Enes Kanter très incertain pour la demi-finale de Conférence : pivot aux Blazers est donc un métier à haut risque

Le 27 avr. 2019 à 10:52 par Gianni Mancini

Enes Kanter
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Décidément, Portland devra être héroïque jusqu’au bout pour pouvoir continuer un peu plus son parcours déjà admirable. Alors que l’on commençait à se faire à l’absence de Jusuf Nurkic grâce aux grosses perf’ sorties par Enes Kanter, voilà que le Turc annonce qu’il n’est pas sûr d’être là pour la demi…

On est pas médecin, mais une dislocation de l’épaule gauche, en effet, ça sent plutôt mauvais pour rencontrer les Nuggets où les Spurs pour le Game 1 prévu lundi. Pourtant, l’histoire mériterait bien un happy ending, tant Kanter revient de loin cette saison. Après s’être retrouvé benché au sein de la pire équipe de la Ligue, le moustachu ottoman se retrouva aux Blazers presque par hasard, pour ajouter de la profondeur à une rotation assez restreinte. A ce moment-là, difficile d’imaginer que le joker de luxe deviendrait le facteur X de son équipe, et pourtant. Au cas où vous seriez passés à côté, en cette postseason, en remplaçant au pied levé son homologue bosnien, Kanter affiche un beau petit double-double de moyenne, avec 13,2 points et 10,2 rebonds, le tarif habituel quoi. A titre de référence, on peut saluer son énorme match sorti lors du Game 1 contre OKC, une prestation de goinfre à 20 points et 18 rebonds qui fut saluer par Damian Lillard himself. Ok, les stats c’est cool, mais si on y ajoute la mentalité de guerrier qui va bien derrière, c’est encore mieux.

Et à ce propos, à l’image de son meneur, le mastoc a démontré lors du Game 5 fatidique que, lui aussi, avait été pas mal gâté par Mère Nature en terme de cojones à poser sur la table. Pourtant, après une lourde chute en fin de première mi-temps et une forte douleur à l’épaule plus que visible, personne ne lui en aurait voulu de regagner définitivement les vestiaires. Oui, sauf que c’est mal le connaître, et même s’il pouvait à peine lever le bras, ce qui gageons-le, est relativement handicapant pour jouer au basket, Kanter resta sur le parquet jusqu’à la fin, et s’arracha même sur certains hustle plays en seconde période, le genre d’actions qui vous stimule tout un collectif. A la fin, ça donne une qualification historique pour les Blazers, avec le pivot qui trouva le moyen de caler son petit 13 pions/13 prises des familles. Sauf que maintenant, il faut se projeter, avec une demi-finale de Conférence Ouest qui arrive fort la semaine prochaine, et, quoi qu’il arrive, une forte opposition dans la raquette adverse, que ce soit LaMarcus Aldridge ou Nikola Jokic, on part sur du gros client. Malheureusement, du côté de Portland, on sera peut-être une nouvelle fois forcé de bricoler au poste 5 (coucou Zach Collins), car si l’on en croit les dernières déclarations de ce bon vieux Enes, sa participation au premier match est loin d’être garantie, même si on se veut optimiste.

“Je pense que les Blazers font du très bon travail pour soigner ça. Mais, évidemment, je ne vais pas mentir, ça fait vraiment mal. Je veux dire, j’ai de la difficulté à changer de t-shirt ou à manger. Donc c’est un processus. On prend cela au jour le jour, et on voit comment ça évolue.

Ils ont dit que c’était une séparation, ce qui prend normalement autour de un mois pour juste se guérir. Mais, je veux dire, nous n’avons pas un mois à prendre, donc je vais juste serrer les dents.”

Bon, on a compris, c’est pas super safe le job de pivot titulaire des Blazers. En tout cas, qu’il soit là ou pas lundi, Kanter s’est assurément déjà fait une place dans le cœur de tous les fans des Blazers, que ce soit pour son apport ou son état d’esprit irréprochable.

Source texte : ESPN