James Ennis refuse son option pour devenir agent-libre : la vague des départs est officiellement lancée du côté des Sixers

Le 21 mai 2019 à 11:44 par Nathan Grenouilleau

James Ennis
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Et si on commençait par une petite devinette ? Que fait un joueur qui vient de sortir des belles performances en Playoffs et qui dispose d’une player option à 1,8 million de dollars ? Il la décline, et il s’en va chercher un plus gros chèque, évidemment. On comprend tout de suite mieux pourquoi James Ennis a poliment refusé sa player option du côté de Philadelphie. Ça y est, la valse des départs a officiellement débuté en Pennsylvanie.  

S’il y a bien un joueur que l’on n’attendait pas forcément à ce niveau du côté de Philadelphie pendant ces Playoffs, c’est sans aucun doute James Ennis. Non, ce n’est pas une blague de mauvais goût de notre part. Bon, les fans de Philly ne s’en souviendront sûrement plus d’ici quelques temps, certes, mais l’ancien des Pistons a été précieux plus d’une fois en sortie de banc lors de cette postseason. C’est bien simple, dès que Brett Brown en avait besoin, Monsieur Ennis troisième du nom était là, prêt à ôter son survêtement et à tout donner sur le terrain. Agressivité, intensité, défense sérieuse et quelques buckets inespérés, voilà tout ce qu’a pu apporter James Ennis aux Sixers, que ce soit face au Magic ou contre les Raptors. Plus que dans les statistiques, c’est dans son impact en sortie de banc et son approche irréprochable que l’ancien des Rockets a séduit, et ça, il semble l’avoir bien compris. Vulgairement envoyé à Philadelphie contre un second tour de draft par Houston au soir de la trade deadline, James a fermé des bouches et a montré tout ce qu’il était capable d’apporter en l’espace de quelques semaines. De quoi mériter un plus gros contrat que ce que sa player option lui promettait ? Visiblement, oui. L’ailier n’est pas fou. Après ses belles performances, sa cote a grimpé et il ne fait aucun doute que bon nombre de franchises pourraient lui proposer bien plus que les 1,8 million de dollars dont il aurait bénéficié en activant sa player option. Son passage en Pennsylvanie aura donc été de courte durée, mais il pourrait s’avérer très fructueux pour la suite de sa carrière.

Ce départ semble également lancer une longue série de départs pour les Sixers. En effet, l’effectif de la saison prochaine pourrait être très différent de celui de cette année. Avec cinq joueurs sous contrat en 2019-20 dont seulement deux titulaires, les fans de Philly vont devoir suivre attentivement la Free Agency. Si Joel Embiid et Ben Simmons, véritables piliers de cette équipe, seront bien là, c’est beaucoup plus flou concernant Jean-Jacques Biterouge, Tobias Harris et Jimmy Butler. Les deux premiers seront agents-libres alors que la probabilité de voir Jimmy Buckets activer sa player option à 19 millions de dollars est assez faible. Conserver les trois ? Là aussi, ça paraît compliqué. Comme si tout ça n’était pas suffisant, le banc de Philadelphie risque lui aussi de se dépeupler. Greg Monroe, Boban Marjanovic, Mike Scott ou encore T.J. McConnell seront eux aussi agents-libres cet été. En gros, les trois-quarts de la rotation de Brett Brown sont susceptibles de se barrer cet été. Pas de quoi faire la fête du côté des Sixers donc. Il n’est sans doute pas nécessaire de tirer sur l’ambulance, mais les Sixers abordent là un été qui s’annonce aussi mouvementé que crucial pour aborder sereinement la suite du Process.

Le départ annoncé de James Ennis peut paraître anecdotique tant l’effectif des Sixers semble pléthorique, mais il pourrait bien s’avérer être le premier d’une longue série cet été. Si James Ennis devrait donc tout gagner en signant un beau contrat loin de la Pennsylvanie, les Sixers pourraient eux perdre beaucoup plus qu’un simple joueur de rotation. Soyez-en sûrs, l’été s’annonce chaud du côté de Philadelphie.

Source texte : the Athletic