Les Raptors s’imposent à Golden State, 123 à 109 : il fallait l’emporter, et Toronto n’a pas tremblé

Le 06 juin 2019 à 06:01 par Bastien Fontanieu

Kyle Lowry
Source image : NBA League Pass

En déplacement à Oakland pour ces deux matchs suivants des Finales NBA 2019, les Raptors ont su saisir la plus belle des opportunités pour reprendre l’avantage du terrain : victoire chez les Warriors, confiance maximale du côté de Toronto.

Le script ne pouvait être mieux dessiné pour Nick Nurse et ses hommes. Honnêtement, que pouvaient-ils demander de plus ? Hormis un Curry humain, mais ça on ne pouvait malheureusement pas le vouloir en sachant la solitude du sniper cette nuit, rien d’autre. Kevin Durant, tout d’abord, était annoncé absent pour cette rencontre. Un All-Star en moins auquel… Klay Thompson, ensuite, venait s’ajouter. L’arrière, qui faisait tout son possible pour aider les siens de retour à domicile, a finalement compris peu de temps avant la partie que ce Game 3 se jouerait assis, sur le banc, sagement. En supprimant deux joueurs de l’élite et du cinq majeur de Golden State, Toronto pouvait difficilement demander mieux. Ce qu’il fallait ajouter, en option rêvée, c’était que DeMarcus Cousins nous lâche un match affreux des deux côtés du terrain pour faire balance avec son très bon Game 2, que les arbitres soient sponsorisés par Bushmills et enchaînent donc les décisions controversées de chaque côté, et que les cadres des Raptors répondent tous présents. Disons que ça, normalement, en cumulant tous ces éléments, on devait pouvoir tomber sur une victoire des visiteurs, sans trembler du poignet ou du menton. Et bien justement, en prenant clairement l’avantage sur Golden State grâce à cet alignement bénéfique des planètes, les potes de Kawhi Leonard se sont imposés à l’Oracle Arena et ont ainsi pu mettre une sacré pression sur des Warriors désormais menés 2-1 dans ces Finales.

En patron ? Oui, c’est en patron que Toronto a été chercher cette seconde victoire. C’est avec les deux mains sur le volant, avec notamment Kyle Lowry et Pascal Siakam en première mi-temps, que les Raptors prenaient les commandes du match. Agressifs en attaque, patients en défense, les visiteurs s’offraient une dizaine de points d’avance et maintenaient l’écart grâce aux apports de chaque homme. Quand c’est Curry qui mettait une bombe de loin, Danny Green lui répondait dans la foulée. Quand c’est Draymond Green ou Quinn Cook qui voulaient aider leur meneur au scoring, Marc Gasol et Kawhi Leonard se retroussaient les manches. Un jeu de ping-pong qui va se poursuivre tout au long de la seconde mi-temps, pour le plus grand bonheur des fans de Toronto et le malheur des habitants d’Oakland. Chaque fois que les Warriors vont tenter un run, un début d’ambiance à l’Oracle, un mini-momentum à fort potentiel, les Raptors vont l’éteindre avec la maîtrise d’une équipe expérimentée. Un gros shoot de Leonard, une grande réponse de Lowry, quelques ogives désormais classiques signées Fred VanVleet, tout y était pour éviter un retournement de situation qui aurait condamné l’équipe de Serge Ibaka dans la cage aux honteux. L’effort des hôtes était pourtant remarquables, notamment Curry dont le match fut sensationnel dans tous les compartiments du jeu (47-8-7-2). Mais hélas trop esseulé, et face à une équipe trop concentrée, Steph était obligé de rendre les armes. Tant pis pour cette fois, tant mieux pour les Raptors. Le Game 1 gâché par le plantage du Game 2 est derrière eux, la victoire à Oakland a été validée dès le premier essai. En attendant que des renforts reviennent, en la personne de KD et de Klay Thompson.

Une maîtrise collective impeccable, des apports venant de chaque joueur de l’effectif, un contexte particulier mais dont il fallait profiter sans faire d’erreur, les Raptors peuvent bomber le torse. Ils ont fait ce qu’ils devaient faire : reprendre l’avantage du terrain, pousser Steve Kerr dans ses retranchements, et nous donner rendez-vous pour un Game 4 immanquable. Merci messieurs.