Preview Raptors – Sixers, Game 5 : sortez les masques à oxygène, ça va être i-rres-pi-rable

Le 07 mai 2019 à 19:06 par Gianni Mancini

Joel Embiid
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Ébullition. Voilà le terme qui siéra sûrement le mieux à la Scotiabank Arena cette nuit. A deux partout, Sixers et Raptors se retrouvent en terres du Nord pour un affrontement qui vaudra de l’or. Alors, la bataille de Winterfell, c’est du pipi de chat à côté.

Et là, on parle seulement de la bataille que se livreront les hommes présents sur le parquet, et même pas de celle entre Joel Embiid et sa grosse gastro. Le pivot camerounais est dans le mal depuis le début de la série, et il aurait même passé la nuit précédant le Game 4 à lâcher des galettes, pas idéale comme préparation, et ça se ressent sur ses performances depuis le début de la série. Essentiel à sa clique, Jojo  sème le chaud et le froid, pour preuve un Game 3 masterclass bouclé à 33 points, 10 rebonds et 5 blocks, suivit d’une sortie extrêmement timide lors du dernier affrontement. Comme par hasard, le premier cas de figure s’est soldé par une grosse victoire, tandis que le second a vu les Sixers s’incliner dans un match au couteau. Cette nuit, l’impact du pivot sera importantisssime, car même si Jimmy Butler est admirable de ténacité depuis le début de cette demi, le succès de Philly passera par son mastoc fétiche. Sortant d’une saison de mammouth avec des moyennes à 27,5 points, 13,6 prises et pratiquement deux contres, le natif de Yaoundé ne veut pas se trouver d’excuses, et se montre, comme à son habitude, très exigeant envers lui-même. Plus que jamais, il va falloir taper dans les réserves et serrer les dents (et les fesses), car se faire dessus avant le match, ça peut aller, mais pendant, c’est un peu plus grave, puisque le duel de ce soir a tout d’une balle de KO.

“Je veux dire, au bout du compte, c’est ma faute. Je dois être plus agressif. Aujourd’hui ce n’était pas pareil que que lors du Game 3. Il faut rester agressif, en particulier en attaque, je dois mieux aider mes coéquipiers.”

Malade ou pas, Embiid se met la pression, et on ne peut pas lui en valoir, tant la bataille au sommet qui s’annonce promet d’être intense. Au cas où il y avait besoin d’une autre raison de se mettre un coup de speed, il se trouve qu’un gars en face fait une série pas trop dégueulasse pour l’instant. Si on a énormément parlé des exploits de Kevin Durant ou Nikola Jokic lors de ces joutes printanières, et à juste titre, quand on mentionne les candidats pour le titre honorifique de meilleur joueur des Playoffs, n’oubliez surtout pas un blase. Et avec des moyennes tout simplement effrayantes de 38 points (!), 9 rebonds, 4 passes à 61,8% au shoot (!!) sur les quatre derniers matchs, comment oublier de citer Kawhi Leonard ? The Klaw les attrape tous par le coltard en cette postseason, et on a bien du mal à le voir toucher terre ce soir compte tenu de la magnitude du rendez-vous. MVP des Finales ? Check. Champion NBA ? Check. Maintenant, le défi est d’amener vers les cieux un roster dont il est le franchise player attitré et indiscutable. Oui, parce que derrière, à part ce diable de Pascal Siakam, toujours RAS du côté des Raptors, avec un Kyle Lowry décidément décevant, et une Bench Mob qui fait peine à voir comparée à la second-unit de choc qu’on avait vu l’an passé. Cependant, Toronto demeure dans une bien meilleure situation qu’ils ne l’étaient à ce stade de la compétition en 2018, soit à l’avènement de LeBronto, preuve qu’en NBA, tout n’est pas toujours rationnel, et que ce qu’il manquait réellement à cette équipe, c’est une Superstar avec la majuscule. Pas étonnant que le board canadien soit déjà en PLS pour essayer de re-signer Leonard par tous les moyens…

Balle de match ? On ne va pas trop s’avancer, mais ça y ressemble drôlement. Kawhi et les Dinos’ contre Jojo et l’escouade de Philly, on avait coché l’affrontement sur le calendrier et pour l’instant, la saga répond aux attentes. On se retrouve à partir de 2 heures du matin pour le prochain volet.