Jackpot pour les Pelicans : le 1er choix de la Draft 2019, des options cet été, c’est la teuf à New Orleans

Le 15 mai 2019 à 04:37 par Bastien Fontanieu

Zion Williamson
Source image : Stadium

Six. Ils n’avaient que 6% de chances de repartir avec le 1er choix de la Draft 2019. Et pourtant, après quelques remontées de balles de ping-pong, les Pelicans sont aujourd’hui au top des charts : Zion Williamson, on arrive en courant.

S’il y a bien une franchise qui en avait chié depuis des mois, abordait un été compliqué et ne se voyait pas tellement finir ce mardi soir avec les félicitations de toute la planète basket, c’était celle de New Orleans. Ces dernières semaines, le quotidien était flou pour les habitants du Bayou. Une transition annoncée, de manière maladroite certes, mais surtout la priorité évidente, celle de préparer la suite au mieux. Ainsi, c’est David Griffin, ex-GM des Cavs, qui avait été appelé en renfort afin de retrousser ses manches et aider à prendre part à ce gigantesque projet. Oui, gigantesque, car à peine arrivé Griffin savait qu’il allait devoir s’occuper du cas Anthony Davis. Demandant son transfert de Louisiane il y a cinq mois, le All-Star avait déjà les valises prêtes pour porter un nouveau maillot cet été. Et quelque part, même avec les événements de cette nuit, et en voyant plusieurs sources fiables se croiser, l’approche du géant n’a pas changé. Quitter New Orleans semble rester une priorité pour AD, et ça David Griffin le sait très bien. Sauf que pour négocier, pour préparer son discours, pour arriver armé sur le marché des transferts et des agents libres, il fallait que le porte-bonheur de Cleveland reçoive la bénédiction de ses dieux, ceux de la Loterie. Oui, ses dieux, ceux qui lui ont offert le pick 1 de 2011 (Kyrie Irving), puis 2013 (Anthony Bennett) et enfin 2014 (Andrew Wiggins). C’est justement ce qui s’est produit ce mardi, devant une foule abasourdie devant de tels résultats. Six pourcent ? Six pourcent. Seulement 60 combinaisons sur 1001 possibles, et la bonne qui tombe afin de laisser toute une région exploser. Après la pression de la trade deadline, après les railleries, les rumeurs, l’incertitude d’un futur peu excitant, voilà que New Orleans s’apprête à accueillir, très probablement, un des phénomènes médiatiques et sportifs les plus suivis de ces dernières décennies. Zion, ce cher Zion.

En l’espace de quelques minutes, c’est toute une perspective qui a changé. Toute une approche. On parlait, plus tôt dans la soirée, de Knicks qui auraient pu proposer un potentiel transfert aux Pelicans afin de récupérer Anthony Davis, si le 1er choix de Draft tombait dans les mains de New York. Guess what, le pick le plus prisé de 2019 appartient désormais à New Orleans. Ce qui aura ses conséquences sur les dépenses à faire, notamment concernant un certain Julius Randle auteur d’une belle première saison dans le Bayou et sera agent-libre, évoluant sur le même poste que celui de Williamson. Mais soudain, la table s’est retournée. Les coups de téléphone, qui devaient être passés par Griffin en premier, seront peut-être plus nombreux à débarquer dans son bureau plutôt qu’à en sortir. Pour récupérer Zion ? Certainement pas. Mais pour voir ce qu’il en est de Davis, et comment entourer un Williamson fait pour retourner la franchise de Louisiane. Qu’on l’aime ou pas, AD reste un monstre des parquets qui demandera son pesant de cacahuètes pour être récupéré. Tout à l’avantage des Pelicans, eux qui veulent obtenir le plus de flexibilité possible afin de tourner une page dignement. Mais l’impact de ce 1er choix de Draft dépasse surtout les lignes du basket telles qu’on les connaît. New Orleans souffre, depuis des années, de son manque d’exposition médiatique, de son manque de flair, de style, de cool, bref de sex appeal. Un des marchés les plus petits de toute la NBA, pourtant poussé par plusieurs All-Star Weekends et un run de Playoffs fort sympathique en 2018. Les agents libres, les deals commerciaux et compagnie ? Pas nombreux dans l’historique. Sauf que cette fois, c’est une injection de TNT qui a été réalisée dans les rivières de la région, un doux coin du pays de l’Oncle Sam qui va voir un monstre débarquer en ville. Pour le business, pour le script, pour la suite et pour ce que le dossier Davis va donner, New Orleans ne pouvait pas espérer mieux.

Les grands vainqueurs de la Loterie de la Draft 2019, ils sont là. Les Pelicans peuvent bomber le torse, ils vont avoir la possibilité de sélectionner Zion Williamson, aborder le futur probable transfert d’Anthony Davis avec bien plus de sérénité, et préparer un avenir brillant autour d’une jeune star au potentiel illimité. La vie est belle dans le Bayou.