Les Warriors réagissent en champions : dans le dur au début, des bobos de partout, mais la victoire au bout !

Le 03 juin 2019 à 06:20 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Décevants dans le Game 1, qui a été bien maîtrisé par les Raptors, les Warriors se devaient de réagir cette nuit. On attendait une réaction du champion en titre, elle est arrivée. Les Dubs sont allés chercher la deuxième manche pour égaliser dans la série. In your face Drake !

Depuis que Steve Kerr a pris les commandes sur le banc californien en 2014, les Warriors n’ont jamais été menés 2-0 dans une série de Playoffs. Et ça n’arrivera pas non plus cette année, puisque Golden State a réussi à répondre au challenge proposé par les Dinos lors du Game 2 à Toronto, remporté par les Dubs 109-104. Pourtant, en première période, on a un peu flippé pour eux car les choses étaient plutôt mal embarquées. A cinq minutes de la mi-temps, Stephen Curry et ses copains étaient effectivement menés de 12 points, avec un Steph aux abonnés absents (qui est d’ailleurs passé au vestiaire après le premier quart, victime d’une déshydratation) et une équipe de Golden State dominée des deux côtés du terrain, le tout dans une ambiance toujours aussi chaude dans le Grand Nord. Et puis les Warriors ont réussi à sortir la tête de l’eau, à l’image justement de Curry, qui a commencé à se montrer à partir de là pour permettre aux siens de recoller un peu avant de rejoindre les vestiaires. A la pause, le score était de 59-54 pour Toronto. Cinq points d’écart seulement, alors qu’on avait l’impression que les Raptors étaient bien supérieurs et qu’ils étaient en position de vraiment dominer la rencontre. Sauf que voilà, Golden State n’est pas du genre à craquer. L’une des caractéristiques que l’on retrouve chez les champions, c’est qu’ils sont capables de tenir quand il y a un coup de moins bien, de laisser passer l’orage, pour ensuite reprendre les commandes. Et c’est ce qu’ils ont fait.

Comme souvent, c’est dans le troisième quart-temps que les Warriors ont fait la différence, ce fameux troisième quart-temps tant redouté par tous les adversaires de Golden State. On reviendra dessus plus en détail dans un prochain article mais les Dubs ont véritablement roulé sur les Dinos, qui n’ont pas compris ce qui leur arrivait. De 59-54 en faveur de Toronto, le score est passé à… 72-59 pour les hommes de Steve Kerr vers le milieu du troisième quart. Oui, un 18-0 en Finales NBA, rien que ça. Une mixtape made in Golden State, avec une intensité défensive de tous les instants et une exécution offensive pas loin de la perfection. Des Warriors tout simplement au top, et Toronto n’a jamais vraiment réussi à s’en remettre, même si les Raptors se sont battus jusqu’au bout sans jamais rien lâcher. Les Canadiens, menés de 12 points à un peu plus de cinq minutes de la fin, ne sont pas passés loin d’une remontada, portés notamment par un grand Kawhi Leonard. Ils ont enchaîné les stops défensifs en fin de match, mais ont galéré quand il fallait marquer les paniers importants pour revenir au score et enflammer toute la Scotiabank Arena. Finalement, c’est dans la toute dernière minute du match que Toronto a vraiment cru à la victoire, suite à un trois points de Danny Green qui a permis aux Dinos de revenir à seulement deux unités avec 27 secondes à jouer. Mais derrière, alors que les Warriors ne sont pas passés loin du turnover, Andre Iguodala a climatisé la salle avec un tir du parking assassin qui a tué le suspense. Clutch, crucial dans les moments importants, Iggy a encore frappé. 109-104 Golden State.

ANDRE IGUODALA MONSTRUEUSEMENT CLUTCH !!! 🔥🔥🔥🔥🔥🔥pic.twitter.com/N4LIByzi8q

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 3, 2019

Cette victoire, les Warriors sont vraiment allés la chercher. Oui, on peut parler de ce troisième quart-temps et de l’aspect purement basket mais en fin de compte, ce qui est vraiment marquant dans ce succès-là, c’est la capacité de Golden State à tenir le coup, malgré les difficultés. C’est ce qui s’appelle avoir du cœur, des couilles et un ADN de champion. Non seulement Kevin Durant était une nouvelle fois absent et Stephen Curry n’était pas forcément au top de sa forme, mais on ne parle même pas de Klay Thompson. Excellent en début de match quand les autres étaient dans le dur et lors du 18-0 infligé à Toronto, l’arrière a quitté ses coéquipiers sur blessure dans le quatrième quart, touché à l’ischio. Et que dire d’Iggy ? Outre le panier du match, il a été essentiel dans le run salvateur des Warriors suite à une première période très compliquée, où il a notamment dû rejoindre les vestiaires après avoir pris un coup sur un écran rugueux de Marc Gasol. On sait que Dede connaît quelques petits soucis également au niveau du mollet, mais il a encore une fois montré à quel point il était solide. Ah oui, on oubliait, Kevon Looney, membre important de la rotation de Kerr et auteur de jolis Playoffs, a aussi quitté ses coéquipiers, blessé à la clavicule selon Shams Charania de The Athletic. Il n’a joué que 10 minutes. Bref, beaucoup de bobos, mais le slogan de Golden State, c’est Strength in Numbers. Derrière des Splash Bro à 48 points et un Draymond Green pas loin du triple-double, plusieurs joueurs ont step up. DeMarcus Cousins, propulsé titulaire cette nuit, a répondu présent. Forcément, il était encore un peu rouillé mais il a sorti un double-double en 28 minutes, a été important dans le système offensif des Warriors et a contribué de l’autre côté du terrain. Que demander de plus ? Andrew Bogut a aussi apporté sa pierre à l’édifice, tout comme Shaun Livingston et surtout Quinn Cook, très précieux en sortie de banc avec plusieurs shoots du parking importants à son actif.

Une victoire avec les tripes, tout simplement. Oui, les Warriors possèdent l’effectif le plus cheaté de la ligue au complet (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui), mais ils possèdent surtout un cœur énorme et une mentalité de champion qui font la différence même quand ça semble mal embarqué. Chapeau les gars ! 

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