NBA All-Defensive Teams : quelques soldats ont été laissés sur le bord de la route, ça méritait un clin d’œil

Le 23 mai 2019 à 12:48 par Giovanni Marriette

Myles Turner
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Après les rookies la veille, la part belle a été faite hier soir aux meilleurs défenseurs du pays. Cocorico pour Rudy Gobert, promesse d’une lutte à trois terrible pour le trophée de DPOY, mais également… quelques copains qui tirent la tronche. Tu te fais chier toute la saison à défendre ton panier comme si c’était ta propre famille et ton nom est à peine mentionné en fin de saison ? Y’a plus d’respect ma bonn’ dame.

Pour savoir un peu, avant tout, de quoi on parle ? Faîtes rentrer notre huissier de justice Maître Falsificateur, et envoyez les résultats :

All-Defensive Teams

Autres joueur ayant reçu des voix :

Arrières :

Danny Green : 66 points
Patrick Beverley : 48 points
Derrick White : 15 points
Jimmy Butler et Russell Westbrook : 9 points
Chris Paul : 7 points
James Harden : 4 points
Malcolm Brogdon, Kyle Lowry et Josh Richardson : 3 points
Stephen Curry, Donovan Mitchell et Ben Simmons : 2 points
Bradley Beal, Jaylen Brown, Mike Conley, Terrance Ferguson, Shai Gilgeous-Alexander, De’Aaron Fox, Gary Harris, Andre Iguodala, Kyrie Irving, Damian Lillard et Ricky Rubio : 1 point

Ailiers :

P.J. Tucker : 38 points
Pascal Siakam : 24 points
Robert Covington et Paul Millsap : 5 points
Kevin Durant et Al Horford : 4 points
Anthony Davis, Derrick Favors, Joe Ingles et Thaddeus Young : 2 points
Kyle Anderson, Jordan Bell, Ed Davis et Khris Middleton : 1 point

Pivots :

Myles Turner : 39 points
Bam Adebayo, Andre Drummond, Nikola Jokić et Brook Lopez : 1 point

Première remarque ? La NBA All-Defensive Second Team fait peur à la Terre entière et, hormis peut-être Rudy qui règne au poste 5, tous les loulous de l’équipe réserve auraient presque pu prétendre à l’équipe 1. Mais si les commentaires concernant les heureux élus ont déjà fusé depuis hier, intéressons-nous plutôt aux absents. Trois noms ressortent ainsi au rayon des snubbed, terme bien usité au printemps en NBA. Pat Beverley, P.J. Tucker et Myles Turner. Le premier a en effet offert une régulière dans ses standards, très solide, mais ses Playoffs exceptionnels défensivement l’avaient mis au devant de la scène jusqu’à le remettre à une place qu’il mérite depuis tant d’années : parmi les tous meilleurs défenseurs du pays. P.J. Tucker ? Essayez de trouver un autre joueur capable de défendre quasiment sur le cinq postes avec la même intensité et la même réussite et on se rappelle. Le mec s’est farci du Giannis, du Harden, Jokic, du Kawhi, du KD mais également du Westbrook ou du Beal toute la saison, mais wollah Kawhi le devance d’un petit point, probablement la récompense de s’être reposé un soir sur trois toute la saison. Myles Turner ? Pas loin de déloger Rudy Gobert en tant que meilleur pivot défensif de la Ligue, meilleur contreur de NBA et pièce centrale de l’une des meilleures défenses du pays avec son pote Thad Young ? Au final ça ne suffit pas, la ponytail poutre des Pacers étant devancée par le talent et les simagrées de Joel Embiid. Patoche, Peedjay et Maillz, trois destins identiques dans la famille des sous-cotés, trois hommes qui doivent donc déjà être prêts pour faire comprendre aux votants la gravité de leur erreur.

Parmi les autres joueurs ayant challengé le vote aussi inutilement qu’un Philippe Poutou aux présidentielles, on peut aussi évoquer le cas Kyle Lowry, insurmontable guerrier pour une grande partie de ses adversaires, ou encore son coéquipier Pascal Siakam, décidément étonnant cette saison et des deux côtés du terrain. Des Raptors dont la force défensive collective a pu desservir les individualités, puisque si Kawhi a failli rater de peu la first team, Danny Green est un autre élément du verrou canadien à avoir récolté pas mal de voices mais pas suffisamment pour intégrer l’une des deux superteams. On peut également mentionner que le trade en cours de saison de Marc Gasol et son utilisation intelligente par les Raptors a poussé les votants à l’oublier, faute de quoi on aurait pu avoir le cinq majeur entier des Dinos parmi les joueurs cités… Pour le reste ? On citera pêle-mêle Kevin Durant, tellement oublié en défense car trop parfait en attaque, Derrick White, mais on en reparlera lorsqu’il devra ranger ses trois trophées de DPOY en fin de carrière, Khris Middleton (ainsi que ses bro’s Malcolm Brogdon et Brook Lopez), sacrifiés dans les votes au profit d’un Eric Bledsoe lui aussi énorme cette saison, ou encore Clint Capela, dont le stop récent sur Andre Iguodala doit rappeler à tous qu’il était une fois de plus l’un des pivots les plus solides de toute la NBA cette année.

Allez, rendons à César ce qui appartient presque à César, et envoyez les contre All-Defensive Teams :

NBA All-Snubbed Defensive First Team : Pat Beverley, Kyle Lowry, Kevin Durant, P.J. Tucker et Myles Turner

NBA All-Snubbed Defensive Second Team : Derrick White, Danny Green, Khris Middleton, Pascal Siakam et Clint Capela

Terminons maintenant avec un big-up à nos copains dont la NBA a carrément oublié les noms, alors on s’empresse de lui rappeler :

NBA All-Snubbed Defensive Second Team : Garry Harris, Torrey Craig, Aaron Gordon, Mitchell Robinson et Jarrett Allen

Boulettes officielles rattrapées, awards officieux distribués. Quelques uns des soldats cités ci-dessus n’en ont d’ailleurs pas fini avec leur saison et se chargeront peut-être de redonner la vue aux aveugles, mais concluons également en admettant qu’il faut bien donner à grailler à tout le monde, et que quoiqu’il arrive les décisions sont faites pour être contestées, sinon c’est pas drôle.