Preview Nuggets – Blazers, Game 1 : Dame vs le Joker, et si c’était pas ça le duel au sommet de l’Ouest ?

Le 29 avr. 2019 à 19:32 par Gianni Mancini

Damian Lillard
Source image : YouTube

On vous l’accorde, Rockets – Warriors est une affiche gargantuesque, en plus d’être un remake d’une finale de Conférence chaude bouillante l’année passée. Ok, mais à se concentrer sur les retrouvailles entre Fusées et Guerriers, on en oublierait presque que de l’autre côté aussi, ça va jouer entre les Blazers et les Nuggets. Et pas qu’un peu.

On serait bien tenté de vous dire que cette match-up oppose les deux invités surprises des demi-finales à l’Ouest, mais en réalité, ce ne serait pas tout à fait vrai, on s’explique. Déjà, quand on parle des Nuggets, on parle de l’équipe qui a systématiquement été dans les deux premiers de sa Conférence, en tête à tête avec les Warriors. On savait ce roster gavé de talent et de potentiel, mais on n’avait pas forcément calculé que les jeunes pépites étaient parées pour aller aussi haut, aussi tôt. Preuve qu’on s’était une nouvelle fois pas mal planté, puisqu’au final, Denver a fait son comeback tant attendu en Playoffs avec un joli #2 seed attaché à son nom. Ça méritait déjà un très grand bravo, mais derrière, il allait falloir cravacher sévère. On annonçait les Spurs comme un adversaire poil à gratter pour le premier tour, et sur ce coup on ne s’y pas trompé, puisque la troupe de Mike Malone eut besoin de sept manches pour se défaire des Texans. Sauf que, finalement, on peut se demander si cette victoire au forcep ne serait pas un mal pour un bien en vue de la demi, pour ce groupe dont la principale faiblesse réside dans le manque d’expérience, surtout à ce niveau-là. Un baptême du feu plus tard avec cette série face aux Spurs et un Game 7 arraché en mode raccroc, les Nuggets ne sont pas encore des vieux loubards, mais ils peuvent se targuer d’avoir survécu et réussi à gagner, même quand la manière n’y était pas forcément. Ah, et, accessoirement, on a pu avoir un premier aperçu de Nikola Jokic en postseason, et autant dire que c’est plutôt flippant, surtout si vous êtes une raquette de Portland déjà orpheline de Jusuf Nurkic, et probablement de Enes Kanter, au moins ce soir.

Un poste clé totalement dépeuplé, mais pas de panique, ce ne serait pas la première fois que les Blazers jouent les trouble-fêtes sans forcément être invités aux festivités. Eux aussi, on ne manque pas de les catégoriser comme une équipe extrêmement dangereuse, mais, au premier tour, face à OKC, nombre de pronostics voyaient le duo Russell Westbrook/Paul George être juste un petit peu trop fort pour Portland, qui, comme on vous l’a dit, devait faire sans son géant bosnien sous les arceaux. A nouveau, on peut dire qu’on s’est mangé une grosse tarte dans la gueule, puisque non seulement les gus de l’Oregon sont passés, mais de quelle manière… Si à Denver, on a un mastodonte serbe qui ravage tout sur son passage, en face, il y a un assassin à sang froid qui a mis tout un état à feu et à sang en sortant au passage grand vainqueur d’une guerre d’usure engagée avec un ancien MVP. Pour Damian Lillard, la montre indique toujours la même heure, la sienne, et s’il y en a bien un sur le parquet qui aura à cœur de prouver sa valeur, c’est lui. A ce propos, Jamal Murray ne doit pas être trop tranquille à l’idée de défendre sur un Dame Dolla in fuego, à moins que le gros coup de pression du tour précédent ne retombe. Mais à la place des Nuggets, on ne compterait pas trop sur ça non plus. Les joueurs de l’Oregon ont déjà en quelque sorte effacé le traumatisme du sweep face aux Pelicans la saison passée, mais à l’image de leur daleux de meneur, on serait surpris qu’ils soient déjà rassasiés. Et vous savez quoi ? C’est pareil pour leurs adversaires, puisque dans le Colorado, on n’avait plus goûté à la postseason depuis une décennie, et étant donné qu’on commence à se réhabituer à la saveur, on aimerait bien faire durer encore le plaisir… Qui a dit que cette affiche n’était pas un choc ?!

La demi-finale inattendue, la moins hype sur le papier, bref, appelez cette opposition comme vous voulez, mais l’appellation sur laquelle on peut tous se mettre d’accord pour cette série, c’est un duel de fous furieux en perspective. Alors on vous retrouve cette nuit, à partir de 4h30, pour sauter à pieds joints dans ce premier acte. 


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