence depuis 2015. Déjà extrêmement flippants de facilité en saison régulière, c’est davantage lors de leurs campagnes de Playoffs que les Dubs ont montré qu’ils ne jouaient pas dans la même cours que les autres. En effet, voir les hommes de Steve Kerr êtres menés 2-1 dans ces Finales face aux Raptors est déjà quelque chose de suffisamment rare pour être discuté. Bah oui, parce qu’il faut bien se rendre compte qu’en cinq ans de domination, Golden State n’a été mené que… trois petites fois par 2 manches à 1 dans une série de Playoffs. C’est fort, mais ce qui l’est encore plus, c’est que dans chacune de ces trois séries, les Warriors ont toujours fini par l’emporter. Indécent ou lambda, c’est comme vous voulez puisqu’il semble que les deux termes soient devenus synonymes en Californie.

Les Grizzlies de Marc Gasol et Mike Conley auront donc été les premiers à céder devant la force de caractère affichée par Stephen Curry et ses potes lors des demi-finales de Conf’ en 2015. Les Oursons jouaient bien. Ils menaient 2-1. Ils avaient repris l’avantage du terrain. Puis les Dubs se sont fâché, ont enchaîné et ça s’est terminé de manière assez sale par un 4-2. Les Warriors n’étaient pas encore champions, mais ils avaient déjà cette soif de victoire qui les décrit à merveille quand on parle d’eux à l’heure actuelle. La preuve en est, quelques semaines plus tard seulement, ils infligeront exactement le même sort aux Cavaliers d’un certain LeBron James, histoire de décrocher peinard la première de ce qui allait être une belle collection de bagouzes pour ce groupe. Après Memphis et Cleveland en 2015, Golden State n’a bien évidemment eu aucun remord à faire vivre le même cauchemar au Thunder à peine un an plus tard. Oui, Klay Thompson et compagnie ont même été menés 3-1 dans ces finales de Conf’, mais au bout du compte, ce sont bien eux qui auront vu les Finales NBA pointer le bout de leur nez (et Kevin Durant, quitte à faire d’une pierre deux coups), de quoi marquer un peu plus encore leur emprunte sur la Conférence Ouest, mais aussi et surtout de quoi montrer à tout le monde qu’il ne faut jamais sous-estimer l’âme d’un champion.

Oui, mais les Warriors ont bien été menés à d’autres reprises dans une série depuis 2015, non ? Si, effectivement. On se souvient également de les voir pas super sereins face aux Rockets de James Harden il y a un an. A 3-2 pour les Fusées, il y avait même de quoi respirer de manière bien saccadée mais, là encore, Golden State a sorti les muscles pour bien faire comprendre qui règne en maître sur la NBA. Non, une fois de plus, les troupes de Steve Kerr n’ont pas tremblé du poignet (coucou les Rockets), sont sereinement revenues à 3 partout à la maison, et ont tranquillement été finir le boulot loin de leur base quelques jours plus tard. Houston est passé à un cheveux d’Andre Iguodala de la victoire, mais ce cheveux était suffisamment long et épais pour que les Warriors s’y accrochent et finissent pas terrasser l’une des équipes qui leur aura sans aucun doute le plus tenu tête ces cinq dernières années. C’est bien simple, les Dubs n’ont été à la traîne dans une série de Playoffs qu’à quatre reprises depuis 2015, et ils ont su répondre présents et renverser la tendance à chaque fois. Finalement, le seul moyen de les battre, c’était de les prendre à leur propre jeu comme les Cavaliers en 2016.

Les Raptors ont repris l’avantage sur Golden State cette nuit et mènent désormais 2-1 dans ces Finales NBA. De quoi mettre la pression à n’importe quelle équipe ? Oui, sauf leur adversaire peut-être. Et oui, les Warriors ont toujours su répondre présents lorsqu’ils se sont retrouvés dos au mur depuis cinq ans. Alors on ne veut pas porter la poisse à Toronto mais attention à ne pas vendre la peau du champion avant de l’avoir tué.