Les Warriors ont perdu mais Stephen Curry a été grand : 47 pions, record perso en Playoffs, rien à se reprocher

En l’emportant dans le Game 3 sur le parquet des Warriors, les Raptors ont parfaitement profité des problèmes de blessure des Dubs, privés notamment de Klay Thompson. Mais ils ont quand même dû faire le boulot jusqu’au bout parce qu’en face, il y avait un Stephen Curry bien déter’.

Stephen Curry ne lit probablement pas les articles de TrashTalk mais vu le match qu’il a sorti cette nuit, la question mérite quand même d’être posée. Hier, on avait mis le sniper des Warriors on the spot car on voulait vraiment le voir au taquet avec la nouvelle absence de Kevin Durant et la blessure de Klay Thompson, sans oublier celle de Kevon Looney. C’était le moment pour lui de prendre les choses en main et porter son équipe, décimée par les bobos dans ce Game 3 des Finales. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a parfaitement répondu présent. Parfois critiqué (injustement ?) pour son incapacité à évoluer à son meilleur niveau en Playoffs ou en Finales, Curry a cette fois-ci sorti le grand jeu. Le très grand jeu. 47 points, huit rebonds, sept caviars, deux interceptions, à 14/31 au tir, dont 6/14 du parking et 13/14 aux lancers francs. Une ligne de stats exceptionnelle et un nouveau record personnel en Playoffs. Un match de mammouth qui a malheureusement pour lui et les Warriors été insuffisant puisque les Dinos sont repartis de l’Oracle Arena avec la victoire dans la popoche, permettant ainsi à Toronto de reprendre les commandes de la série. Tiens, ça ne vous rappelle pas quelqu’un ça ? Ces cinq dernières années, Stephen Curry a rencontré LeBron James et les Cavaliers en Finales NBA à quatre reprises. Combien de fois le King a sorti des perfs de cyborg pour finalement s’incliner ? On pense à 2015 évidemment, ainsi qu’à l’an dernier, quand James a planté 51 pions à Oakland pour une défaite en prolongation lors du Game 1 (hello Gérard). Aujourd’hui, Curry ressent la même chose et comme par hasard, il est devenu le deuxième joueur de l’histoire avec LeBron à planter au moins 47 points dans une défaite en Finales NBA.

Stephen Curry joins LeBron James as only players to score 47+ in a Finals loss

— Tom Haberstroh (@tomhaberstroh) June 6, 2019

Sans Kevin Durant et Klay Thompson, Stephen Curry était évidemment le principal danger pour la défense des Raptors. Conscient qu’il devait absolument assurer pour permettre à son équipe de rivaliser dans cette rencontre, Baby Faced Killer a pris ses responsabilités dès les premières minutes. Curry n’est pas le genre de joueur à forcer les choses offensivement mais dans cette rencontre, il était clairement en attack-mode, hyper agressif, peu importe comment il était défendu. Il a parfois pris des shoots très compliqués face à plusieurs joueurs, et n’a pas hésité à dégainer à la moindre petite ouverture. De loin, en pénétration, à mi-distance, Steph a tout tenté. Une version qu’on voit très rarement et qui s’explique par le contexte exceptionnel qui entoure l’équipe d’Oakland aujourd’hui. En début de saison, on parlait d’une véritable dream team et on disait qu’on avait Team USA devant nous. Aujourd’hui, les Warriors sont obligés de chercher au bout de leur banc et donnent l’impression d’être un one-man show. En clair, on est passés d’un extrême à l’autre. En dehors de Curry, les Dubs ont marqué seulement 62 points, à 22/60 au tir. Bravo le supporting cast. Face à une équipe de Toronto très sérieuse qui a toujours réussi à planter les tirs nécessaires pour éviter une remontada de Golden State, c’était mission impossible pour le meneur californien. Cette énorme perf risque donc de ne pas être appréciée à sa juste valeur, mais c’est la loi du résultat, qui passe avant tout.

Klay Thompson et Kevin Durant, c’est le moment de revenir pour aider votre copain Steph. Il peut jouer le basket de sa vie, ça ne suffit pas contre des Raptors beaucoup plus profonds. En tout cas, difficile de reprocher quoi que ce soit à Curry aujourd’hui. Il a été grand, très grand.