Magic Johnson se lâche et balance sur Rob Pelinka : “Rob est celui qui m’a poignardé dans le dos”

Le 21 mai 2019 à 13:05 par Nicolas Meichel

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Sortez les popcorns, un nouvel épisode du cirque Lakers vient de sortir et celui-ci est particulièrement épique. Au programme, Magic Johnson qui se prononce sur sa brutale démission en fusillant Rob Pelinka, le manager général de la franchise californienne. Que du bonheur !

Quand Magic Johnson a jeté l’éponge lors de l’avant-dernière journée de la saison régulière, c’est toute la planète NBA qui était sous le choc. Un véritable tremblement de terre, aussi puissant qu’inattendu. Certes, la saison des Lakers fut un échec sportif, avec une bonne dose de problèmes en coulisses, mais jamais on aurait imaginé Magic, le président des opérations basket et symbole intemporel des Lakers, quitter aussi brutalement son poste. Alors forcément, tout le monde a commencé à se poser des questions sur les raisons de ce départ brutal. Devant les caméras pour expliquer sa décision le 9 avril dernier, Johnson était plus ou moins resté dans le flou, en balançant quelques éléments mais sans vraiment rentrer dans les détails. Sauf que lundi, sur le plateau d’ESPN First Take, Magic s’est exprimé plus précisément sur sa démission et on peut dire qu’il s’est lâché. Il est notamment revenu sur une déclaration qui avait retenu l’attention de beaucoup de monde le soir de sa décision. Pour rappel, il avait déclaré être fatigué des coups bas et des paroles prononcées dans son dos. Mais à qui pensait-il en prononçant ces mots-là ? On a désormais la réponse. C’est Rob Pelinka, le manager général des Lakers, qui était visé. Sur ESPN, Magic Johnson a clairement cité son nom et n’a pas hésité à balancer sur lui. Extraits.

“Je commençais à entendre, ‘Magic, tu ne bosses pas assez dur. Magic n’est pas au bureau.’ Les personnes proches du bureau des Lakers m’informaient que Rob Pelinka disait des choses sur moi, et je n’ai pas aimé que des choses soient dites dans mon dos, sur le fait que je n’étais pas assez au bureau. Donc j’ai commencé à avoir des appels de certains amis en dehors du basket qui m’ont dit que ces choses-là leur avaient été dites, et ce n’était donc plus uniquement dans le bureau des Lakers.”

Magic Johnson parle carrément de “trahison” quand il mentionne Rob Pelinka. Quand le journaliste d’ESPN Stephen A. Smith a demandé à Magic si d’autres personnes étaient visées, Johnson a répondu que c’était uniquement Rob qui l’avait trahi. Il a ajouté que la dynamique entre lui et Pelinka était l’une des raisons de son départ, car il avait le sentiment que le manager général des Lakers faisait des choses dans son dos pour obtenir son poste. Et cela n’a évidemment pas plu à Magic, qui avait visiblement comme intention de préparer Rob Pelinka à sa succession si l’on en croit ses propos. Ça, c’est la version Johnson. Sans surprise, Pelinka a démenti les accusations de Magic. Le GM de la franchise californienne a qualifié les propos de son ancien collègue de “surprenants et décourageants” mais a indiqué qu’il était prêt à discuter avec Johnson pour arranger les choses, tout en lui rendant hommage après deux années de collaboration. Pas sûr que tout ça soit réciproque.

La relation avec Rob Pelinka est donc l’une des raisons qui expliquent aujourd’hui la démission de Magic, mais ce dernier a également mis en avant un autre point important, à savoir le pouvoir au sein de l’organisation. Johnson avait le sentiment de ne plus avoir le poids qu’il souhaitait dans les prises de décision. Durant l’interview, il utilise le cas Luke Walton, qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce n’est un secret pour personne, Magic ne voulait pas conserver coach Luke, mais la proprio Jeanie Buss était plutôt réticente à l’idée de jeter Walton par la fenêtre. Il y a donc eu des discussions et Jeanie a alors impliqué Tim Harris, le président des opérations business des Lakers et ami de Walton, pour essayer de faire pencher la balance en faveur de l’entraîneur angeleno. A ce moment-là, Johnson a pris conscience qu’il devait prendre ses cliques et ses claques pour quitter le bateau au plus vite, car trop de gens étaient impliqués dans les prises de décision sur le plan basket. Il parle également des frères Buss, Joey et Jesse, sans doute un peu trop ambitieux à son goût. Le premier est co-propriétaire et président de l’équipe de G-League, les South Bay Lakers, tandis que le second est co-propriétaire et manager général assistant. Pour Magic, ces deux-là voulaient plus de pouvoir et de responsabilités, et il était prêt à les aider pour monter en grade. Mais avant ça, les Buss devaient prouver selon lui qu’ils étaient capables d’assurer dans leurs rôles actuels, ce qui n’était visiblement pas encore le cas.

Voilà pour le dernier épisode en date du cirque Lakers. Magic Johnson a donné sa version des faits, Rob Pelinka a démenti, et nous on se régale chaque jour un peu plus devant cet immense bordel. Dis Magic, elle arrive quand la suite ?

Source : ESPN