Dure soirée pour les Knicks : pas de Zion, pas de plan de Draft XXL… mais pas de quoi paniquer, si ?

Le 15 mai 2019 à 05:05 par Bastien Fontanieu

Knicks
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Peu d’équipes désiraient autant le 1er choix de la Draft 2019 et en avaient autant besoin que les Knicks. Zion Williamson, le Madison Square Garden, la free agency de cet été… tout ça envoyé aux poubelles. Vraiment ?

Le premier sentiment partagé par l’intégralité de la fanbase New York, on se permet, est celui de la déception. Il faut dire les choses clairement, et ne pas avoir peur de les souligner. Non pas pour être dans une sorte de défaitisme so Knicks auquel les fans se sont tristement habitués depuis des années, mais plutôt pour prendre les choses une par une. Oui, la Grosse Pomme se voyait déjà avec son Gros Ver testostéroné, et cette douce projection doit désormais disparaître. Sauf cataclysme, sauf surprise de dernière minute, Zion Williamson ne jouera pas dans Gotham l’an prochain. Les prophéties de Stephen A Smith, Michael Rappaport, Spike Lee et compagnie n’auront plus aucun effet. Les Knicks avaient tout fait pour être 1ers, ils avaient géré leur plan de la lose à la perfection… jusqu’à ce que le destin de la Loterie prenne le relais. Foutue réforme, qui tombe la pire année possible. Il y a douze mois, New York aurait eu 250 combinaisons sur 1001 possibles. Et comme par hasard ? C’est au moment où ils sont les plus proches de l’élite du tanking que les règles changent. Plus que 140 combinaisons, puis les Pelicans qui se faufilent dans le lot, puis les Grizzlies, et on se retrouve finalement avec le 3ème pick chez Steve Mills et Scott Perry. Fuck le projet de demande de transfert pour récupérer Anthony Davis, donc fuck les projets drague de cet été boostés au maximum, et puis fuck la hype qu’aurait pu apporter Zion, les stars au premier rang, ou AD en échange, qui sait. Fuck, fuck, fuck. Tout ça et bien plus encore, notamment du futur tour de Draft qui sera à surveiller au niveau des protections prochaines.

Mais est-ce autant un désastre que cela ? Reposons la question, mais différemment. En prenant compte ce nouveau système de Loterie, en sachant à quel point les Knicks ont toujours fait les beaux en parlant d’immenses agents-libres finalement jamais signés (hormis Stoudemire il y a 9 ans), en sachant qu’il y avait beaucoup de chances de finir cinquième, et avec un management qui semble faire les choses de manière assez pragmatique et patiente ces derniers mois, est-ce que cette situation est cauchemardesque ? Dans le cas où Zion devient un crack de niveau Hall of Fame et le futur pick des Knicks en juin prochain se transforme en daube, oui, là on pourra aller acheter une demi-douzaine de bouteilles d’Eau écarlate et se faire des caïpirinha. Mais jusqu’à preuve du contraire, New York est bien troisième de cette Draft 2019. Les options sont donc encore intéressantes, à observer de près. Transférer ce pick ? Il reste précieux en étant sur le podium, surtout quand on sait que cette cuvée semble, sur le papier, appartenir à trois hommes. Garder ce pick ? C’est là qu’il faudra être patient, et croiser les doigts pour que les plans du dessus se déroulent à merveille. En effet, dans le cas où New Orleans partirait sur Zion et les Grizzlies se pencheraient sur Ja Morant, les Knicks pourraient voir R.J. Barrett tomber dans leurs bras. Et il y a encore peu de temps, avant que Williamson ne roule sur le circuit universitaire à titre individuel, c’est bien le slasher canadien qui était considéré comme le stremon de 2019. L’interrogation et le stress tourneront donc autour de Memphis, eux qui semblent vouloir tourner la page Mike Conley et seraient certainement ravis de relancer un projet autour d’un axe meneur-pivot jeune et excitant. Si les Grizzlies partent sur Morant en deuxième choix, Barrett serait alors disponible et atterrirait à New York dans un dispositif idéal. Balle entre ses mains, en attendant de voir qui débarque pendant l’été, et patience s’il le faut en développant les jeunes phénomènes du coin. Les Knicks et leurs fans peuvent être déçus, cela peut s’entendre. Mais qu’ils n’oublient pas ce qui reste envisageable, et de manière concrète, pas envoyée en l’air comme ces douzaines de rumeurs qui pullulent dans les rues de la Big Apple.

Zion à New York, c’était du tout vu pour certains. Comme KD à New York, comme Kyrie à New York, et puis comme LeBron à New York l’an dernier, et ainsi de suite. Si les Knicks veulent construire un vrai projet, sur la durée, au lieu de tout vouloir tout de suite et maintenant, peut-être sera-t-il intéressant de donner les clés du camion, en restant patient, à une immense pépite de cette Draft 2019. R.J Barrett est a un sacré potentiel, c’est au management de le reconnaître en le prenant, si les Grizzlies acceptent de ce faire en juin prochain.


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